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La France Et Le Vin

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multitude de petites productions uniques), reste « la référence » en terme de qualité. Elle doit compléter son offre avec des vins technologiques (grands volumes constants) pour progresser sur les marchés de masse. Elle doit être présente sur toute la gamme, mais bien positionner chacun de ses vins en

fonction, d’un coté du potentiel de chaque vignoble, de l’autre de la demande des marchés,

mais aussi et par ailleurs, de leur segmentation par les prix ou encore commerciale (segment

du luxe, segment des grands groupes des grandes marques pour les volumes).

La valorisation commerciale de ces produits dépend en effet des circuits de distribution, de la

taille des entreprises, deux mondes différents :

- artisanal avec des entreprises familiales et des vins de terroir qualitatifs et complexes.

- industriel des grandes entreprises et multinationales, des vins de cépages, de marques.

Une certitude, la France du vin doit faire sa révolution culturelle, celle des mentalités, passer

des seuls vins de vigneron aux vins « au goût du consommateur », du « produit » au

« business ».

Passer à une vision mondiale, ne plus se tromper de concurrent, renoncer à la

tentation d’une nouvelle prohibition, cesser de « cacher ce vin que l’on ne saurait voir (et

boire), que l’on voudrait bien pouvoir vendre en tout bien tout honneur.

C’est un produit de convivialité, de plaisir, de culture, « qui ne se déguste qu’avec modération ».

Il ne faut rien cacher, ni de ses bienfaits, ni des risques de l’excès de sa consommation mais

affirmer à travers le vin, à l’instar des Espagnols, Canadiens ou Anglais, une attitude positive

et confiante, revendiquer notre « art de vivre à la française ». Ils ont fait le choix raisonné de

la clarté et de la responsabilité, celui d’une politique d’éducation, la promotion de la culture

du goût au détriment de l’ivresse.

Une telle approche serait ici, une vraie rupture fondatrice. Un tel choix mettrait fin à cet autre

« french paradox », d’un côté la satisfaction d’un solde commercial très positif, d’un autre le

mal être d’une filière le moral en berne, abusivement culpabilisée.

Dès lors que ce pas est franchi, tout redevient possible, un regain de dynamisme pour la

filière, un renouveau de combativité pour la reconquête, plus d’antagonisme vin et santé, des

synergies tourisme-vin, un développement durable de la filière.

.

Un plan stratégique peut alors être mis en oeuvre, à partir de mesures à adopter d’urgence

associées aux vingt-sept mesures du plan quinquennal de modernisation et quelques autres

dans la durée, qui peuvent constituer à l’horizon 2020 un plan de valorisation susceptible de

renverser la tendance à l’érosion de nos parts de marché et retrouver les meilleurs résultats.

Sachant que le plan optimal ne peut être qu’évolutif.

Sans attendre, il faudra prendre les mesures suivantes :

-restaurer un commerce intérieur équitable du vin,

-accélérer l’adaptation de beaucoup d’entreprises en difficulté (un véritable plan Orsec pour la

viticulture familiale),

-aider à l’émergence de winerie pour l’export,

-mettre en oeuvre une nouvelle forme de promotion : site internet ,vitrine, produit touristique à part entière, tel un oenotourisme national professionnel),

-permettre la reconnaissance en un clin d’oeil de chaque bouteille de vin de France,

-élargir la promotion aux vins de cépage et de marque « spécial export » et à l’instar du modèle champenois aux AOC génériques.

Si l’on ajoute quelques incitations financières, formation continue des ressources humaines

sans lesquelles le vin (produit vivant, socio culturel…) ne serait qu’un produit comme un

autre, c’est tout un secteur économique que l’on soutient mais aussi un certain art de vivre à

la française.

Annonce du plan :

A. La valorisation commerciale artisanale :

Il s’agit de deux mondes très différents sinon étrangers entre l’artisanal et l’industriel, de deux métiers commerciaux distincts,

même s’il peut y avoir des « territoires de chasse » communs et conflictuels à la marge, «ils

ne boxent pas dans la même catégorie », sur le marché intérieur ou le marché mondial.

Les activités liées à la vigne, au vin, à sa valorisation sont si complexes que les situations

économiques des exploitations sont très diverses : réussir la culture, la vinification, prendre

les bonnes décisions d’investissement, trouver le consommateur dépendent de tant de

facteurs que les situations de grandes réussites côtoient les échecs dans une même vignoble.

D’un côté il faut au moins autant de passion que de raison pour perpétuer cette tradition et

pire pour y entrer lorsqu’on n’y est pas né : d’ailleurs l’apport de nouveaux venus, d’une

autre vision, d’autres expériences, d’autres pratiques, sans le poids de l’habitude locale ou

familiale qu’ils adopteront ou changeront sans état d’âme, peut s’avérer très utile à la

nécessaire évolution des esprits sur un vignoble.

D’un autre, il faut autant de volonté, de détermination à commercer que de

professionnalisme.

Le facteur humain, en effet, est déterminant : le niveau d’exigence, la qualité du travail et

des soins à la vigne font (certes avec la qualité du terroir) la qualité du raisin et donc du

vin : la différence de traitement de deux parcelles voisines se traduit si nettement sur le cep

et le raisin qu’elle « crève les yeux », même des observateurs non avertis. La qualité de

chaque vin dépend tellement du viticulteur que l’on comprend cette volonté de faire son vin

à sa façon, avec ses propres exigences, d’expliquer ses différences aux consommateurs et de

valoriser ses efforts à leur juste prix.

Deux métiers : Produire est un métier, vendre en est un autre.

On mesure ici à la fois ce qui fait la force du viticulteur indépendant pour valoriser son vin et

sa difficulté à trouver assez de consommateurs pour commercialiser la totalité de sa

production. Le sommet de l’art est de réussir dans tous les métiers de la filière : « être (bon)

à la fois sur le marché et à la vigne ».

Deux produits pour deux clientèles:

- vendre un produit simple, constant en grand volume, au plus grand nombre.

- vendre un produit complexe, en petit volume, rare, sophistiqué (qui nécessite une

explication quasiment pour chaque acheteur), à un petit nombre de connaisseurs.

Ce sont deux problématiques de vente différentes, autant de modes de commercialisation

différents, l’une peut être artisanale, l’autre doit être industrielle.

Le goût du producteur ou des consommateurs :

- vendre son produit à son goût que l’on espère faire partager à quelques uns, ou

- vendre un produit qui va correspondre au goût d’un maximum de consommateurs,

sont des démarches différentes qui demandent des organisations différentes.

Les

...

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