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La Guerre a t Elle Une Raison ?

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ors que la politique est défaillante. Ce point ultime, défaite de la diplomatie est néanmoins ancré dans le système politique. Comme l’avance Schmitt, la guerre est cette solution dès lors que toutes les issues sont fermées, tout en gardant l’idée, de par l’adjectif extrême qu’elle n’est pas à prendre comme moyen commun.

Le problème mis en avant par la guerre est aussi celui donné à la politique. En effet, la guerre n’est pas nécessaire dans le sens ou celle ci relève de l’arbitraire. Elle est le fruit de volontés personnelles : la volonté d’étendre un empire pouvant servir d’exemple. En outre, elle concerne bien une oligarchie alors qu’elle se répercute sur tout un peuple. Il est de l’ordre du pouvoir de préserver son peuple de la guerre et de ses horreurs, à savoir que des instances peuvent la prévenir. Dans la caricature parue en 1962 dans le Daily Mail, en période de guerre froide et représentant J.F. Kennedy et N. Khrouchtchev en plein bras de fer avec comme plateau de jeu un planisphère aux allures d’échiquier, il est visible que la guerre reste la volonté des gouvernements qui veulent intervenir ou non mettant ainsi les populations en danger. La guerre serait donc un jeu stratégique ou l’humain est pion et dont les conséquences d’une gravité sans nom sont les risques à prendre pour sortir vainqueur d’un tel jeu.

Le point sur lequel la guerre ne peut se justifier est le lot d’horreurs qu’elle comporte. Tortures, viols, blessures, traitements inhumains, et décès ne sont qu’une partie d’un bilan morbide. La souffrance s’ancre dans les mémoires pour des générations et la reconstruction à la fois matérielle et morale est lourde. Le sang coule pendant la guerre, elle ne peut pas être par définition pacifique, bien qu’une guerre puisse relever de grands combats idéologiques. En définitif, il n’est pas nécessaire de faire la guerre puisqu’il n’est pas nécessaire de perpétrer autant de mal pour arriver à des fins. Ecrit entre Décembre 1945 et Janvier 1947, Si c’est un homme de Primo Levi est un récit autobiographique d’un homme dans l’enfer des camps. Tout au long de ce récit, il montre les horreurs de la déshumanisation des camps. Ce livre comprend de nombreuses citations et rappels de La Divine Comédie de Dante : là où Dante descend dans les neuf cercles de l'enfer avant de retrouver le paradis, Primo Levi s'enfonce dans l'horreur de ce camp d'extermination pour être détruit à jamais.

La guerre n’est pas nécessaire, certes, mais ce n’est pas pour autant qu’il est possible de l’éviter. Dès lors que les libertés fondamentales sont bafouées, que la nation est en danger elle est un dernier recours, à moins que son caractère inévitable soit imputé à l’homme directement.

Les libertés fondamentales ont pour but de rendre l’homme homme. En conférant des droits sur l’égalité, la liberté, la propriété, la sûreté ou la résistance à l’oppression le vivre ensemble est rendu possible. Dans ce cas, si l’homme est privé d’une part de son humanité il en convient de la regagner. Ce cas de figure intervient lorsque la démocratie est bâillonnée et que les tyrans sont au pouvoir. Le peuple, sous l’oppression meurtrière ne peut seul reconquérir ses droits. Il peut alors appeler à l’aide, dans l’optique de se retrouver lui-même. Discours de la servitude volontaire de La Boétie pourrait s’apparenter comme étant le manifeste des opprimés. L’auteur affirme que les hommes sont par nature des êtres libres et raisonnables, mais qui parfois se soumettent à la volonté arbitraire d'un seul et qu’ils doivent parvenir à se réapproprier leurs libertés. Même si il ne met pas en avant la guerre, le jeune humaniste demande aux peuples la révolte. C’est avec l’actualité et l’intervention de l’OTAN en Lybie que cette révolte se matérialise aujourd’hui, avec un tyran ne voulant abdiquer et une confrontation inévitable.

Il est difficile de savoir comment réagir lorsque sa nation est attaquée. Dès lors que l’ennemi est armé et qu’il est aux portes de la ville, les alternatives sont peu nombreuses. Se défendre et par delà défendre sa patrie est une réaction naturelle afin d’éviter l’asservissement. Il est certes possible d’agiter le drapeau blanc et de se rendre directement mais les conséquences peuvent être bien pires. Pour faire la guerre il faut être au moins deux, mais la volonté de la débuter peut venir d’un seul côté : se battre dans une guerre subie devient donc légitime. La résistance est une guerre parallèle, qui s’est souvent développée lorsque certains avaient déjà baissé les armes. Dans Les Yeux D’Elsa, Louis Aragon, poète engagé dans la résistance française durant la seconde guerre mondiale décrit la guerre de l’intérieur. Il prend à la fois les armes et la plume pour évoquer son engagement et sa volonté de ne pas laisser la France à l’entière disposition nazie. Dans son poème « C », il évoque à la fois les avancées du conflit mais invite le lecteur à être fidèle à la France et à s'engager dans la Résistance. Pour lui, tout espoir n’est pas perdu.

La guerre paraît parfois inévitable puisque l’homme en lui même est entrainé dans cette volonté de faire la guerre. C’est une part animale de l’homme qui s’exprime à travers le combat, la violence récurrente en l’homme le pousse à la confrontation. Cette confrontation est alors nourrie par les différences qui divisent l’homme et facilitent la haine. En somme, les disparités culturelles donnent des appréhensions différentes de

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