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La Main À La Pâte

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pportent une contribution essentielle au développement de sa personnalité. Ils montrent ensuite comment les maîtres surtout mais aussi les parents et la famille peuvent accompagner l’enfant dans sa démarche. Quelques réflexions suivent, portant sur la science et son rôle. Et enfin on termine par une mise en perspective de l’enseignement des sciences à l’école primaire en France puis l’analyse de l’évolution actuelle aux Etats-Unis et en France.

Les sciences de la nature n’ont pas à l’école primaire l’espace qu’elles méritent à cause d‘une anxiété qu’elles créent chez les enseignants qui craignent ne pas posséder aisance expérimentale suffisante pour les aborder. Les mathématiques sont souvent les seules sciences présentes à l’école. Le but est de développer les cinq sens pour développer chez l’enfant le contact avec le monde qui l’entoure pour qu’il apprenne à le découvrir et le comprendre. Le but de cet ouvrage est de rassurer maître et parents en privilégiant les exemples sur les phénomènes courants.

LES ENFANTS

L’auteur met en avant qu’à l’âge du primaire, l’enfant est très réceptif aux sciences de la nature et que les lui enseigner développe sa personnalité, son esprit critique et son rapport au monde. Pour apprendre, l’enfant ne peut se contenter d’observer et de manipuler: il doit être guidé par le maître et par ses questions. Lors d’une expérience, les solliciter, les laisser agir et leurs laisser la parole est important. Ils se développent par l’action, ils apprennent grâce à ces actions et aux réponses qu’ils obtiennent.

Dans son quotidien l’enfant demeure livré à lui-même pour rendre cohérent un immense flux d’informations qui lui parvient ou qu’il se construit par l’intermédiaire de ses actions sur le monde. La pratique des sciences de la nature à l’école primaire offre une occasion exceptionnelle d’aider l’enfant à développer puis à mettre en place son rapport au monde matériel. Il découvre que ce monde matériel se prête à des questions, à des investigations. Et donc d’observateur passif, il devient acteur : par ses propres actions, il peut construire ces démarches, des expériences pour obtenir des réponses à ses questions.

Mais le développement de l’enfant suit des temps et des rythmes qu’il est nécessaire de respecter. Une même expérience et une même observation sont vécues, vues et comprises de façon très différente d’un enfant à l’autre. Le cahier sur lequel il consigne est un moyen de communication avec la famille et un outil pour le maître : celui-ci permet de percevoir le rythme de l’enfant et s’y adapter.

L’activité scientifique prend de multiples formes : manipulation, questionnement, droit au tâtonnement et à l’erreur, observation, expression, communication, vérification, mais aussi travail d’analyse et de synthèse sans oublier l’imagination et l’émerveillement.

▪ L’une des spécificités du programme tient au fait que le maître n’oriente pas les hypothèses mais laisse les enfants les concevoir eux-mêmes leurs expériences en fonction de ce qu’ils pensent trouver. Il les invite à dessiner ou à schématiser le dispositif, à préparer le matériel, à confronter leurs résultats. Par la discussion riche en arguments qui s’ensuit, ceux-ci accèdent à plus de logique, à plus de rigueur et à l’acquisition scientifique.

Certes ces expériences demandent plus de temps qu’un travail sur fiche ou à partir d’un manuel, mais les enfants ont besoin de temps pour comprendre. Seule la confrontation au réel modifie en profondeur sa perception des choses et lui permet de faire évoluer ses concepts. Ces activité scientifiques servent aussi à justifier le pourquoi lire, écrire, apprendre la grammaire, l’orthographe… L’enseignement scientifique contribue donc à la construction du savoir, du savoir-faire, et du savoir-être d’un enfant dans sa globalité.

▪ L’enseignement des sciences doit permettre à l’enfant de s’ouvrir au réel, de l’interroger, de s’y heurter. Il stimule les facultés d’adaptation et de création, nécessaire chez l’enfant et le futur adulte, et l’aide à discerner la réalité, souvent masqué par la multitude des images plus ou moins virtuelles qui l’entourent. Certes l’enseignement des sciences permet d’acquérir des connaissances, mais surtout il offre le moyen de développer chez l’enfant des compétences et des comportements nécessaires à la vie en société.

▪ Malgré l’hétérogénéité des publics et des classe, la curiosité, le goût de manipuler et de comprendre sont parmi les qualités les mieux partagés. La pratique des sciences offre un moyen de combattre le rejet de l’école. Elle est source de plus d’égalité et d’une meilleure insertion dans l’école et dans le monde.

LES MAITRES

Les maîtres sont des spécialistes de l’éducation de l’enfant, qu’ils accompagnent dans sa découverte du monde. Chaque matière enseignée, au sein de cette unité qu’est la classe, participe à la construction de la personnalité et des savoirs de l’enfant. Ils sont qualifiés de polyvalents. A l’école, une seule personne évalue, vingt-six heures par semaine, les élèves d’une même classe et organise des apprentissages cohérents, solidaires et jamais isolés.

A l’école primaire, le maître cherche avant tout à éduquer l’enfant, ce qui justifie l’apprentissage de matières scientifiques comme l’astronomie, la biologie, la technologie et d’autres. Complémentaires et solidaires les unes des autres, ces disciplines participent à la structuration des attitudes scientifiques de l’écolier mais aussi à celle de sa personnalité. Leur enseignement s’avère donc indispensable.

Le contact privilégié que, pendant les années d’école, le maître unique a encore avec les familles est précieux, car les sciences de la nature prennent d’autant plus d’importance que l’attention des parents vient compléter celle du maître. Leur regard valorise les réalisations ou le cahier d’expérience apporté à la maison, et les sciences deviennent un outil privilégié de communication entre l’école et la famille contribuant ainsi à l’intégration scolaire.

▪ Le programme met en avant que sans être spécialiste, on peut pratiquer la science. Il donne l’exemple de la musique que beaucoup pratique et exerce en classe en étant également amateur de ce fait il demande pourquoi il en serait différent pour les sciences qui demande simplement chez l’enfant de la curiosité, un sens de l’observation, et de la part du maître une capacité à susciter les questions et à guider l’argumentation.

▪ Cet accompagnement requiert néanmoins une formation et des outils appropriés qui les prépare à mieux enseigner les sciences, à faire émerger, à encourager et à accompagner le questionnement de l’enfant. Et sans être spécialiste, face à une question à laquelle il ne possède pas nécessairement la réponse ou toute la réponse, il saura être complice du questionnement de l’enfant et cherchera la réponse avec les enfants.

▪ L’enfant est alors un chercheur sous tutelle. Il mène des investigations qui le conduisent vers la connaissance. Mais il a besoin d’être guidé et accompagné par les questions du maître et d’œuvrer dans le cadre d’un sujet construit, non pas choisi uniquement en fonction des occasions. Au primaire, l’enfant est particulièrement curieux du monde matériel et possède d’importantes potentialités qui l’aident à construire de nouvelles connaissances sur ce monde. L’enseignement des sciences à l’école primaire est forcément différent de l’enseignement du collège car l’enfant est trop jeune pour apprendre les notions scientifiques. Pourtant il est capable d’aller assez loin dans l’appréhension des notions et des modèles, pourvu qu’on lui en permette une approche passant par l’expérimentation et une construction théorique à sa mesure. Une démarche basée sur des occasions présente des limites. Deux phases sont juxtaposées: l’enfant observe et manipule à sa guise, puis l’adulte introduit en conclusion des phrases comportant quelques mots du langage scientifique, sans que l’enfant puisse les relier de manière significative à son activité préalable. Dans ce cas, la manipulation a une fonction essentiellement ludique et la vérité est donné par le maître. Or on ne peut pas dire que l’enfant mette la main à la pâte. Dans une approche par investigation, en revanche, l’enfant construit lui-même ses 0connaissances, fait des découvertes par le biais de ses manipulations. Il est donc nécessaire de sélectionner les sujets se prêtant à une approche expérimentale et conduisant à une découverte pour l’enfant. Le savoir ne lui arrive alors pas comme par magie mais parce qu’il le conquiert. Le principe de la main à la pâte est le même que celui des crèches c'est-à-dire que les situations sont soigneusement sélectionnées et préparées, puis à l’intérieur de ce cadre, avec tel matériel et tel problème à résoudre, les enfants prennent toutes sortes d’initiatives. Et le maître intervient en posant des questions qui vont les orienter dans une direction précise. C’est le principe même de la tutelle ou du guidage pédagogique.

▪ L’esprit de la main à la pâte ne se réduit pas à une simple

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