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La République De Platon

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DANS L'INDIVIDU ET LA JUSTICE DANS LA CITÉ

I - SOCRATE ET ADIMANTE : LA VIE DES GARDIENS ET LE BONHEUR DE LA CITÉ

(420a-427c, pp. 171-179)

- A - 420a-421d, pp. 171-173. - Le bonheur de la Cité tout entière passe avant celui des individus, fussent-ils gardiens.

À Adimante qui demande quelle source de bonheur ont les gardiens en dehors de leur salaire, Socrate répond qu'il est vrai qu'ils ne possèdent aucun bien personnel. Mais le but recherché est le bonheur de toute la Cité et non celui d'une de ses classes. Chacun doit garder sa fonction et surtout les gardiens.

- B - 421d-423c, pp. 173-174. - Suppression, dans la Cité, des divisions qui ont pour origine la richesse ou la pauvreté :

1) [421d] Parce que, dit Socrate, richesse et pauvreté perdent les arts et les artisans. L'artisan enrichi cesse de vouloir accomplir sa tâche. L'artisan appauvri ne peut se pro­curer tous les outils nécessaires et éduque mal ses enfants. Il faut donc éviter la richesse car elle « engendre le luxe, la paresse et le goût de la nouveauté ; la pauvreté, car elle engendre bassesse, méchanceté et goût de la nouveauté ».

2) [422a] Parce que, dans la guerre, une Cité non attachée à la richesse (« chiens solides »)pourrait mieux lutter contre des Cités corrompues par le luxe (« moutons gras et tendres ») et avoir plus facilement des alliés.

3) [423a] Parce que, dans toute autre cité, il y a deux factions ennemies : les riches et les pauvres.

- C - 423b-422e. - Les limites de la Cité doivent s'étendre jusqu'au point où elle court le risque de perdre son unité.

- D - 423e-425b, pp. 175-177. - Conditions de la validité de ces réformes : prise en charge, par la Cité, de l'éducation de la jeunesse et défiance envers les nouveautés­ :

1) [423e] Parce que l'enfance et la jeunesse acceptent plus facilement ces mesures.

2) [424b] On veillera à ne pas altérer cette éducation en y introduisant des éléments nouveaux en gymnastique et en musique car toute nouveauté entraîne des risques de sédition.

3) [424d] Les jeux et la conduite des jeunes gens doivent être réglés de sorte qu'ils favorisent la soumission aux lois et la vertu.

4) [425b] Motivation de ces mesures : « l'élan donné par l'éducation détermine tout »(p. 177).

- E - 425b-427b, pp. 177-179. - Inutile, dans une bonne cité, de s'attarder à un grand nombre de préceptes et de lois :

1) [425c] Parce que des honnêtes gens trouveront d'eux-mêmes les préceptes pratiques nécessaires aux affaires et à la justice, dit Socrate.

2) Parce qu'un grand nombre de préceptes est aussi peu efficace pour une cité malade qu'un grand nombre de remèdes pour un malade qui ne veut pas changer de régime.

3) [427ab] Parce que ces lois ou sont inutiles, ou découlent des instructions précédentes.

4) Pour tout ce qui regarde le culte, il suffit de s'en remettre à Apollon. La cité est donc fondée (p. 179).

II - GLAUCON ET SOCRATE : PARALLÉLISME DE LA JUSTICE DANS LA CITÉ ET DANS L'INDIVIDU (427c-444a, pp. 179-197)

- A - 427c-432a, pp. 179-187. - La justice dans la Cité.

1) [427c-31a, pp. 179-184] Les trois vertus de la Cité parfaite : - sagesse, c'est-à-dire, prudence dans les délibérations. Elle suppose la science et appartient aux gardiens qui sont à la tête de la Cité (p. 180, 428b) ; - courage, vertu des guerriers élevés dans le culte de la patrie par les arts des Muses et la gymnastique, qui laissent en eux des traces indé­lébiles (pp. 181-182, 429a) ; - tempérance qui maîtrise les passions inférieures, les équi­libre, et dont la répartition dans l'ensemble de la Cité est assurée par la classe inférieure (pp. 183-184, 430d).

2) [432b-434c, pp. 184-187] La justice, condition et complément des trois autres vertus. La justice est le principe « qui ordonne à chacun de remplir sa propre fonction ».Elle est donc à la fois le complément et la condition des autres vertus. L'injustice apparaît quand on ne remplit pas sa fonction dans la Cité, en particulier, quand un artisan tente de s'élever au rang de guerrier ou un gardien auxiliaire au rang de magistrat.

- B - 434d 439c, pp. 187-194. - La justice dans l'individu.

1) [434e-436a] Il y a probablement, dans l'âme comme dans la Cité, trois éléments (et non pas seulement deux : raison et passion) : - celui par lequel nous comprenons ; - celui par lequel nous nous irritons ; - celui par lequel nous désirons.

2) [436b-439c] La tripartition de l'âme se démontre quand on considère la lutte que les désirs se livrent entre eux et avec la raison. Ces trois éléments sont donc : - l'élément rationnel (Nous) ; -l'élément irascible ou cœur (Thumos) ; - l'élément concupiscible (qui porte sur les plaisirs) (Épithumétikon).

- C - 439d-443d, pp. 192-197. - Correspondances entre individu et Cité.

1) [439e] La tripartition de l'âme est illustrée par l'exemple de Léontios, irrité par son désir, qu'il juge scandaleux, de voir des cadavres de suppliciés.

2) [441c] Aux trois parties de l'âme correspondent les trois vertus tant sociales qu'indi­viduelles : - la sagesse, vertu de l'intelligence et des chefs ; - le courage, vertu de l'iras­cibilité et des auxiliaires ; - la tempérance, maîtrise des désirs bas, vertu des artisans.

Il y a justice quand chaque partie de l'âme ou chaque citoyen assure sa fonction, c'est-à-dire quand le nous domine l'épithumétikon par l'intermédiaire du thumos. Le but du livre II est donc enfin atteint.

III - CONCLUSION : JUSTICE ET POLITIQUE (444a-445e, pp. 197-199)

- A - Être juste consiste à suivre l'ordre naturel, injuste, à se dresser contre la nature, c'est-à-dire, à bouleverser la hiérarchie des classes de la Cité ou des parties de l'âme.

- B - Il y a, en conséquence, une seule forme de nature vertueuse mais beaucoup de formes de vices.

Il y a beaucoup de mauvais régimes politiques mais il n'y a qu'un seul que l'on puisse qualifier de bon. Il est à la fois monarchique si l'on considère le rôle dévolu aux chefs, et aristo­cratique si l'on prend en compte l'aide que leur apportent les gardiens auxiliaires (N.B. il ne faut pas se méprendre sur le sens de ce passage qui anticipe sur le livre VIII et faire comme si la terminologie politique n'avait pas évolué depuis Platon : dans la me­sure où, selon lui, le classement des citoyens dépend seulement de leurs aptitudes, cette conception peut, à bon droit, passer, aujourd'hui, pour démocratique).

LIVRE V : ORGANISATION DE LA CITÉ JUSTE PAR L'ÉGALISATION DES TÂCHES DES AUXILIAIRES, HOMMES OU FEMMES, ET LA COMMUNAUTÉ DE LEURS ENFANTS.

NÉCESSITÉ DE LA VENUE AU POUVOIR DE PHILOSOPHES-ROIS

- INTRODUCTION(449a-451c, pp. 203-205)

L'entretien est brusquement interrompu par Polémarque et surtout Adimante puis Glaucon qui supplient Socrate de laisser pour l'instant de côté le problème des institu­tions. Ils lui demandent de revenir au rôle des femmes dans la Cité et de décrire la conception de la prise en charge des tout jeunes enfants.

I - PREMIERE VAGUE RISQUANT DE SUBMERGER SOCRATE : ÉGALITÉ DE FONCTION DES HOMMES ET DES FEMMES (451c-457b, pp. 205-212)

- A - 451c-456b, pp. 205-211. - Cette réforme est possible :

1) [451d, pp. 205-206] Analogie biologique : les femelles des chiens ne diffèrent pas en nature mais en degré des mâles.

2) [452a] Si les femmes reçoivent la même éducation que les hommes (gymnastique, musique, art de la guerre), il est normal de leur faire assumer les mêmes fonctions, en tenant compte de leur plus grande faiblesse physique.

3) [453e] Eu égard aux fonctions d'administration, la différence entre sexes n'est pas plus essentielle que celle entre chauves et chevelus ! La spécialisation des femmes dans les tâches domestiques est donc injustifiée.

- B - 456c-4.57b, pp. 211-212. - Cette réforme est souhaitable.

Dans la Cité platonicienne, grâce à leur pratique des arts des Muses et de la gymnas­tique, les gardiens sont l'élite des hommes, les gardiennes l'élite des femmes. Leur bon­heur entraîne celui de la Cité tout entière.

II - DEUXIEME VAGUE : COMMUNAUTÉ DES FEMMES ET DES ENFANTS (457c-466d, pp. 212-222)

« Les femmes de nos guerriers seront communes toutes à tous : aucune n'habitera en particulier avec aucun d'eux ; de même, les enfants seront communs, et les parents ne

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