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La Théorie d'Agence

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d’économie un peu plus tard, en 1991.

En évoquant Coase, l’on évoque le fondateur de ce que l’on appelle les «nouvelles théories de la firme». Son idée développée dans son article «la nature de la firme» en 1937, avait suscité dès les années 1970 l’intérêt de plusieurs économistes et devenait ainsi un véritable point de départ pour les théories contemporaines de l’Entreprise.

Toutefois, Coase n’était pas leur seule source d’inspiration, les théories les plus cités dans la littérature économiques se sont presque toutes autant étaient illuminées par les réflexions de l’école «comportementaliste», celle de March, Simon et Cyrt. Cette école, créée dans les années 60, stipule qu’en réalité les agents ne sont ni omniscient ni pleinement rationnel, mais ils appliquent une rationalité limitée et ne disposent que d’informations imparfaites et incomplètes, ils demeurent incapables de rechercher des situations optimales et se contentent de situation qu’ils estiment satisfaisantes.

C’est dans cette vision que s’inscrit la théorie de l’agence tout comme sa précédente la théorie des coûts de transactions qui estiment pouvoir, dans une situation plus proche de la réalité où les asymétries informationnelles et où la rationalité limitée priment, réduire les coûts d’organisation de la firme et essayer, de ce fait, de la rendre plus efficiente c’est-à-dire en ne maximisant pas mais en agissant pour une amélioration incrémentielle.

On tentera à travers cet humble travail de présenter la théorie de l’agence, une théorie parmi d’autres s’inscrivant dans le sillage de la théorie économique des organisations initiée par Coase.

La théorie de l’agence prend ses origines dans le modèle d’A. Berle et G. Means[1] elle tend effectivement à approfondir les réflexions de ces économistes concernant les problématiques issues de la divergence d’intérêts entre celui qui dirige et celui qui possède l’entreprise. Toutefois, ses auteurs sont allés beaucoup plus loin en s'intéressant à l'ensemble des contrats qui ont lieu au sein de la firme initiés par la théorie «des droits de propriété» d'Alchian et Demsetz[2].

Développée par Jensen et Meckling en 1976 à travers leur célèbre article «Theory of the firm: Managerial Behavior, Agency Costs, and Ownership Structure» paru dans le Journal of Financial Economics la théorie de l’agence tire son nom de la relation d’agence, cette relation est définie par les auteurs comme étant : «un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à l'agent» .

Cependant, la relation d’agence peut poser problème dans le sens où elle générera des coûts supplémentaires appelés coûts d’agence qui peuvent effectivement résulter de certains aspects comportementaux. Généralement, la théorie de l’agence repose sur deux hypothèses comportementales, à savoir :

* La sélection adverse (ex ante), un des cocontractants peut disposer de certaines informations que les autres n’ont pas et choisira de les cachés avant de signer le contrat. On parlera dans ce sens d’asymétrie d’information dont les effets serviront pour tirer profit de l’incomplétude des contrats.

* Le hasard moral (ex post), relatif au caractère opportuniste des acteurs, chacun des individus cherche à maximiser son utilité et choisit de poursuivre ses propres objectifs. On parle de ce fait de divergences d’intérêts.

Nous essayerons dans le prochain point de développer de manière plus détaillée ces problèmes dits comportementaux auxquels la théorie de l’agence tend à répondre.

Problématique de la T.A. :

La théorie d’agence est une des théories de l’économie industrielle qui, a son tour, est la branche de la micro économie consacrée aux comportements stratégiques des acteurs économiques liées aux différentes structures de l’entreprise.

La théorie d’agence se base sur une opposition entre deux agents :

• D’une part ; l’actionnaire le détenteur des moyens de production ou bien le principal

• D’autre part ; l’agent qui exploite les moyens de production.

Ces agents ont des intérêts contradictoires :

• L’actionnaire cherche avant tout à maximiser la valeur de l’entreprise.

• Le manager cherche à maximiser le revenu et la taille de l’entreprise.

La relation d’agence peut donc s’appréhender comme un nœud vers lequel les liaisons convergent et où chaque relation peut se caractériser par l’asymétrie d’information.

L’asymétrie d’information :

L’asymétrie d’information définit les relations où un agent détient de l’information qu’un autre n’a pas. Cette situation est souvent décrite par l’intermédiaire des relations d’agence où le principal « mandant » demande à un agent « mandataire » d’effectuer une action en son nom. Dès lors l’agent détenant plus d’information peut être tenté d’agir dans son propre intérêt et non dans celui du principal.

L’entreprise se présente donc comme une somme de relations imbriquées caractérisées par des asymétries d’informations. On peut alors se demander quels vont être les problèmes générés par cette asymétrie d’information ?

De ce fait, les problèmes générés pas l’information asymétriques au sein de l’entreprise sont : l’aléa moral, l’anti sélection et l’opportunisme.

1. Aléa moral ou le hasard moral :

Dans une relation "principal-agent", le principal fait face à l’aléa moral lorsque l’agent peut prendre des décisions "non observables". Ces décisions, du fait de la divergence d’objectifs entre ces deux protagonistes, peuvent ne pas être dans l’intérêt du principal que ce dernier entrevoit une situation de hasard moral quand il observe imparfaitement l’action où qu’il ne connaît pas l’action que l’agent aurait dû faire pour agir dans son intérêt. Le problème du principal est donc bien de trouver le moyen d’inciter l’agent à agir dans son intérêt. L'assurance maladie est un exemple d'aléa moral dans la mesure où les dépenses résultant de la transaction entre le patient et le médecin ne peuvent être contrôlées par l'assureur.

2. La sélection adverse ou anti sélection :

Dans une relation "principal-agent", le principal fait face à l’anti sélection si l’agent détient de l’information privée au moment de l’écriture du contrat entre les deux parties. C'est une situation d'asymétrie d'information.

Cette situation peut traduire les relations qu’exercent l’entreprise-acheteur et le fournisseur-vendeur. Ainsi si l’entreprise observe imparfaitement les caractéristiques du bien qu’elle veut acquérir, le fournisseur aura tout intérêt à surestimer son produit afin de le vendre au prix fort. L’entreprise ne peut donc pas avoir confiance dans la déclaration du vendeur qui cherchera à agir dans son intérêt, ni en déduire que le prix pratiqué est effectivement un gage de bonne qualité. Dans ce contexte, les fournisseurs de bonne qualité (dont le produit vaut réellement un prix élevé) peuvent se retrouver dans l’impossibilité de vendre leur produit à ce prix élevé car l’entreprise doutant de la qualité n’acceptera pas de payer ce prix.

Plus concrètement, Citons le cas du marché des voitures d'occasion, où de l'information pertinente est détenue par le vendeur et où l'acheteur risque de choisir la voiture la moins sûre, faute d'informations suffisantes.

3. Opportunisme :

Les problèmes d'agence sont liés à la fois à l'incertitude, à l'imparfaite observabilité des efforts de l'agent ainsi qu'aux coûts d'établissement et d'exécution des contrats. La complexité du travail managérial ne pouvant faire l'objet d'une spécification précise, l'actionnaire s'expose, par conséquent, à l'opportunisme du dirigeant. En effet, les dirigeants qui ont la charge de la gestion de l'entreprise disposent d'une information privilégiée sur son fonctionnement. En outre, l'actionnaire ne dispose pas toujours des compétences nécessaires lui permettant de savoir si une transaction sert ses propres intérêts ou ceux des dirigeants. Il est alors possible au gestionnaire d'adopter un comportement opportuniste en manipulant l'information dont il a la gestion, en communiquant que ce qui sert son intérêt. L'opportunisme du gestionnaire peut le conduire à détourner pour son profit personnel diminuant d'autant le profit résiduel du propriétaire.

Les conflits d’intérêts

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