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La Traduction

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s et ‹‹Translation studies›› en anglais.

Ainsi, la traduction a été envisagée tour à tour comme une branche de la linguistique contrastive, de la linguistique appliquée, de la linguistique textuelle, de la psycholinguistique, ou encore comme une forme de communication interculturelle ; sans oublier les approches littéraires, philosophiques ou anthropologiques auxquelles elle a pu donner lieu au fil du temps.

Bref, la traduction a été abordée suivant de multiples angles, mais aucune perspective d’étude n’a épuise son objet ni ses problématiques, c’est pourquoi elle a évolue vers une discipline autonome d’essence interdisciplinaire. La traductologie forme aujourd’hui un champ de recherche étendu et ouvert, mais ayant des questions propres et des concepts adaptés à son objet protéiforme.

Le mot traductologie désigne littéralement la science (logos) de la traduction (traducto). Garnier (1985 :13) attire l’attention sur la question de la dénomination : ‹‹les dénominations globales que l’on donne aux études dont l’objet est la traduction sont variables : outre théorie (de la traduction), on rencontre également science de la traduction ou encore traductologie››. Aussi, l’objet de la traductologie est bien la traduction dans toutes ses manifestations. Qu’il s’agisse de traduction orale ou écrite, générale ou spécialisée, le traductologue réfléchit sur toutes les formes d’intervention du traducteur. Même si elle a été envisagée jusqu’ici comme une branche de la traductologie, la ‹‹théorie de la traduction›› se confond en réalité avec la pratique du traducteur. (Guidère, 2008 :9)

Toute traduction suppose une analyse du texte de départ, actuel ou virtuel, une stratégie conduisant à une répartition des charges sémantico-pragmatiques sur des unités de la langue cible et une finalité qui n'est autre chose que l'expression linguistique d'une signification symétrique de celle réalisée en langue de départ. (Cristea, 2007 :17)

La traduction, comme l’architecture ou la médecine (ou tant d’autres activités humaines ayant pour l’objet l’homme) est, ou peut être, ou doit etre a la fois une science et un art : un art sous-tendu par une science. C’est la linguistique elle-même qui nous enseigne le plus clairement que les opérations de traduction comportent a la fois des problèmes linguistiques et des problèmes non-linguistiques. (Mounin, 1963)

La traduction est un cas particulier de convergence linguistique : au sens le plus large, elle désigne toute forme de ‹‹médiation interlinguistique››, permettant de transmettre de l’information entre locuteurs de langues différentes. La traduction fait passer un message d’une langue de départ (LD) ou langue-source dans une langue d’arrivée (LA) ou langue-cible.

La traduction désigne à la fois la pratique traduisante, l’activité du traducteur (sens dynamique) et le résultat de cette activité, le texte-cible lui-même (sens statique).( Ladmiral, 1994 :11)

La traduction consiste à reproduire dans la langue réceptrice le message de la langue source au moyen de l’équivalent le plus proche et le plus naturel, d’abord en ce qui concerne le sens, ensuite en ce qui concerne le style.(Dancette, 1995)

1.3 LA TRADUCTION-UN PROCESSUS INTERPRETATIF COMPLEXE

Le processus de toute traduction implique une stratégie réalise en trois étapes(M. LEDERER, 1987 et 1994) :

-la compréhension du sens se construit progressivement par un travail sur la langue actualisée dans le texte et par l’apport des conaissances extralinguistiques qui font partie de l’univers du traducteur, de son environnement cognitif . La compréhension n’est pas l’effet du pur hasard, c’est le fruit d’un travail de réflexion sur le texte et d’une analyse approfondie des formes linguistiques comme

moyen d’expression d’une intentionnalité plus au moins explicite. La compréhension fait partie intégrante de la compétence traductionnelle. (Cristea, 2007 :101)

- la déverbalisation, qui consiste à saisir les intentions plus ou moins

explicites du texte source, effet immédiat de la compréhension du sens. Trouver

l’énoncé correspondant d’un énoncé de départ suppose que le traducteur oublie les

mots et les phrases à travers lesquels s’exprime le sens, qu’il ait compris ce que

l’auteur traduit „a voulu dire”. La déverbalisation ne repose pas sur des

observations empiriques permettant de conclure à l’existence de cette étape; elle

n’en présente pas moins un intérêt très grand parce qu’elle met en garde le

traducteur contre l’emprise des signes linguistiques du texte de départ: „l’emprise

des signes linguistiques du texte à traduire est si forte qu’il faut souvent un effort

conscient et systématique de détachement ou d’oubli des formes verbales pour

éviter en langue cible les calques, faux amis, obscurités, ambiguïtés etc.

(J.DANCETTE, 1995 : 62)

- la reverbalisation, qui implique de la part du traducteur qu’il se détache

des contraintes imposées au sens par la langue source.(cristea 102) „La troisième étape du

processus de la traduction sera donc la recherche d’une expression qui rende justice

au sens de l’original et qui, dans sa formulation, réussisse le divorce d’avec la

langue de départ et respecte totalement les usages, les habitudes de parole de

l’autre langue” (M. LEDERER, 1987: 15).

1.3.1 LES PROCEDES DE TRADUCTION

Les procédés mis en oeuvre pour assurer le transfert du sens d’un énoncé de

la langue de départ à la langue d’arrivée se laissent répartir en deux grandes

catégories qui, à leur tour, connaissent plusieurs types et sous-types: les traductions

directes et les traductions indirectes.

Les premières impliquent une hétéronymie „directe”, que l’on pourrait

appeler dictionnairique, en ce sens que l’acte traductif n’implique aucune

réorganisation sémantico-grammaticale. Les secondes consistent en une

restructuration plus profonde des unités de signification du texte de départ, allant

du simple changement de la classe grammaticale de l’unité jusqu’à une

modification totale des éléments constitutifs trahissant une vision différente du

monde environnant.

[pic]

Tabelul 1. Procédés de traduction

(Cristea, 2007 :103)

L’emprunt direct est le procédé par lequel on „transplante” en langue cible

un mot ou une lexie complexe de la langue source, soit pour combler une lacune

lexicale, soit pour conserver la couleur locale: mămăligă - mamaliga.

Le calque résulte de la traduction littérale des éléments constitutifs d’une

lexie complexe; tiré à quatre épingles - tras la patru ace.

La paraphrase littérale consiste en un transfert hétéronymique d’un énoncé;

les hétéronymes directs assurent les mêmes fonctions syntaxiques et sont placés

dan le même ordre:

(i) Evenimentul zilei stîrnise oarecare interes.

(i′) L’événement du jour avait soulevé un certain intérêt.

(J. Bart, 26-22)

Comme on le voit par les exemples ci-dessus les deux premiers types

affectent des unités de rang inférieur, mots ou lexies complexes, tandis que la

paraphrase littérale est un énoncé équivalent.

La transposition est un procédé indirect qui consiste en un changement de la

structuration grammaticale du texte de départ engageant soit un changement de la

classe de l’unité soit une réorganisation des moyens lexico-grammaticaux qui

n’entraîne pas une réorganisation des moyens sémantiques:

(ii) Încercă să citească adevărul în ochii lui.

(ii′)

...

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