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La microfinance en mauritani ely cheikh sidialy

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institutions et les mouvements qui ont pris naissance interpellant adhérents et supporters. La recherche sociale a pu y voir des axes de réflexion et d’analyse qui se sont transformés en véritables thèmes de recherches ayant su assoir leur indépendance. On y compte les études sur les mouvements sociaux, ou les réseaux d’entraide et de communication liant individus et groupes sociaux.

Plus particulièrement, peut – on dire aujourd’hui que le choix et l’élaboration des stratégies de lutte contre la pauvreté dans les pays en voie de développement supposent la mise en valeur de tous les aspects du capital social ?

C’est à partir de cette problématique que nous chercherons à savoir dans quelle mesure certaines formes de solidarité sociale existantes en Mauritanie peuvent avoir des retombées économiques et sociales parfois positives, parfois négatives ? Et partant, lesquelles parmi ces formes de solidarités sociales, en tant que dimensions du capital social peuvent être ou pas envisagées comme «instrument de lutte contre la pauvreté ?

La multidimentionnalité du processus de lutte contre la pauvreté n’étant plus à démontrer, il reste à distinguer quelles sont les formes de solidarité sociale qui peuvent revêtir un caractère altruiste de nature à favoriser la cohésion sociale et partant toute stratégie de lutte contre la pauvreté de celles qui sont de nature à provoquer l’appauvrissement des populations.

I-La solidarité selon le point de vue de certains auteurs classiques

Selon le petit Robert (1986), la solidarité se définit comme étant la relation entre personnes ayant conscience d'une communauté d'intérêt qui entraIne, pour un élément du groupe, l'obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance. Au niveau des auteurs classiques en sociologie, les niveaux de compréhension de la solidarité sont très diversifiés.

1. La solidarité selon Auguste Comte

Auguste Comte est l'un des premiers savants de son époque a réfléchir sur la solidarité. Il conçoit la solidarité comme un produit de la société. Ë partir de la théorie générale de l'évolution, Comte affirme que les événements sont solidaires, liés, enchainés, et c'est cet agencement qui confère a l'histoire et a la politique, leurs caractères scientifiques.

«Le présent cumule l'œuvre du passé dans un mouvement d'unification croissant. En ce qui concerne nos richesses et les fondations mêmes de notre société, nous sommes dépendants du passé et des morts. La dimension collective de l'activité humaine, et la conservation des produits à travers le temps font que les hommes accumulent, capitalisent leurs ressources avec l'évolution des générations. Nos productions sont toujours dans l'interdépendance des autres. Nous ne pouvons user a notre guise d'un bien qui est en dernier ressort un bien collectif et non individuel. La solidarité a autrui s'impose donc a nous, par notre interdépendance dans l 'espace et le temps» (Comte cité par Haroche, 1992).

Tout être humain a donc une dette sociale qui l'oblige a être solidaire. Pour Comte, il ne devrait pas avoir des droits pour l'être humain mais seulement que des devoirs et une fonction sociale. Il oppose une vive critique à la logique de l'intérêt individuel du courant libéral qui préconise le droit a l'héritage.

2. La solidarité selon Spencer

Spencer (1885) cite par (Rocher, 1995) analyse aussi la société selon la loi générale de l'évolution. Il fait une typologie des sociétés humaines et y distingue plusieurs types et sous types de sociétés: les sociétés militaires (les plus anciennes) dans lesquelles on a une coopération obligatoire, et les sociétés industrielles dont la coopération est de type volontaire. Selon Spencer, dans les sociétés de type militaire la coopération est obligatoire parce que celles-ci sont organisées et administrées selon le modèle de l'armée. Cette forte présence de la structure militaire est en fait nécessaire pour ces sociétés qui sont sur le pied de guerre en quasi permanence. La coopération ou la solidarité obligatoire est donc nécessaire à la survie du groupe. La société industrielle, quant à elle, est régie par la coopération volontaire. Elle est le fruit de la rencontre d'intérêts individuels. La relation contractuelle est le lien social le plus typique et le plus généralisé.

3. Emile Durkheim et la solidarité

Parmi tous les théoriciens du lien social, Durkheim est celui qui a le plus analyse le concept de solidarité. Son intérêt pour la solidarité vient de son souci de savoir l'influence de la conscience collective sur la nature du lien social. En analysant les formes de solidarité qui permettent de relier les hommes entre eux, il met en évidence comment le lien social ne fonctionne que s'il est directement relayé par de représentations collectives adéquates, qui en donne une image ou une représentation.

Selon Durkheim la solidarité ou la coopération ne serait pas le fruit d'une obligation ou d'une volonté découlant de l'intérêt collectif ou individuel, mais une conséquence de la division du travail qui est le propre de toute société humaine (Durkheim, 1960).

Durkheim distingue deux types de solidarité dans deux types de sociétés différentes.

La solidarité mécanique est celle que l'on retrouve dans les sociétés primitives ou traditionnelles, la solidarité organique, quant a elle, se retrouve dans les sociétés modernes. La société primitive ou traditionnelle est une société a économie simple qui utilise une technologie archaïque dans ces différentes activités de production.

Cette technologie archaïque qui fait recours a la force physique oblige donc a une coopération, une solidarité des membres de la communauté. Il est quasi obligatoire de travailler a plusieurs pour assurer les besoins de subsistance du clan ou de la tribu.

Le fait que les gens se ressemblent et sont issus de la même parenté est un facteur qui renforce cette solidarité mécanique.

Dans la société primitive se transformant en société moderne, il va avoir une complexification de la division du travail qui va aboutir a un autre type de solidarité la solidarité organique. Ce type de solidarité est base sur la complémentarité et l'interdépendance entre les individus. Les individus vont être solidaires et coopératifs non pas parce qu'ils se ressemblent, mais parce qu'ils ont des intérêts en commun.

Durkheim ne considère donc pas la solidarité comme un comportement émanant d'un instinct naturel chez l'être humain, mais plutôt impose par le progrès et la division du travail.

II-Le microcredit

L’année 2005 a été déclarée par l’ONU, Année Internationale du Microcrédit. Le microcrédit est le prêt de petites sommes aux pauvres pour les aider à créer leur propre projet.

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Son objectif : éradiquer la pauvreté en encourageant le développement économique à échelle humaine. En France, le Collectif des acteurs français du microcrédit popularise cet outil qui, s’il permet de créer de la richesse, profite en premier lieu à tous les laissés pour compte de la planète.

1-Le cercle vicieux de la pauvreté

Plus de la moitié de la population mondiale vit avec moins de 2 dollars par jour et n’a pas accès aux services financiers de base. Un constat alarmant dressé par l’ONU aujourd’hui. Cet état de pauvreté agit comme un cercle vicieux.

Maintenue dans la survie par de très faibles revenus, une famille pauvre ne peut se permettre d’investir pour améliorer son quotidien.

Pourtant, de nombreuses personnes à travers les cinq continents nourrissent des projets et des initiatives viables qui pourraient, avec les investissements nécessaires, créer des richesses.

Le rôle du microcrédit est de combler ces lacunes. Quelques centaines de dollars peuvent ainsi permettre à une teinturière du Mali, à un menuisier du Cambodge ou a une esthéticienne de France, d’améliorer et de développer leurs activités de production puis de commercialisation.

Ces petits investissements favorisent aussi le petit commerce, les achats de matériels, d’équipement et de bestiaux pour les exploitations rurales.

Prêter utile

En moyenne, les prêts n’excèdent pas 100 dollars dans les pays en voie de développement. Ils sont généralement accordés à des taux d’intérêts plus bas que ceux du marché. Parmi les familles en difficulté et en charge d’une activité professionnelle, les femmes en deviennent les principales bénéficiaires.

Jusqu’à présent, bien qu’elles travaillent dans la majorité des cultures et des familles, les femmes se voyaient exclues des systèmes de crédit traditionnels.

L’idée de génie d’un professeur d’université

D’une aventure anecdotique, vécue par un professeur d’économie, a émergé ce concept subtil. En 1976,Muhammad Yunus, alors enseignant à l’université

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