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Leon Bloy

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ns voir qu'il y a un dénominateur commun à toutes ces disciplines : elles suscitent l'engouement et la passion des masses. Ce dénominateur est en relation directe avec notre sujet car si cela amène sa part de points positifs à notre société, une bonne dose de négatif est également engendrée par ce que nous appellerons "l'effet de masse".

Comme le disait René Girard dans son ouvrage "Je vois Satan tomber comme l'éclair", l'être humain, lorsqu'il est entouré de ses semblables, doit dépenser une certaine quantité d'énergie pour garder son équilibre. Cela introduit le concept du "bouc émissaire". Nous pouvons faire l'analogie avec notre cas du sport.

Un stade de football... Cinquante mille personnes rassemblées autour d'un même centre d'attention : vingt deux types courant après un ballon et la victoire. Chaque camp exhorte ses joueurs à remporter le combat contre l'autre nation. Car dans ce sport, ce ne sont pas les équipes qui s'affrontent, mais les nations. Il n'y a pas plus patriote qu'un supporter dans un stade. Et il peut assister En direct à une guerre mondiale miniature. Tout y est : les combattants sur la pelouse, les états-majors en arrière, il faut prendre possession du camp de l'autre sans se faire substituer le siens, on hurle, on tombe, c'est violent et le peuple soutient activement son camp. C'est ici qu'intervient un autre élément important : la violence. Tant sur la pelouse que dans les gradins, la violence fait rage. Depuis les arènes romaines, on a fait des progrès me direz vous, mais à l'époque au moins, on mourrait dans la fosse, pas dans les gradins, tout le monde se souviendra du drame du Heysel le 29 mai 1985.

Le concept du bouc émissaire peut nous éclairer sur ce phénomène qui peut pousser certains à "péter les plombs" et agresser, blesser et tuer dans un stade. En l'an 33, Ponce Pilate, sous la pression de la foule, condamna Jésus, plus grand Bouc Emissaire de l'histoire. Selon Girard, le bouc émissaire est celui qui doit être "lynché" afin d'assouvir la soif de violence de la foule déchaînée. Cela se produit à intervalle régulière dans l'histoire : il faut un coupable à lyncher pour satisfaire la soif vengeresse des masses. Ici, avec le football, mais aussi tous les autres sports d'équipe, ces cinquante mille personne, si elles ne sont pas satisfaites par leur équipe, "pètent les plombs" sous l'influence du mécontentement de la masse et les injures du camp adverse et peuvent devenir incontrôlable. Il leur faut alors un bouc émissaire : que ce soit l'arbitre, les joueurs ou les supporters adverses. Qui que ce soit, cela peut mener à une situation similaire à celle du Heysel.

Alors quoi ? Ces sports sont-ils bon ou mauvais pour notre société ? Engendrent-ils une génération de crétins malfaisants ? Au vu des constatations précédentes, on pourrait le croire... Et pourtant. Si on lit attentivement ce qui précède, il ressort clairement qu'un supporter n'est pas dangereux en lui-même, il peut même être loin du crétin malfaisant. Il n'est juste qu'un être humain influençable par la foule, aimant un jeu rassemblant les masses, quel qu'il soit.

Au contraire, le sport est probablement le seul langage compris par tous les peuples terriens, la clé de la réunification des nations, mais aussi des générations. Il faut juste relativiser le sport en lui-même, et c'est là que le bât blesse : trop de supporters prennent des situations de match comme une "guerre mondiale", comme quelque chose de sérieux. Ce n'est jamais qu'un jeu, rien de plus. Hélas, les organisateurs et participants eux même l'oublient parfois et cela mène au dopage, à la corruption, la violence et au mensonge. C'est peut-être en pensant à ces participants que Bloy prononça ces mots, nous ne le saurons peut-être jamais.

Pour revenir à la fierté nationale générée auprès des supporters par le sport, si nous voulons illustrer ce cas de figure, il suffit de se pencher sur la Belgique un soir où leur équipe nationale remporte un match de coupe du monde [même si c'est rare], jamais flamands et wallons ne sont plus unis qu'en ces moments. Jamais les français

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