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Les 400 Coups

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femmes (1977) La Chambre verte (1978) L'Amour en fuite (1979) Le Dernier métro (1980) La Femme d'à côté (1981) Vivement dimanche! (1983)

ACTEUR :

Les Quatre cents coups (1959) Tire au flanc (1961) L'Enfant sauvage (1969) Les Deux anglaises et le continent (1971) (voix) La Nuit américaine (1973) L'Histoire d'Adèle H (1975) L'Argent de poche (1976) L'Homme qui aimait les femmes (1977) Close Encounters of the Third Kind (1977) La Chambre verte (1978)

Les 400 coups : recherche des origines.

Quand Truffaut réalise les 400 coups, il sait qu'il est "attendu au tournant"...Il n'est pas le premier de l'équipe des Cahiers du cinéma à "être passé à l'acte" (Chabrol a déjà réalisé Le Beau Serge et Les Cousins, sortis début 1959) ,mais il est à coup sûr un des plus contestés, dépeint par ses ennemis comme "un critique acariâtre qui s'est assuré une irritante publicité". Truffaut et ses amis des Cahiers (Bazin, le "guide", mais aussi Chabrol, Godard, Rivette, Rohmer...) se révoltent alors contre le cinéma "de qualité" des années 1950, et avec quelle violence! En 1959, Godard apostrophe ainsi les réalisateurs "académiques":"vos mouvements d'appareil sont laids parce que votre sujet est mauvais, vos acteurs jouent mal parce que vos dialogues sont nuls,en un mot,vous ne savez pas faire de cinéma parce que vous ne savez plus ce que c'est". Pour ces "jeunes Turcs", le cinéma est le fait d'UN auteur, le metteur en scène,qui a droit à toutes les audaces,et notamment celle de contester les traditions (dialogues "écrits", décors de studio,sujets littéraires...).Comme le dit C.J.Philippe, leur admiration va à des "cinéastes s'exprimant délibérément à la première personne"(Renoir,Vigo,Gance entre

autres pour la France). Aussi, pour leurs premiers pas dans la réalisation, les cinéastes du groupe veulent affirmer avec force leur personnalité, en rompant avec la production courante de l'époque. A propos du sujet de leurs films, il ne saurait être question de copier le cinéma américain qu'ils apprécient tant...Ces débutants ne s'y risqueront pas,en tout cas pas tout de suite. Par contre,ils vont parler de ce qu'ils connaissent bien, leur province d'origine (Le Beau Serge de Chabrol, Lola de Demy...), Paris (A bout de souffle de Godard, Paris nous appartient de Rivette...), leur adolescence (Les 400 coups), en bref les sujets qu'ils pourront traiter avec le plus de "naturel"... Le film de Truffaut s'inscrit bien dans ce cinéma à la première personne du singulier,et il le fait d'autant plus que son adolescence "lui pèse sur le coeur".Pour lui,"l'adolescence ne laissse un bon souvenir qu'aux adultes qui ont mauvaise mémoire" et il s'insurge contre la façon mièvre et artificielle des films de l'époque traitant le sujet (Chiens perdus sans collier de Delannoy, Jeux interdits de Clément). A l'inverse, Truffaut revendique la filiation de son film avec des oeuvres comme Allemagne, année zéro de Rossellini, et aussi de Jean Vigo,où les enfants paraissent graves et sûrement pas "mignons"...

L'enfance.

Truffaut s'inspire de sa propre enfance pour élaborer son scénario, et il n'est donc pas inutile de rappeler les grandes lignes de la vie du cinéaste, jusqu'au moment où il réalise Les 400 coups. François Truffaut naît le 6 février 1932, de Janine Montferrand et de père alors inconnu. Après un accouchement presque clandestin il est vite confié à une nourrice, alors que sa mère rencontre puis épouse Roland Truffaut le 9 novembre I933 (celui-ci reconnaît l'enfant). Jusqu'au début des années I940, le petit François vit souvent chez ses grands-parents, en particulier chez Geneviève Montferrand qui habite dans le XIX° arrondissement de Paris,près de ses parents. Cette femme cultivée semble avoir eu de l'influence sur le garçon et lui donne le goût de la lecture (plus tard, Truffaut possédera la collection complète des petits fascicules Fayard...). Vers 12 ans,]e garçon retourne

définitivement chez ses parents, dans un appartement exigu de la rue Navarin,au coeur du quartier Montmartre (il n'y a que deux pièces et François dort dans le couloir).C'est vers cette époque qu'il apprend la vérité sur sa naissance en lisant le "journal" de Roland Truffaut. Ses parents qui travaillent tous les deux (Roland est dessinateur dans un cabinet d'architecte, Janine secrétaire au journal "L'Illustration") ont peu de temps pour s'occuper de l'enfant et passent souvent le week-end à faire de la varappe, au club alpin de Fontainebleau, le laissant seul à Paris. François Truffaut commence alors une scolarité mouvementée, changeant fréquemment d'écoles, ne montrant des dons qu'en Histoire et en Français, matière où il excelle...Il multiplie aussi les fugues et va souvent se réfugier chez son ami Lacheney ou encore dans "les salles obscures",très fréquentées en ces temps d'occupation.

Les débuts aux "Cahiers".

La suite de la biographie de Truffaut est plus connue, car elle appartient à l'histoire, pour ne pas dire la légende de la "Nouvelle Vague". Truffaut est d'abord "pris en mains" par André Bazin: il vit chez lui à Brysur-Marne et, avec son aide, collabore à quelques journaux de l'époque .Cette période est quand même troublée par un "amour malheureux" (la Colette d' Antoine et Colette) qui le pousse à s'engager dans l'armée en 1951, c'est-àdire en pleine guerre d'Indochine! Après avoir déserté lors d'une

l'attaque

en

règle

de

ces

jeunes

critiques contre le cinéma français d'après-guerre (en particulier, l'articlemanifeste, paru en 1954,dans le

numéro 31 des Cahiers,sous le titre "Une certaine tendance du cinéma français" est signé par Truffaut...). Au milieu des années I950, Truffaut et d'autres membres de l'équipe des Cahiers,songent sérieusement à passer à la réalisation: ainsi,il est assistant de Rossellini en 1956 (pour des projets non aboutis...), écrit le scénario d' A bout de souffle, et en 1957,tourne un court métrage, Les Mistons,avec

Bernadette Laffont et Gérard Blain. En novembre 1958, alors qu'André Bazin meurt, Truffaut commence le tournage des 400 Coups...

permission à Paris, il est déclaré insoumis et finalement réformé pour "instabilité caractérielle", grâce à

l'intervention de Bazin. Ensuite, il écrit régulièrement, à partir de 1953, dans les Cahiers du cinéma, la célèbre revue à couverture jaune, fondée par son protecteur. Là, il noue de solides amitiés (Chabrol, Rivette, Rohmer...) et surtout participe -

bruyamment sinon brillamment- à

Le film et la vie .La mère et le père.

En évoquant -rapidement- la vie de François Truffaut, on aura mesuré le caractère autobiographique des 400 Coups. I1 n'est pas inutile cependant d'approfondir certains points que le film met particulièrement en valeur. D'abord, le film expose largement les rapports difficiles de Truffaut avec ses parents. Comme il le dit lui-même, le problème n'est pas qu'il ait été

Les griefs de Truffaut transparaissent même dans une modification du

scénario initial. Dans la réalité, le réalisateur a bien eu un oncle arrêté et déporté par les Allemands et il s'est servi de cette histoire pour excuser une de ses absences à l'école ("Mon père est mort", a-t-il alors expliqué...). Mais cette version, qui est encore celle du premier scénario, est modifiée dans le montage définitif : c'est maintenant sa mère que le jeune Antoine décide de "tuer". Cependant, l'attitude de Truffaut

envers sa mère est ambiguë. Comme le raconte son ami Lachenay, "il admirait beaucoup sa mère qui était très belle. Je crois qu'il en était amoureux". Dans le film, Antoine ne semble pas vraiment indigné par l'infidélité de sa mère. I1 est heureux de partager ce secret avec elle, contre le père-intrus, même si cette connivence n'est pas

maltraité pendant son adolescence, mais bien plutôt qu'il n'ait pas été traité du tout! Cette indifférence est surtout mal vécue lorsqu'elle vient de sa mère: "ma mère ne me supportait pas, je n'avais pas le droit de jouer, ni de faire du bruit, il fallait que je fasse oublier que j'existais..." Dans le film, sa mère semble ainsi surtout préoccupée de savoir "comment se débarrasser du gosse" (qui n'est d'ailleurs jamais appelé par son prénom), en particulier pour les week-ends.

désintéressée (je ne dis rien sur ta liaison,

...

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