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Les Mouvement Litteraires

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photographie naissante.III) Personnages et thèmes du mouvement réaliste1/ Les personnages

Aux héros romantiques, le réalisme substitue l'homme ordinaire, au destin des plus communs. Faisant écho aux bouleversements politiques, l'écrivain réaliste dépeint le déclin de l'aristocratie et quand il fait intervenir un aristocrate, il s'agit bien souvent d'un vieillard sans avenir et décadent.

Le jeune homme est une des figures principales du roman réaliste. Souvent ambitieux et arriviste, il constitue un prétexte parfait pour évoquer les nouvelles donnes de cette société dominée par le pouvoir de l'argent.

La femme mariée, et à travers elle la condition féminine, est largement décrite dans la littérature réaliste.

La figure populaire est certainement la plus valorisée. Le peuple, jusqu'alors délaissé par la littérature ou cantonné à des faire-valoir, fait son entrée sur la scène littéraire par la grande porte et occupe les premiers rôles.

Le bourgeois est un des personnages récurrents du roman réaliste. La classe bourgeoise est bien souvent décrite comme une incarnation de l'étroitesse d'esprit, voire de la bêtise crasse. 2/ Les thèmesLes thèmes de prédilection du réalisme traduisent la vision définitivement matérialiste de l'époque, qui nie farouchement la dimension spirituelle de l'univers et de l'homme. * Le pouvoir de l'argent ; * Le corps (érotisme, sensualité, souffrance) : fin de la pudeur ; * La maladie et la médecine (ce thème rejoint le thème du corps souffrant) ; * L'absence de spiritualité (négation de Dieu, dénonciation de la religion, mort vue comme une fin). IV) MéthodesL'écrivain réaliste, soucieux de produire des descriptions fidèles, s'inspire des méthodes scientifiques, et en particulier de la médecine et des sciences naturelles. L'auteur réaliste se propose de devenir un historien des moeurs de son époque et pour y parvenir, accumule les sources livresques les plus qualifiées (documents médicaux, gazettes judiciaires, études historiques, coupures de presse, traités théologiques...). Il nourrit son travail d'enquêtes minutieuses réalisées sur le terrain, à la manière d'un journaliste. Zola, avant d'écrire Germinal, n'hésitera pas à descendre dans une mine.V) Genres de la littérature réaliste1/ Le roman

La littérature réaliste consacrera le roman, genre jusqu'alors négligé et mineur. Parce qu'il autorise toutes les libertés formelles, le roman devient le genre parfait pour décrire avec précision la richesse du monde.2/ La nouvelle

Le rayonnement de la presse, en plein développement, donne une impulsion au récit court qu'est la nouvelle. Maupassant sera le meilleur représentant de la nouvelle réaliste, sorte de cliché instantané, qui peint fidèlement et sans concession une tranche d'humanité.VI) Recherche stylistiqueLa stylisation romanesque s'impose comme une nécessité pour restituer le réel. La recherche stylistique des écrivains réalistes se fera avec la même exigence de fidélité (justesse des mots, soin extrême du détail, foisonnement des descriptions) et d'objectivité (auteur en retrait, dogme de l'impersonnalité, absence de réflexions et de lyrisme).VII) Auteurs et artistes LITTÉRATURE | PEINTURE |

Jules Champfleury | Gustave Courbet |

Alphonse Daudet | Honoré Daumier |

Louis Edmond Duranty | Jean-François Millet |

Gustave Flaubert | Edgar Degas |

Guy de Maupassant | |

Émile Zola | |

Edmond et Jules Goncourt | |

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Le réalisme

L’école réaliste

En 1850, il existe une école littéraire réaliste dont les théoriciens - Champfleury et Duranty - ne figurent plus guère dans les anthologies ou les manuels. Or nous assistons là à une dérive notionnelle, à une notion idéologiquement marquée qui va avoir des conséquences esthétiques alors qu’elle n’est pas définie au départ sur un plan esthétique. En effet la définition du réalisme que donnent leurs manifestes se limitent à une revendication littéraire - la prise en compte de la vie quotidienne comme objet littéraire - sans jamais se réclamer d’un reflet, d’une copie ou d’une transcription du réel.

Dans cette décennie bien délimitée de 1850 à 1860, une école réaliste présente donc les trois critères d’un mouvement :

Des textes théoriques : leurs manifestes ;

Un support institutionnel : la revue Le réaliste ;

Une inscription du développement théorique dans des textes littéraires : leurs romans.

Les textes théoriques du réalisme en question

Or en imposant le terme de « réaliste », nous assistons à une « OPA » sur le marché littéraire notionnel. En effet le « réalisme » a déjà trouvé un champ d’application en peinture avec Gustave Courbet. Cette notion existait donc déjà dans la critique d’art et la littérature lui emprunte une définition d’abord esthétique et à forte connotation idéologique.

Nous voyons donc comment s’est opérée une confusion notionnelle idéologique : la mise en fiction de la vie quotidienne associée à une idée de la représentation du réel en vigueur en peinture.

Cette confusion a entraîné une dérive dont s’est emparée la critique ; le terme de réalisme est devenu alors passe-partout et s’est ancré dans la perspective d’une littérature moderne.

Et Flaubert va lutter contre cette étiquette de réalisme qu’il interprète, lui, comme transcription du réel - ce qu’il refuse puisqu’il se réclame d’une transfiguration du réel par le style, par l’écriture.

Différemment les Goncourt vont transformer cet étiquetage du réalisme dans le manifeste littéraire que sera la préface de Germinie Lacerteux, définissant l’écriture romanesque comme une étude circonstanciée de cas assortie d’une recherche d’une écriture particulière, l’« écriture artiste ».

Cette notion de réalisme est donc l’enjeu d’écrivains qui cherchent à se positionner, à tirer chacun vers leurs préoccupations spécifiques la définition qu’il voudront bien lui donner. Et cette définition est bien loin de celle qu’avaient donné Champfleury ou Duranty !

Nous avons là un très bel exemple de circulation conceptuelle menant à une lecture téléologique du roman au XIXe.

La question du support institutionnel en question

Un autre critère décisif de l’existence d’un mouvement : avoir un support institutionnel.

Or le groupe des « Soirées de Médan » - que l’on pourrait considérer comme la marque de l’existence de ce courant - est très composite puisque Guy de Maupassant (qui n’a rien avoir avec le groupe des naturalistes) en fait partie. Mais l’appartenance de Guy de Maupassant au groupe de Médan permet de comprendre comment un mouvement se constitue de ce que l’on pourrait appeler « un noyau dur » et un « groupe d’électrons libres ».

Nous trouverons ce même phénomène avec les mouvements poétiques du XIXe. Il est difficile, voire impossible, à partir de 1880, de distinguer un poète symboliste d’un poète décadent, tant la mobilité est grande dans les groupes et les sous-groupes.

Le naturalisme

Zola et le naturalisme

Zola et la question de l’hérédité

La question clé du naturalisme est l’hérédité. Zola y voit le principe le plus cohérent de la création romanesque, car c’est un principe de lecture analogique de l’Histoire et de la Société : ce qui se passe dans le corps se passe dans la société.

Le cycle des Rougon-Macquart reposant sur ce principe de l’hérédité se compose donc de 19 livres + 1. Le Docteur Pascal se détache en effet des dix-neuf autres, car c’est le roman de la régénération. Le docteur Pascal est le père d’un nouveau Messie, lavé du péché originel que fut le coup d’état de décembre 1851.

Les dix-neuf premiers romans, eux, se situent sous le second Empire, or rien de ce qui se fait sous le second Empire ne peut fonder quelque chose de pérenne. Le second Empire est frappé de malédiction, depuis le péché originel : le coup d’État du 2 décembre 1851. Le premier roman La fortune des Rougon montre la mort de deux adolescents au cours des émeutes qui ont suivi le coup d’État : Sylvère (qui porte la Nature dans son nom) et Miette (Marie). Et le personnage du docteur Pascal qui apparaît dès ce premier roman va être mis à l’écart pour ne vraiment resurgir que dans le dernier. Par lui s’abolit la faute originelle, par lui brûle l’arbre généalogique. Et peu importe car le docteur Pascal a décodé cet arbre, le savoir est de son côté, - tous les résumés des romans précédents se trouvent dans ce dernier roman. Il n’est d’ailleurs pas désigné sous le nom de docteur Rougon

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