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Les infrastructures au Mexique

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Par   •  28 Septembre 2021  •  TD  •  2 080 Mots (9 Pages)  •  377 Vues

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Les infrastructures au Mexique

Face au développement actuel du pays, à son ouverture sur le commerce international et à son rôle dans l’économie mondiale, les infrastructures de transport sont insuffisantes et ne permettent pas de mettre à profit la situation exceptionnelle dont dispose le Mexique actuellement. Obsolètes, en mauvais état, et parfois saturées, elles bloquent le développement du pays.

Selon le Forum Economique Mondial, le Mexique se situe à l´heure actuelle à la 62ème place sur 125 pays en ce qui concerne la compétitivité de ses infrastructures. Ce classement marque la nécessité de développer, moderniser et renforcer les infrastructures de transport afin qu’elles soient à même de répondre à une demande croissante, liée à la multiplication des échanges avec les Etats-Unis, la Chine, l’Amérique Latine et de plus en plus l’Europe. A l´heure actuelle, le Mexique a conclu des traités de libre-échange avec plus de 40 pays.  La modernisation de ces infrastructures est aussi un must si l´on veut mener à terme les différents points de la reforme énergétique lancée par le gouvernement de M. Enrique Peña Nieto au mois d’août 2013[1].

Dans ce contexte, il va de soi que  de meilleures infrastructures physiques sont nécessaires à court terme pour les routes, gazoducs, réseaux électriques de transmission, stations de transformation, et infrastructures hydrauliques. De plus, des  infrastructures technologiques (télécommunications, Internet, alliances avec les universitaires et les Think tanks,…) et sociales alliant besoins sanitaires et environnementaux sont, elles aussi, nécessaires. De même, les règles de libre accès à l’infrastructure de transport de gaz et d´électricité ainsi que les réglementations dans le secteur hydrique doivent être rapidement appliquées car ce ne sera qu´en combinant l’application de ces règlementations, la mise en œuvre de plusieurs travaux d´infrastructure et d´installation publique et privée que la reforme énergétique pourra  porter tous ses fruits.

Fort de ce constat, le Plan de développement 2013-18 prévoit entre autres la construction ou la modernisation de 52 autoroutes et 80 axes routiers pour 2018. Ce programme, largement ouvert à l’investissement privé qui devrait financer la moitié des infrastructures, doit permettre d’améliorer  et d’augmenter l’offre de transport au Mexique.  

Le secteur ferroviaire 

Le secteur ferroviaire mexicain se caractérise par un déséquilibre entre transport de marchandises et transport de passagers. En 1995, l’état des chemins de fer mexicains était catastrophique : 26622 km de réseaux mal entretenus, à peine 6700 passagers, et le fret stagnant à 58 Mt.  C’est dans ces conditions que le Ministère des Transports a entrepris et lancé son concours de privatisation. En 10 ans, et depuis la privatisation du réseau à trois principaux exploitants (Ferromex, Ferrosur et Kansas City Southern de Mexico), le poids total des marchandises transportées par rail a doublé, représentant environ 11% du volume de marchandises transportées dans le pays en 2007. Ainsi, se découvrant un nouveau rôle, le secteur ne cesse de voir son poids dans le transport de marchandises augmenter. 

En revanche, le nombre de passagers qui augmentait de façon constante pour atteindre un plus haut niveau historique de 37 millions de passagers en 1970, n’a ensuite cessé de diminuer pour disparaître à l’aube de l’année 2000, lorsque la dernière ligne Guadalajara-Mexico a cessé son exploitation. Aujourd’hui, il n’existe plus qu’une seule ligne ferroviaire dédiée à l’activité touristique : Barranca del Cobre (Chepe). Malgré tout, l’idée de redonner vie à ce moyen de transport est pleinement d’actualité. 

Objectifs du secteur et principaux projets à court terme 

Il est clair que les principaux objectifs pour le secteur ferroviaire sont de redonner vie au transport urbain ferré, renforcer le réseau pour le fret et renforcer l’intermodalité. Les projets de transport urbain ferré abondent et constituent de véritables opportunités d’investissement. Nous pouvons ainsi évoquer 12 projets ferroviaires prioritaires pour l’administration actuelle[2] : 

  • Train de passagers Mexico-Toluca (57 km) qui devrait être opérationnel fin 2018;
  • Train léger de Guadalajara, qui devrait être terminé fin 2018;
  • Ligne 3 du métro dans l’Etat du Nuevo León, qui devrait être terminé fin 2018;
  • Train de fret d´Aguascalientes à Guadalajara (188km), qui réduira le circuit actuel  de 240 km (soit 20h);
  • Ligne ferroviaire de Celaya, évitant le centre–ville, qui devrait être terminée prochainement;

Les aéroports 

Le système aéroportuaire mexicain, le plus vaste d’Amérique latine, comprend 59 aéroports internationaux, 26 aéroports nationaux et 1800 aérodromes. Pourtant, la croissance du marché aérien est telle que les aéroports mexicains souffrent d’une saturation chronique. Aujourd’hui, cette croissance se poursuit à un rythme tout particulièrement élevé. En outre, étant donné la croissance importante du tourisme, les zones à fort potentiel touristique font l’objet d’un certain développement aéroportuaire.

Ainsi, l´industrie aéronautique mexicaine contribue fortement au PIB. Le Mexique occupe d´ailleurs à ce niveau la deuxième place en Amérique latine, juste après le Brésil. Le Mexique est par ailleurs le troisième marché de fret de l’Amérique latine avec 15 % du total régional, le fret aérien représentant 6 % du total du commerce extérieur du Mexique.

Suite aux problèmes de saturation de l´aéroport de Mexico city (AICM), l´Aéroport de Toluca fut construit en 1982. Mais à l´heure actuelle, l´AICM regroupe encore 66 % du total national des passagers et 55 % du fret, soit près de 400000 tonnes. Depuis 2014, il a atteint sa capacité maximale de 32 millions de passagers par an et est complètement saturé jusqu’en 2019. Toutefois, on projette une augmentation de 59 % de la demande de passagers d´ici à 2020, soit un total de 54 millions de passagers et une croissance des vols entre 2013-2020 de 6% à niveau international et national. L´AICM dispose à l´heure actuelle d´une capacité d´opération de 58 vols commerciaux et de 3 vols officiels par heure. Aux heures de pointe (9h00, 13h00-15h00, 18h00), cette capacité est largement dépassée.

Pour pallier cette saturation, le gouvernement de Enrique Peña Nieta a entrepris en 2014 de construire le Nouvel Aéroport International de México. D’une dimension de 5000 hectares, ce nouvel aéroport sera 6,5 fois plus grand que l’aéroport Benito Juarez et génèrera plus de 160 000 emplois. Il devrait être opérationnel en 2020[3].Néanmoins, même si le pays apparait dans plusieurs études en matière de connectivité, en neuvième position à niveau mondial, et en deuxième position au niveau de l’Amérique latine après le Brésil, d´après l’IATA (Association de transport aérien internationale), le Mexique ne vient qu´en 44ième position sur 55 pays en matière de connectivité aérienne. Ces informations corroborent donc le problème de saturation aéroportuaire que connait la ville de Mexico, ville de plus de 20 millions d´habitants.

Objectifs du secteur et projets récents ou à court terme  

  • Lutter contre le problème de saturation de l’aéroport de Mexico City ; 
  • Construire et utiliser de nouveaux aéroports à proximité de la capitale (Querétaro, Toluca, Puebla et Cuernavaca) ;
  • Augmenter de 38 % de l´impôt sur les vols nationaux et de 74 % sur les vols internationaux au départ de l’aéroport de Mexico city ;
  • Réduire le prix des billets d’avion et du combustible pour les vols au départ des autres aéroports métropolitains ;
  • Signer et mettre en œuvre le Plan national de développement et le  Programme national d’infrastructure visant à augmenter la couverture, la qualité et la compétitivité de l´infrastructure nationale ;
  • Construire un terminal multimodal, doté d´une bonne connexion terrestre, bénéficiant à un plus grand nombre de personnes qu´un nouvel aéroport, à plusieurs régions et classes sociales.  

Les ports 

Le Mexique souhaite consolider la façade Atlantique et répondre aux besoins d’échanges avec la Chine mais ne possède pour le moment aucun port se situant parmi les 50 ports mondiaux les plus importants du trafic de marchandises. Sur 22 ports commerciaux, 4 assurent 60% du trafic de marchandises : Altamira et Veracruz dans le golfe du Mexique, Manzanillo et Lazaro Cardenas sur la côte pacifique. Les autres ports notables sont ceux de Puerto Vallarta, Guaymas, Tampico, Topolobampo, Mazatlán et Tuxpan. Cependant, la capacité du système portuaire est faible et ne permet pas de répondre aux exigences actuelles. En effet, le transport maritime de marchandises est aujourd’hui propulsé vers les mégas porte-conteneurs. De plus, les ports mexicains doivent faire face aux importations sans cesse plus nombreuses en provenance de la Chine pour les besoins du marché national, nord-américain ou latino-américain. 

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