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Modes opératoires chez le rat

Étude de cas : Modes opératoires chez le rat. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Octobre 2019  •  Étude de cas  •  1 638 Mots (7 Pages)  •  516 Vues

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Techniques Opératoires chez le Rat

I Introduction

L’expérimentation animale consiste à utiliser des animaux modèles, pour mieux comprendre la physiologie d’un organisme et sa réponse à divers produits ou substances, et tout particulièrement pour tenter de prévoir ce qui se passe chez l’Homme. Les animaux servent également à expérimenter des traitements médicamenteux ou chirurgicaux. Ces traitements permettent alors, de tester les différent soins possibles, mais aussi de prévenir certaines maladies. Bien évidemment des réglementation nationales et internationales obligent les chercheurs qui opèrent ces actes à les pratiquer dans un cadre éthique précis et sévère pour éviter toute souffrance animale inutile, de plus cela permet d’effectuer des gestes plus précis sur un animal détendu et immobile. Ainsi la règle des trois « R » doit être respectée : Réduire, Remplacer, Raffiner, à laquelle s’ajoutent deux nouveaux « R » : Recycler et Responsabiliser. Lors de nos travaux pratique, les rats de laboratoires utilisés ont reçu le produit anesthésique uréthane. Le but de ces manipulations est d’apprendre à effectuer les différents techniques opératoires chez le rat dans le but de l’étude des grandes fonctions physiologiques.

II Matériel et méthodes

Notre animal anesthésié est attaché sur le dos, à l'aide de lacets noués au-dessus des articulations des pattes antérieurs et postérieurs, sur une planche de contention. Pour les opérations sur le rat, une paire de ciseaux fins et deux pinces de dissection de type AA ou GG seront utilisés.

1. Mise en place d'un cathéter dans la vessie

En premier lieu, un repérage de la vessie dans l'abdomen de l'animal est nécessaire. Pour cela, une ligne imaginaire transversale qui passe juste au-dessus des genoux du rat et une ligne médiane qui la croise dans le plan cranio-caudal ont été tracées. La peau est incisée à environ 1cm à côté du point d'intersection de ces deux lignes. L'incision monte sur 1 à 1,5cm en hauteur. Les couches de tissus conjonctif du péritoine sont progressivement ouvertes pour enfin apercevoir les viscères. La vessie apparaît alors comme une poche translucide vascularisée à la surface. Les vaisseaux n'ont pas été sectionnés au cours de l'incision, ce qui est important pour ne pas provoquer d’hémorragies.

A ce moment - un fil de ligature et un cathéter pour vessie seront nécessaires. Le cathéter a été chauffé d'un côté et écrasé sur une table afin de former des collerettes qui aideront à le maintenir dans la vessie. Le fil est coupé de manière assez longue pour qu'un nœud puisse être fait facilement avec des pinces.

Une fois le matériel prêt, la vessie a été extirpée de l'abdomen à l'aide des pinces. Le fil a été noué autour du canal de l'ouraque se situant en- dessous de la vessie afin de préparer une ligature. La vessie est maintenant à l'extérieur de l'abdomen par les pince et est incisée à un endroit peu ou pas vascularisé afin de la vider. Une fois la vessie vide, le cathéter est inséré dans la vessie du côté des collerettes par l'incision effectuée. Le tube passe dans le canal de l'ouraque et la ligature est resserrée au-dessus des collerettes du cathéter.

Cette opération est utilisée pour collecter l'urine en sortie des reins, afin de mesurer l'effet de certaines hormones sur la diurèse par exemple.

2. Mise en place d'une canule dans la veine jugulaire

Le rat se trouve maintenant retourné sur la planche de contention la tête en bas. Les os de la mâchoire et le sternum ont dû être repérés pour déterminer le champ opératoire de la suite de ce TP. La peau du cou est incisée longitudinalement sur la ligne médiane du bas du menton jusqu'au haut du sternum, en restant bien superficielle. Les glandes salivaires sont dégagées à l'aide des pinces et la veine jugulaire apparaît comme un gros vaisseau bleu présentant une bifurcation céphalique et un triangle cardiaque (élargissement du vaisseau proche du cœur). Les muscles sterno-cléido-mastoïdiens sont également repérables mais ne doivent pas être altérés sous peine de faire souffrir l'animal.

Pour la suite des opérations, deux fils de ligature doivent être préparés comme précédemment.

Les fils étant prêts, la veine jugulaire doit maintenant être isolée à l'aide des pinces en retirant progressivement le tissu conjonctif qui l'entoure. Une première ligature est effectuée juste en-dessous de la bifurcation céphalique et est serrée fort afin de couper le retour du sang vers le cœur de manière à ne pas provoquer d’hémorragie lorsque la veine sera incisée. Le deuxième fil passe autour du triangle cardiaque et le nœud est préparé pour la deuxième ligature. Une incision peut donc être faite aux deux-tiers du triangle cardiaque. La canule est insérée rapidement et mise en place avant que la veine se collapse. La ligature du triangle cardiaque est resserrée, maintenant ainsi la canule. Quelques gouttes d'héparine doivent être injectées dans la canule pour éviter la coagulation du sang dans la veine. La canule sert à injecter des produits dans la circulation systémique du rat. N'étant pas utilisé pour le moment, cet instrument doit être rebouché par son mandrin qui se doit de rester en place pour ne pas laisser passer l'air. Autrement le rat risque une ischémie et pourrait mourir au cours des prochaines opérations. L'expérimentateur doit aussi faire attention a ne pas enfoncer trop profondément la canule pendant sa pose. En effet, si la canule arrive jusque dans le cœur, le rat peut facilement faire un arrêt cardiaque ce qui causerait sa mort avant la fin des expérimentations.

3. La mise en place d'un cathéter carotidien

La canule ayant été posé dans la veine jugulaire gauche de l'animal, le cathéter sera insérer dans la carotide droite pour des raisons de praticité lors des manipulations. L'artère carotide se situe entre le muscle sternocléido-mastoïdien et le muscle sterno-hyodien recouvrant la trachée et la thyroïde longitudinalement. L'artère

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