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Musset

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nne, tandis que celle-ci se considère mariée à Dieu.

Ensuite, c'est très simple: Camille et Perdican confrontent leurs points de vue de la vie, des moeurs et de l'amour. Camille, neuve, pose des questions. Perdican, doué d'une certaine expérience, y répond à sa manière. C'est le début d'une idylle. Mais Camille se la cache à elle-même.

Finalement, interceptant une lettre de Camille à sa soeur du couvent, dans laquelle Camille déplore Perdican, et le chagrin d'amour qu'elle va lui causer, Perdican est piqué dans son orgeuil et entreprend une vengeance: montrer à Camille qu'il aime une modeste paysanne, Rosette.

Le stratagème fonctionne: Camille rappelle Perdican, lui avoue son amour. Ils réalisent qu'ils sont faits l'un pour l'autre, et c'est à ce moment qu'un cri retentit: Rosette vient de succomber aux propos qu'elle a surpris. Camille, reflouant sa flamme, dit simplement: «Adieu, Perdican.»

Réaction personnel

Au fil de la lecture, je me suis demandé si Perdican n'avait pas un peu de la personnalité de Musset lui-même. Et qu'est-ce qui me fait dire? Je ne sais pas, l'intuition. Parfois, Perdican argumente comme le ferait Musset, à moins que ce ne soit un trompe-l'oeil - mais cela m'étonnerait. Exemple: «O mon Dieu, le bonheur est une perle si rare de cet océan d'ici-bas!»(III, 6), ou «Je voudrais bien savoir si je suis amoureux» (III, 1), ou bien, ce qui m'a le plus marqué: «Ô mon enfant! Sais-tu les rêves de ces femmes, qui te disent de ne pas rêver?»(II, 5).Et au juste, quel message Musset veut-il faire passer, dans cette courte pièce? Un message n'est jamais unilatéral, je crois. Il n'est pas simple, ou alors, s'il l'est, il est de peu de valeur. Ici, Musset va en croisade contre la légerté que l'on peut manifester à l'égard de l'amour, légerté qui peut être fatale. Et il s'illustre. Partant d'un proverbe populaire, comme c'était la coutume à son époque, il décrit un cas, parmi d'autres possibles. C'est un point. Un autre est de montrer comment l'on peut arriver à ce genre de situation (peut-être pour pouvoir l'éviter): tout naît d'un conflit d'intérêt. Le baron veut épouser sa nièce et son fils. Le fils ne dirait pas non, mais a de l'orgeuil, et la nièce, ayant de l'orgeuil, ne dit pas oui. Difficile à cerner, cette nièce, d'ailleurs! Plus que Perdican, oh oui! C'est peut-être l'attitude de Perdican sur laquelle Musset s'étend le plus (la connaissant peut-être mieux aussi), mais, ce faisant, et détaillant les causes, il parvient, sous certains points, à la légitimer. Après tout, toutes les femmes que Perdican a eues pour maîtresses l'ont abandonné. Lui les avais aimées, il ne les aurait pas abandonné... En revanche, face à l'attitude de Camille, Perdican perd ses repères. Il ne comprend pas, Musset non plus d'ailleurs. Ce que j'ai beaucoup aimé, toutefois, c'est que Musset donne quand même un bénifice du doute, quand il prête ces paroles à Camille

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