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Ningyo Joruri Bunraku

Rapports de Stage : Ningyo Joruri Bunraku. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
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déroulait au Moyen Âge (Jidaimono) et des pièces contemporaines sur le conflit entre affaires de cœur et obligations sociales (Sewamono). Les personnages y sont représentés par des marionnettes de grande taille, manipulées à vue.

C'est une tradition théâtrale plus particulièrement originaire de la région d'Ōsaka, le bunraku est interprété par un seul récitant qui chante tous les rôles, et trois manipulateurs pour chaque marionnette. Les marionnettistes sont visibles par le public et utilisent soit la gestuelle furi, plutôt réaliste, soit la gestuelle kata, empreinte de stylisation, selon l'émotion recherchée.

Quelle organisation ? :

Les manipulateurs respectent une hiérarchie réglée en fonction de leur degré de connaissance dans l'art du bunraku. Ainsi le plus expérimenté: le chef montreur, omo zukai (au moins vingt ans de métier) manipule de la main gauche la tête en tenant un bâton équipé de leviers et de la main droite le bras droit de la marionnette. Le second, le hidari zukari, dirige de sa main droite le bras gauche et enfin le dernier, le ashi zukari (le novice), contrôle les pieds. Les marionnettes de femme n'ayant pas de jambes à cause de leur vêtement long, ce dernier doit évoquer leur forme en passant ses mains dans le bas du vêtement de la marionnette. Une telle organisation impose un grand degré de coordination entre les trois montreurs afin d'obtenir un mouvement naturel de la marionnette. Et puis, afin de manipuler plus aisément la marionnette, les manipulateurs se déplacent en position de kathakali, jambes à demi fléchies. Ils doivent ainsi faire beaucoup d'exercices physiques et d'assouplissement afin d'être les plus agiles possibles. Le chef montreur porte des geta surélevées de 20 cm à 50 cm afin de soulager son bras gauche, qui porte l'essentiel du poids de la marionnette.

Mais la présence de trois manipulateurs constitue un facteur de distraction pour l'audience. C'est pourquoi le bunraku a importé du kabuki l'usage du kurogo, la robe noire, qui suggère une motion d'invisibilité du montreur. Cependant, quand le public réalise qu'il ne s'agit que d'une marionnette, le désir est grand de voir qui la contrôle. Aussi, le chef marionnettiste opère-t-il nu-tête, alors que ses assistants sont parfois encagoulés.

Le chanteur, dit tayu, à comme rôle d'animer les émotions et la personnalité des marionnettes. Le chanteur joue toutes les voix de tous les personnages, féminins ou masculins, vieux ou jeunes, et déclame aussi les textes narratifs qui situent l'action. (Je trouve cela amusant car cela me fait pensé à l’un des métiers que j’aimerai

exercer plus tard, celui de doubleur de voix ! Le Tayu doit imiter beaucoup de type de voix et malgré le fait que ce ne soit pas toujours facile, seulement le fait de jouer avec sa voix doit être très intéressant !)

Le joueur de shamisen emploie le futo-zao shamisen, le plus grand et le plus grave shamisen. Alors que le reste de l'accompagnement musical évoque les circonstances extérieures de l'action, qu'il s'agisse d'une saison, d'un orage ou de l'atmosphère d'une bataille, le shamisen doit rendre l'état intérieur des personnages. Pour ce faire, le shamisen se doit de souligner les effets du chanteur. Cela passe par une abdication de la recherche de musicalité ou de performance propre pour se consacrer uniquement à son rôle de complément indispensable du récitant. On pourrait comparé cet instrument à une guitare, selon la forme et la façon dont il est utilisé !

Le chanteur et le joueur de shamisen fournissent l'essentiel de l'environnement sonore du bunraku. Pour la plupart des pièces, un seul couple formé d'un chanteur et d'un musicien joue l'ensemble d'un acte. Ces couples se nouent lors de la formation des artistes, et ne sont séparés que par la mort de l'un des deux. Anciennement, les deux partenaires vivaient constamment ensemble. Aujourd'hui, si cet usage a diminué, l'harmonie entre les deux partenaires est un critère essentiel de qualité de leur prestation. Je trouve cette fidélité entre ces deux partenaires impressionnante ! Une chose qu’on à pas l’habitude de voir dans les pays occidentaux.

L’orchestre est quant à lui cacher derrière des rideaux de bambou à droite de la scène, dans une pièce surélevée. Il est chargé de donner la tonalité générale de la scène. Les mélodies évoquent ainsi la saison, le temps ou font référence à d'autres thèmes célèbres. Les instruments les plus utilisés pour ce faire sont des flûtes, en particulier le shakuhachi, le koto (cithare) et surtout une vaste gamme de percussions.

Comment ça marche ? :

Parlons du mécanisme des marionnettes !

Les marionnettes sont à la fois hautes et lourdes, elles mesures généralement de 1,20 m à 1,50 m ! La tête des marionnettes est vide. Elle est fixée à l'extrémité d'une baguette, qui constitue la colonne vertébrale de la marionnette. Les épaules sont représentées par une planche transversale, la rondeur des épaules étant suggérée par des éponges placées aux extrémités de cette planche. Les bras et les jambes sont attachés à cette planche par des ficelles. Des morceaux de tissus sont fixés à l'avant et à l'arrière de la marionnette. La tête, le bras gauche et le bras droit disposent chacun d'un système de leviers pour en contrôler les mouvements. Celui du bras gauche est situé au bout d'une longue armature en bois, afin de permettre à l'assistant de l'utiliser sans gêner les mouvements du chef marionnettiste.

Le mécanisme de la tête peut permettre de faire bouger

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