Normalisation

tenir l’espoir auprès de ceux qui peuvent

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Pour une normalisation en Francophonie

pays concernés et l’accompagnement de l’Organisation internationale de la normalisation font de cette rencontre un lieu important de l’élaboration de la stratégie des pays de la francophonie dans le système de normalisation internationale. Si cette compréhension est sympathique, il reste que certaines contraintes pèsent sur la mise en œuvre de la situation visualisée et conceptualisée à Yaoundé. 1L’anglais, langue de la normalisation par excellence Avec à son actif plus de 50 pays et s’étendant à l’ hispanophonie, la lusophonie et l’arabo phonie, le poids économique de cette organisation reste faible lorsqu’il faut peser sur la décision au niveau international. Avec l’émergence de la Chine annoncée comme le prochain géant, ainsi que celle du BRICS. Cet espace pose le problème de sa capacité à se réajuster dans un monde où le mercantilisme a pris le pas sur toute sorte de considération. Les normes ayant été créées pour faciliter les échanges internationaux et surtout le commerce international, le poids économique des parties apparait comme une arme de premier choix. 3Les options de base de la francophonie

toujours croire aux promesses électorales. Pour d’autres, il s’agissait d’une déclaration d’expérience, d’un rompu aux joutes des tribulations nationales et internationales. Dans un environnement commercial de libre échangiste dont le porte-étendard qui est l’Organisation mondiale du com-

merce compte le Cameroun parmi ses membres. Le chantier de la normalisation n’est pas des moindres. Dans cette perspective, il faut trouver des réponses adéquates à ceux qui pensent que la normalisation est nouvel impérialisme qui fera disparaître la production des pays en développement au profit de celle que contrôlent les puissances industrielles. Comment les convaincre du contraire lorsqu’on admet que sur un marché commandé par le libre échangisme, le rapport de force prime sur l’équitabilité, confortant les logiques capitalistiques qui voudraient que les acteurs qui valorisent le mieux leur capital imposent leurs cultures et leurs valeurs. Cela se vit au quotidien par la capacité à faire circuler les produits, les services et la technologie, etc. A l’observation, il est aisé d’affirmer que les produits fabriqués par les puissances ont plus la propension à circuler dans le monde, que les produits fabriqués par les PED. Dans ce contexte, participer à la prise de décisions internationales relève d’un vaste chantier pour lequel il faut envisager plusieurs approches. Vers une spécialisation !

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n se réunissant à Yaoundé, les patrons de la normalisation dans les pays francophones sont certainement dans les dispositions favorables à l’émergence d’un courant francophone fort susceptible de peser sur le système de normalisation internationale. Les thèmes abordés, la mobilisation observée, l’implication des gouvernements des

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Pascale de Mienville, Afnor, France

2Le poids économique de la francophonie

Première langue de la normalisation, l’anglais s’impose à la communauté mondiale de la normalisation, et charrie avec elle la culture et les exigences des pays anglophones qui ont fortement colonisé le contenu des échanges mondiaux physiques et cybernétiques.

purement économiques, ne se présentant pas comme un espace de partage de richesses comme le Commonwealth anglophone qui a la difficulté d’envisager comme un espace économique au sens rigide du terme à cause de la dispersion territoriale des membres qui la constituent. L’espace francophone n’offre pas les meilleures conditions pour peser sur la normalisation internationale qui s’appui e sur la puissance économique logistique. Les éléments observés font des assises de Yaoundé cette capitale que l’ISO a voulu pour la francophonie un point d’impulsion pour le lancement du vaste chantier de la normalisation dans les pays francophones pour qui ils prennent part avec plus de pertinence au commerce international. Henri Séverin Assembe

Co-édition ASDECA/COMNOR

Inventé sur la base du partage de la langue, la francophonie institutionnelle a pris du retard sur les questions

N° 001 du 16 novembre 2011

Des défis nouveaux dans un monde qui change

Normes & Qualité; de nouveaux enjeux

e me réjouis de retrouver mes collègues venant d’une quinzaine de pays africains, parmi lesquels plusieurs directeurs généraux ainsi que cadres supérieurs, pour échanger sur nos préoccupations quotidiennes, principalement comment répondre aux besoins de nos clients de façon plus simple, plus rapide et avec le meilleur service possible. C’est le troisième forum regroupant les directeurs généraux des organismes nationaux de normalisation (ONN) que l’ISO organise à travers différentes régions dans le monde et nous pensons que les résultats sont très positifs car ils mettent en réseau les plus hauts cadres afin de faire profiter tout le monde de l’expérience des uns et des autres. Le lieu choisi pour ce forum francophone traduit notre appréciation du travail par l’équipe dirigeante de l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor) sous la férule de M.Booto à Ngon, que je remercie au passage pour avoir bien voulu accueillir cet évènement. Le Cameroun est devenu membre correspondant de l’ISO dès 1997, mais l’organisme de normalisation était une cellule au sein de la direction de l’industrie. Le chemin parcouru jusqu'à ce jour en passant de statut de cellule à la division en 2005, puis le passage du Cameroun de membre correspondant à comité membre de l’ISO en 2008, et ensuite la création de l’Anor par dé-

EVENEMENT

Une publication de l’Association pour le Soutien à la Démocratie Camerounaise

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Par Rob Steele Secrétaire Général de l’ISO

le Président de Comnor Henri-Séverin Assembe avec Rob Steele, Secrétaire Général de l’ISO

cret en 2009, témoignage d’une dynamique que nous ne pouvons qu’applaudir. Je suis très heureux que l’Anor est l’un des 13 ONN qui bénéficie du projet du renforcement institutionnel à travers un financement de fonds propres de l’ISO que le conseil a mis à la disposition pour appuyer les pays en développement. Une première mission pour faire l’état des lieux a déjà été effectué en aout 2011 qui confirme que l’Anor s’est dotée d’un cadre institutionnel qui pourra répondre aux défis en matière de normalisation une fois les ressources humaines et financières as-

“La normalisation doit permettre de faire face aux nouveaux défis du commerce international...”

surées, dispose de cadres compétents, travaille sur un nouveau cadre légal élargi qui prévoit d’adopter les meilleurs pratiques au niveau internationale en matière de normes, d’évaluation de la conformité et des règlements techniques. Je peux assurer que l’Anor bénéficiera de tout notre appui dans son parcours visant à devenir un organisme national reconnu au niveau national, régional et international. Au passage, je voudrais mentionner que l’ASN du Sénégal, représenté ici par son directeur général, M. Barama Sarr, bénéficie également de cette première phase pilote du projet de renforcement institutionnel. M. Sarr est aussi membre du groupe consultatif du président du DEVCO, qui est le comité ISO pour les questions relatives aux pays en développement. Sans trop entrer dans les détails je dirais que l’ASN est aussi inscrit dans une dynamique de performance au niveau institutionnel qu’il faut souligner. Par ailleurs, le conseil de l’ISO vient d’approuver que l’ANTT du Gabon soit admis comme comité membre à partir de 2012. Tout ceci démontre qu’il y a bien un élan extraordinaire parmi les membres ISO du groupe francophone pour jouer un plus grand rôle au sein de l’ISO et j’encourage fortement nos membres à s’ap-

puyer non seulement sur ce que l’ISO peut offrir mais aussi sur l’appui d’autres membres tels que l’Association française de Normalisation (AFNOR) qui est représentée au forum par Mme Pascale Mienville ou le Bureau de normalisation du Quebec (BNQ), qui n’a malheureusement pas pu faire le déplacement à Yaoundé. L’ISO est elle-même confrontée à des défis nouveaux dans un monde qui change constamment. L’évaluation du paysage mondial des risques met en évidence les domaines qui reflètent une nouvelle réalité et un besoin de solutions et de nouveaux modèles d’affaires. Par exemple, le Forum économique mondial (FEM), au moment d’évaluer la probabilité et l’impact, décrit les six premiers risques globaux comme le changement climatique, crise financière, conflits géopolitiques, l’extrême volatilité de l’énergie, les disparités économiques