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Philo Jd 1

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re envisagée sous son meilleur aspect : au service d'une cause juste, collective, noble, qui permet la vie.

Cette contestation doit permettre la liberté, la démocratie et doit profiter au collectif.

La révolution française en est un parfait exemple : le soulèvement prolétaire, soit la contestation, abouti à la formation de la démocratie en France, puis par la suite à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen symbole de « vitalité positive », elle est symptôme de vitalité pour l'inconscient collectif. Elle est dédiée au progrès de l'Humanité, qu'elle pousse à avancer et à apprendre de ses erreurs, au sein d'un idéal d'une société parfaite et universelle. La société parfaite n'est elle pas celle où il n'y a plus de contestation car on ne peut l'améliorer ? La contestation autorise de bâtir des possibles, elle incarne la vitalité au sens de projet . J.Monod, dans son œuvre Hasard et nécessité , définit la vitalité comme possédant trois propriétés caractéristiques à savoir: la téléonomie, la morphogenèse autonome et l'invariance reproductive. Freud, quant à lui, dit que l'Homme obéit par crainte de la mort, donc est-il dès lors légitime d'affirmer que la contestation est un désir de vie ?

La contestation est à la base d’une société libre et dynamique. Elle nous permet d’énoncer nos opinions haut et fort et d'assurer notre liberté. « Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui », citation de Martin Luther King, qui nous dévoile la contestation comme arme contre le Mal et l’oppression. Pour lui, la contestation doit être utilisée comme faire valoir de nos droits, se taire serait se soumettre, être passif et complice même si on y participe pas physiquement. Il y a donc une participation active, qui est physique, et une inactive, qui est l’absence de contestation. Inversement on peut donc dire que la contestation est considérée comme étant une participation active. On voit ainsi réapparaitre la notion de vitalité. La contestation est donc une manifestation interne de la vitalité car c'est de l’ordre non pas substantiel mais spirituel, c'est donc un symptôme. Elle peut aussi être considérée comme un symptôme de la liberté car la contestation correspond aux prémices de la revendication de la liberté. Ainsi la contestation n’est pas seulement à l'origine de la liberté mais c'est aussi grâce à elle qu'elle est entretenue.

II.

« Contester », c'est remettre en cause , s'évertuer à détruire et bien trop souvent par l'usage de la force un régime, une loi, une autorité.

« Détruire », c'est choisir la facilité, aussi W.Chuchill écrit-il: « Construire peut être le fruit d'un travail long et acharné. Détruire peut être l'oeuvre d'une seule journée. ». La contestation est en un sens porteuse de mort, ce qui est contraire

à la vie donc à la vitalité. Il est ô combien fréquent d'assister à une poussée d'égos mals rassasiés qui contestent dans le seul but purement égoïste de se faire voir, entendre : c'est l'exemple même d'une « vitalité négative ». La contestation sans raison est signe d'impuissance.

La contestation illégitime, qui est creuse et délétère, ne peut qu'être néfaste à une chose qui existe. Aussi la révolution russe d'octobre 1917 en est un exemple frappant. En effet, mettre fin au tsarisme, monarchie absolue au profit d'un seul ou d'un petit groupe minoritaire, sous l'étendard du marxisme et de son idéologie communiste était un progrès et une amélioration pour le peuple russe. Pourtant , à peine dix ans plus tard, Staline s'accapare du pouvoir et détrône le prolétariat à son profit en instaurant un régime totalitaire. La contestation à l'origine noble s'est vue métamorphosée et a fini de façon tragique. La contestation est trop souvent le fait du mécontement d'une minorité, ce qui est en un sens anti-démocratique.

Aussi une contesation permanente n'empêche pas-t-elle le progrès ? Ne serait-ce pas alors « détruire et ne jamais reconstruire ?»

Bon nombre de contestations ont trouvé écho et se sont achevées par un monde

amélioré , mais à quel prix ? Là encore, que dire des quelques 3000personnes mortes lors de soulèvements en Syrie il y a peine 3 mois, ou encore des milliers de victimes lors du massacre de la place de Tian'anmen à Pékin le 4 juin 1989 ? A qui de décider ou de juger ? Il y a donc des limites à la « contestation positive » pouvant à elles seules discréditer un mouvement contestataire quelque soit sa cause....

III.

Toute contestation ne porte-t-elle pas en elle-même sa propre mort ?

La contestation est dans l'immense majorité des cas finie dans le temps. Aussi, bien qu'existant depuis des centaines voire des milliers d'années, elle est perpétuellement renouvelée. Chaque génération reprend à sa façon la contestation, par exemple : le port du pantalon en tant que vêtement de mode pour les femmes était totalement inconcevable pour la société patriarchale du début du 20ème siècle et est devenu une façon pour les femmes de s'émanciper petit à

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