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Platon

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ente en -404.

Un des événements qui a le plus profondément marqué sa vie est sans aucun doute sa rencontre avec Socrate, à un moment donné de son adolescence, sans que nous puissions savoir exactement quand ; il devint l'un de ses familiers jusqu'au procès et à la mort de ce dernier en -399. S'il a eu d'autres maîtres dans sa jeunesse, qui ils furent et ce qu'ils lui enseignèrent, nous n'en savons à peu près rien. Mais ce qui est évident à la lecture de ses dialogues, c'est qu'il était parfaitement au courant des doctrines de la plupart des philosophes qui l'avaient précédé (ceux que nous appelons aujourd'hui les "présocratiques" et les sophistes) et avait un niveau de connaissance scientifique exceptionnel pour l'époque, particulièment dans le domaine des mathématiques.

Du fait de ses origines, il aurait dû se lancer dans la politique, mais, comme il nous le raconte lui-même dans la Lettre VII (1), sous l'influence de Socrate et désabusé par ce qu'il vit de la politique Athénienne durant sa jeunesse, notamment la tyrannie des Trente conduite par plusieurs membres de sa propre famille, et pour couronner le tout, la condamnation et l'exécution de Socrate, il en arriva à la conclusion que le sort de l'humanité était sans espoir si l'on ne commençait pas par réformer de fond en comble l'éducation des hommes, en particulier de ceux qui se destinaient à la politique, et que seule ce qu'il appelait la "philosophie" (étymologiquement, l'amitié pour la sagesse) pourrait les rendre aptes à cette tâche. En conséquence, plutôt que de risquer sa vie dans la politique active, probablement aux alentours de la quarantaine, après un premier voyage en Sicile et en Italie (où il rencontra très probablement des pythagoriciens et se lia d'amitié avec Archytas de Tarente), Platon décida d'ouvrir à Athènes une école où il se proposait de former de futurs dirigeants. Cette école prit le nom d'Académie, du nom du jardin près duquel elle était située.

À partir de ce moment, l'essentiel de la vie de Platon fut consacré à l'enseignement et à la direction de son école, si ce n'est pour deux autres voyages en Sicile, à la cour de Denys le Jeune, tyran de Syracuse, le fils du Denys dont il avait fait la connaissance lors de son premier voyage, qui était mort entre-temps. Il y fut appelé à chaque fois par des amis, au premier chef Dion, le beau-frère de Denys, pour tenter d'y mettre en pratique ses théories politiques (les deux voyages furent des échecs).

À la mort de Platon, son successeur à la tête de l'Académie fut, non pas Aristote, qui, à ce moment-là, avait été pendant près de vingt ans élève, puis professeur à l'Académie, mais Speusippe, neveu de Platon. L'Académie continua à fonctionner, sous une forme ou sous une autre, pendant près de dix siècles après la mort de Platon.

Exemple 2 de biographie

BIOGRAPHIE DE PLATON

Platon est né à Athènes. Sa famille appartient à l'aristocratie et compte des figures célèbres mêlées à la vie politique de la Cité. La jeunesse de Platon est imprégnée des crises qui secouent l'Athènes d'alors, où l'impuissance du gouvernement démocratique conduit à la parenthèse de la tyrannie des Trente, puis au rétablissement d'une démocratie affaiblie. En dépit de telles discordes, le jeune athénien reçoit l'éducation soignée qui sied à son rang. En 408 av. J.-C., il rencontre son maître et inspirateur Socrate, qu'il ne cessera de fréquenter jusqu'à la mort de ce dernier (339 av. J.-C.).

L'œuvre de Platon se construit donc sur un sol dramatique qui commence avec l'expérience d'un désordre politique et moral, qu'atteste le spectacle scandaleux d'une cité qui accuse et met à mort le plus juste de ses citoyens : Socrate. Platon ne cessera de méditer cette injustice mise en scène dans l'Apologie de Socrate, le Phédon et le Criton. Aux échecs répétés de ses efforts pour construire une cité juste, à la cour de Denys de Syracuse en Sicile, s'oppose les succès de son école, fondée en 387 av. J.-C. : l'Académie. Elle met à l'honneur l'enseignement que pratiquait Socrate lui-même par le dialogue, style cher à Platon jusque dans ses écrits.

Les dialogues platoniciens ne mettent jamais en scène Platon lui-même, mais ils ont pour figures centrales le philosophe, le plus souvent Socrate, entouré de personnages divers : sophistes, rhéteurs, jeunes nobles d'Athènes, hommes politiques, ou poètes. Le philosophe, parmi eux, met à l'épreuve leurs savoirs et en dénonce les prétentions. Car, avant de savoir si l'on sait véritablement quelque chose, il faut savoir qu'on ne sait rien, et pour cela dissiper toutes nos illusions.

Ainsi, le philosophe se définit comme celui qui accouche les esprits de la vérité (aléthéia), celui qui pratique ce que le Théétète nomme " la maïeutique ". Le sage accouche de la pensée, il critique les opinions pour révéler que les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent, mais ont une réalité supérieure. Platon établit dans ses plus grands dialogues, comme la République, le Phèdre ou le Sophiste, la distinction entre l'intelligible et le sensible. Les Idées et le devenir établissent deux ordres de réalités qui se dévoilent à deux sortes de connaissances : la science (épistémè) et l'opinion (doxa). Déçue par l'instabilité des choses extérieures et l'incertitude de l'opinion, l'âme (psyché), qui a faim de vérité, se détourne du monde des choses sensibles et découvre celui des Idées (idea, eïdos) comme la patrie perdue dont elle est issue. Toute pensée véritable devient ainsi l'expérience de cette mémoire oubliée, puis redécouverte, grâce à un processus de connaissance

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