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vif intérêt, tant auprès des parents que de leurs rejetons. Et que, sur le terrain, il n’est pas rare de voir, désormais, des petits prodiges éclore de ces pépinières. Certaines médailles attestent également de la pertinence d’une telle « précocité » à l’entraînement. Laure Manaudou, championne olympique sur quatre cents mètres à Athènes, n’a-t-elle pas nagé ses premières longueurs de bassin dès l’âge de quatre ans ? De même qu’Eddy Merckx recevait son premier petit vélo, à pareille époque, au grand dam de ses futurs adversaires sur le Tour de France.

Les aptitudes physiologiques connaissent pourtant des limites lorsqu’il s’agit entre autre de développer les capacités d’endurance. Dans son traité de « Physiologie du sport et de l’exercice », l’Américain David Costill définit la maturité physique aux alentours de la douzième année, à l’approche de l’adolescence. Raison pour laquelle ce chercheur de renom préconise la pratique du jeu et le développement des habiletés psychomotrices jusqu’à cette période, sans pour autant mettre en avant l’esprit de compétition à outrance. Les statistiques lui donnent sans doute raison, lorsque l’on découvre qu’un grand nombre de nageurs francophones désertent les piscines entre l’âge de douze et dix -huit ans, avant même que les études supérieures ne puissent être tenues pour responsables. « C’est un phénomène de saturation qui engendre ces abandons, tandis que nos jeunes n’en peuvent plus de compter les carreaux du fond de la piscine et de ne voir, pour seul horizon, que les lignes d’eau depuis de trop nombreuses années ! » conclut Philippe Midrez, le Directeur technique francophone plutôt dépité. Pas étonnant dès lors d’apprendre que Christophe Lemaitre, le premier Européen à être descendu sous la barre des dix secondes aux cent mètres, n’a découvert fortuitement l’athlétisme qu’à l’âge de quinze ans, après avoir passé ses plus belles années à jouer au rugby et au handball. A l’instar de l’Américain Michael Phelps qui a enfilé son premier maillot de bain à sept ans seulement, mais remportait déjà la médaille d’or aux J.O. de Sydney, huit ans plus tard, sur deux cents mètres papillon.

Autant d’exemples ou de contre-exemples qui me portent à croire, qu’en matière de précocité, il n’existe pas de vérité universelle. Et que selon la nature de la discipline, la maturité n’apparait pas forcément au même âge. Si, en tout état de cause, je pense qu’il est indispensable de développer l’habileté psychomotrice dès le plus jeune âge, je crois aussi que la notion de jeu doit prévaloir sur celle de sport ou de compétition pour éviter les dérives et les échecs d’un entraînement prématurément inadapté.

En matière de pratique sportive en compétition, n’en déplaise à Pierre Corneille, la valeur peut parfois attendre le nombre des années. Mais en fin de compte, le véritable débat ne porterait-il pas plus singulièrement sur la motivation qui doit animer le champion en devenir plutôt que sur l’âge auquel il convient de le « jeter dans l’arène » ?

Préceptorat Sport Etudes 2011

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