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Russie

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e, et morale, l’Etat privatisé est devenu impuissant, et la société est complètement découragée : privatisation de l’économie est aussi allée de pair avec criminalisation. La Russie est alors plongée dans une situation de nature à mettre en cause l’existence même du pays. L’arrivée de Poutine au pouvoir est interprétée à contrario d’emblée par les occidentaux comme une renonciation à la démocratie, et un éloignement de la démocratie, lors même que de toute évidence la pseudo démocratie pourtant louée un temps par les occidentaux ne répondait absolument pas aux désirs de la population russe, et constituait une expérience radicalement éloignée de leur culture politique. C’est dans ce contexte que le discours de Poutine visant à redonner une certaine fierté aux russes et promettant d’augmenter sensiblement le pouvoir d’achat trouvera un écho certain dans la population.

Bien entendu, l’usage du charisme est controversé sur certains points. Si le Poutinisme a permis l’émergence d’une démocratie à la russe, donc plus proche de la culture politique russe, le patriotisme a aussi parfois conduit à l’expression d’un nationalisme plus marqué. Le risque de dérive vers une nouvelle forme de congestion nationaliste ne peut être totalement écarté, et la tendance à ce que les gens se complaisent dans leur culture politique peut constituer un frein réel à l’évolution des mentalités, et donc au processus démocratique lui-même. Tout dépend du dosage et de l’équilibre entre tradition et modernité.

Les russes aiment Poutine parce qu’il sait parler à la conscience collective russe, et est parvenu à personnifier le besoin d’une revanche historique présente dans la conscience collective russe depuis la fin de l’empire soviétique. Il a su à la fois donner aux russes un certain pouvoir d’achat, mais aussi une certaine fierté de nature à inverser la tendance dépressive forte de la société russe. Le programme de Poutine, décrit parfois à juste titre comme un vaste fourre-tout, n’est, en réalité, non dénué d’une certaine consistance, notamment au niveau international. Tandis que l’heure est plutôt au consensus vague et mou des dirigeants face aux Etats-Unis, Poutine idéologue, lui, fait encore de la politique, quitte parfois à jouer avec le feu.

-Pouitne et la Russie Unie.

La large victoire de Poutine était fixée depuis longtemps. Terminé, chez les Russes, l’anticommunisme primaire d’Eltsine. La population a perdu ses économies avec les privatisations de 1992 et la dévaluation de 1998. L’opinion publique s’est retournée contre l’Occident et Poutine en tire habilement parti. Il proteste avec véhémence contre l’installation du système antimissile américain en Pologne et en Tchéquie. Jeudi dernier encore, il suspendait l’accord CSE, qui régule la limitation des armements conventionnels en Europe. Il reproche à l’Occident d’avoir élargi l’Otan à divers voisins de la Russie et de menacer ainsi la Russie militairement.

Ces toutes dernières années, l’économie russe a connu une croissance annuelle moyenne de 7 %. L’exportation de pétrole et de gaz naturel est la clé du succès de Poutine. Il a racheté les champs pétroliers de Sibérie à Shell et à British Petroleum. Le holding d’État Gazprom fait à nouveau la pluie et le beau temps. Le groupe pétrolier Youkos est passé aux mains de l’État russe et des nouveaux riches amis. Mais la richesse pétrolière ne fait toutefois pas le bonheur de la population. Sous Poutine, le rapport entre les revenus des 10 % les plus riches et des 10 % les plus pauvres est passé de 10 à 18.

L’opiniâtre Poutine n’a cessé de se heurter de plein front aux États-Unis et à l’Europe. Il défend le droit de l’Iran à des centrales nucléaires, d’ailleurs construites avec l’aide russe. En août 2007, il a participé à des manœuvres militaires en compagnie de la Chine et des États de l’Asie centrale et ce, dans le cadre de l’Organisation de collaboration de Shanghai. En même temps, Poutine s’arrange pour rester l’allié de Washington. En septembre, les États-Unis et la Russie ont participé à des manœuvres militaires communes dans l’océan Pacifique, manœuvres qui auront désormais lieu chaque année.1

-Compléments :

http://www.lexpressdufaso.com/societe/14-societe/1918-russie--poutine-l-trait-dunion-r-entre-la-democratie-et-la-dictature-.html

http://www.dailymotion.com/video/xp85ed_la-russie-dictature-ou-democratie_news

 Violation des droits et des libertés.

Les Russes se plaignent plus souvent des violations de leurs droits et libertés, dont la plupart mettent en cause le système judiciaire. Et de rappeler que, fin février, un rapport sur la situation en matière de droits de l'homme en Russie avait été rédigé et envoyé au président du pays, à la Douma et au Conseil de la Fédération, les deux chambres du parlement.

Les plaintes les plus nombreuses proviennent des régions fédérales du Sud, du Centre et du Nord-ouest, alors que les plaintes provenant du Caucase du Nord, de l'Oural et de la Sibérie sont moins nombreuses.

Un an après la prise de fonction du Président Medvedev, les mesures concrètes pour transformer en réalité l’engagement pris pour le renforcement de l’Etat de droit se font toujours attendre. Le bilan des évolutions en matière de droits humains au cours de l’année montre qu’en dépit de certaines mesures initiales, la situation a empiré dans plusieurs domaines. L’impunité persiste, la société civile est entravée ; le droit à la liberté de réunion est fréquemment bafoué dans de nombreuses régions, les autorités interdisant les manifestations – particulièrement lorsqu’elles sont initiées par les membres de l’opposition politique. L’instabilité et les affrontements armés caractérisent toujours le Caucase du Nord avec leur lot de souffrances. Pour les défenseurs et tous ceux qui osent faire entendre une voix dissonante de celle du pouvoir, la situation se dégrade inexorablement. Enquêter sur les violations des droits humains en Russie, oser en parler expose dangereusement celui qui le fait.

L’espace dont disposent les militants des droits humains et les organisations et médias indépendants pour exercer leurs activités et exprimer des opinions critiques en Russie a diminué progressivement au cours des dernières années.

En effet, les libertés d’expression, de réunion et d’association sont restreintes par l’effet combiné d’une interprétation arbitraire de lois formulées dans des termes vagues et du harcèlement croissant dont sont victimes en Russie tous ceux qui veulent exprimer librement leurs opinions ou défendre leurs droits. Les autorités russes réduisent ces droits dans le cadre de leur stratégie d’opposition à ce qu’elles qualifient d’influence occidentale. Ce faisant, elles manquent à l’obligation qu’elles ont au niveau national et international de garantir ces droits pour tous. »

Ainsi, à l’approche des dernières élections parlementaires et présidentielle, la répression de la liberté de réunion et d’expression a été particulièrement sensible. Les autorités ont violemment dispersé plusieurs manifestations d’opposition alors que les rassemblements pro-gouvernementaux n’ont fait l’objet d’aucune intervention. Des militants des droits humains et des journalistes présents à titre d’observateurs à des manifestations et à des réunions publiques ont été victimes de harcèlement de la part des services de police.

Dans un pays où la télévision

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