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Résumé De D.M. Bernhofen (1999) "Intra-Industry traDe And Strategic Interaction : Theory And eviDence."

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ts de production). Ainsi, la problématique transversale de l'article est la suivante : Comment expliquer les échanges intra-industrie de produits homogènes ? Pour y répondre, Bernhofen commence par adapter le modèle purement théorique de Bander (1991), qui est un modèle d'oligopole expliquant le commerce intra-industrie de produits homogènes. En utilisant une base de données sur les échanges réalisés au sein du secteur pétrochimique entre l'Allemagne et les Etats-Unis, il teste empiriquement ce modèle afin de valider les effets théoriques mis en évidence. Son expérience, qui se révèle être plutôt concluante, ouvre ainsi la voie vers de nouvelles théories positives des échanges intra-industrie, dans le cadre du mouvement de la « nouvelle économie industrielle ».

1. La « nouvelle économie industrielle » et les explications du commerce intra-industrie. 1.1. Revue de la littérature

Les premières études qui ont cherchées à expliquer le commerce intra-industrie ont étés principalement empiriques. En particulier, trois articles se distinguent : Balassa (1966), Grubel (1967) et Grubel et Lloyds (1975). Ceux-ci mettent en évidence l'existence d'un commerce intraindustrie, phénomène qui n'est pas expliqué, de fait, par la théorie ricardienne des avantages comparatifs. En effet, si un tel commerce persiste, c'est que la spécialisation internationale issue des avantages technologiques n'est pas complète, et qu'il existe d'autres facteurs explicatifs du commerce international. Grubel et Lloyds fondent donc une nouvelle école de pensée, la « Nouvelle Economie du Commerce international » (« New Trade Theory ») en situation de concurrence imparfaite. Ce mouvement de pensée a progressivement apporté deux types de modèles pour expliquer le commerce intra-industrie : – Les modèles « grand nombre » (de firmes), qui reposent sur la théorie du commerce international en situation de concurrence monopolistique. Le commerce intra-industrie de produits différenciés y est expliqué par l'interaction entre la préférence pour la diversité des agents et les économies d'échelle réalisé par les firmes du fait de l'existence de barrières à l'entrée. Les modèles « petit nombre » (de firmes), qui expliquent le commerce intra-industrie dans le cas de biens homogène (Brander, 1981). Le modèle de Brander est un modèle de duopole (deux pays, caractérisés chacun par un monopole contrôlant l’industrie nationale) où les entreprises segmentent le marché ; dans ce cadre, le commerce intra-industrie est expliqué par l'incitation du monopole d'un pays à capter une partie de la rente du monopole étranger. Le commerce international, en ce qu'il confronte les monopoles domestiques à des concurrents étrangers, améliore donc la concurrence.

Bernhofen fonde son étude sur le modèle de Brander. Il considère que son pouvoir explicatif est important, mais que celui-ci n'est pas assez reconnu du fait d'un manque de tests empiriques. En effet, les articles empiriques sont nombreux sur le sujet, mais ils mettent l'accent sur des corrélations plutôt que sur de véritables variables explicatives du commerce intra-industrie. Les fondements théoriques de ces études sont donc souvent difficiles à identifier, et leurs apports sont donc, d'après Bernhofen, trop limités. L'auteur revient par ailleurs sur l'article de Helpman (1987), qui présente un modèle de concurrence monopolistique. Ce modèle est repris par Hummels et Levinsohn (1995), qui, à l'aide de méthodes économétriques, établit que le commerce intra-industrie est en majorité réalisé entre deux pays spécifiques. 1.2. Objectifs et méthodologie de l'article.

Bernhofen modifie le modèle de Brander, en introduisant des structures de marché différentes selon les pays. Grâce à l'utilisation de ce modèle, il souhaite identifier des hypothèses testables relatives à l'effet des structures de marché sur l'index de commerce intra-industrie (index de Grubel et Lloyd). En particulier, il retient trois variables explicatives, que sont les différences dans la structure des coûts, dans la taille des marchés, et dans la concentration des firmes, la variable expliquée étant

l'index de Grubel et Lloyd. Bernhofen adopte l'approche de la « nouvelle économie industrielle », qui se focalise sur un secteur particulier plutôt que sur un ensemble de secteurs, et qui insiste sur le lien entre la théorie et les spécifications économétriques : dans cette optique, les études empiriques s'attachent à rechercher le meilleur modèle économétrique pour expliquer un fait stylisé très spécifique. L'objectif n'est donc pas de valider ou d'invalider une théorie « générale » du commerce international, mais de tester son pouvoir explicatif, dans notre cas en se focalisant sur les échanges au sein de l'industrie pétrochimique. Du fait d'un manque de données sur plus de pays, la partie empirique de l'article se limite à l'étude des échanges entre les Etats-Unis et l'Allemagne. Cette approche m'est apparu comme pertinente, dans la mesure où les méthodes statistiques ne permettraient pas de valider le pouvoir explicatif d'un modèle trop général. L'intérêt de l'article est de mettre en évidence un certains nombre de facteurs explicatifs important, sans pour autant prétendre à l'exhaustivité. Cependant, ce point de vue, très spécifique, constitue aussi une des principales limites des résultats de Bernhofen.

2. Présentation du modèle théorique de Bernhofen (1999). La démarche de l'auteur est fondée sur un modèle théorique. A partir de ce modèle, il identifie l'industrie au sein de laquelle il pense a priori que les hypothèses sont vérifiées. Cela l'amène finalement à réaliser des tests. 2.1. Cadre théorique et hypothèses.

Le cadre théorique présenté puis testé par Bernhofen est caractérisé par les hypothèses suivantes : – – On considère deux pays, une industrie, avec un nombre fixe de firmes présentes au sein de l'industrie dans chaque pays. Les firmes produisent un bien homogène. Chaque firme décide des quantités à produire pour le marché domestique et la marché étranger, en considérant chacun des marché comme un marché indépendant ; Cette hypothèse est notamment soutenu par des travaux empiriques récents, cf Goldberg et Knetter (1996). Les coûts de production des firmes sont les mêmes dans un pays donné mais peuvent être différents d'un pays à l'autre. Ces différences de coûts entre les pays peuvent être interprétés comme le résultat de différences de dotations et/ou d'efficacité des processus de production. En particulier, le coût marginal est supposé constant dans chaque pays. La fonction de demande individuelle est supposée être la même dans chaque pays (hypothèse implicite : les préférences des consommateurs sont les mêmes), mais chaque pays est caractérisé par un marché de taille différente (nombre de consommateurs différent).

Dans ce cadre, les firmes maximisent la fonction de profit suivante :

Avec les notations suivantes : – et respectivement les quantités produites du bien par la firme i du pays de référence pour le marché domestique et pour le marché étranger. – – la production totale du pays étranger et totale du pays de référence, les biens étant homogènes. la fonction de demande inverse du le pays h, avec consommateurs sur le marché domestique. la production le nombre de

Chaque firme maximise son profit en choisissant les quantités à offrir sur chaque marché sous contrainte du comportement de ses concurrents : le modèle aboutit donc à la caractérisation d'un équilibre de type Cournot-Nash. Les firmes d'un même pays étant considérées comme identiques, Bernhofen adopte une modélisation à l'aide d'une firme représentative : chacune d'elle réalise les mêmes décisions de production. L'intérêt du modèle est de caractériser la modification des échanges intra-industrie lorsqu'un changement dans la structure des coûts ou sur la taille du marché interviens. Pour cela, l'auteur propose d'utiliser la mesure standard de l'intensité des échanges intra-industrie, l'indicateur de Grubbel et Lloyd :

La valeur de cet indicateur est d'autant plus grande que l'intensité du commerce intra-industrie est forte. Cette expression est centrale dans le modèle, car elle lie l'intensité du commerce intraindustrie au degré de concentration du marché et à le production d'équilibre de la firme représentative. A partir de celle-ci, Bernhofen formule quatre propositions : Proposition 1 Si les industries domestiques et étrangères sont caractérisés par des marchés de même taille, des degrés de concentration similaires, et par une même structure de coûts, alors il y a 100% de commerce intra-industrie. En d'autres termes, lorsque les économies domestiques et étrangères sont similaires, alors tout se passe comme si les deux pays ne formaient qu'un seul marché. Les entreprises étrangères et domestiques connaissent les mêmes situations de marché, et disposent de technologies similaires : elles produisent toutes une même quantité de bien. Proposition 2 Lorsque

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