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Résumé Du Bonheur Des Dames d'Emile Zola

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ses souliers et de sa chevelure difficile à coiffer, ne lui laissent aucune vente importante. Ainsi, fatiguée de ranger les manteaux dépliés, elle s’inquiète, le soir dans sa chambre, de la pension qu’elle doit payer pour faire garder Pépé par une vieille dame. Jean, ne comprenant pas son désespoir, lui demande d'importantes sommes d’argent qu’elle gagne difficilement pour se dépêtrer de ses aventures amoureuses, manipulant sa sœur en se décrivant comme constamment au centre d’intrigues rocambolesques et désespérées.

Denise aussi commence son éducation sentimentale : avec son amie Pauline Cugnot, des lingeries, elle s’intéresse un peu aux histoires de cœur de son comptoir. Pauline lui conseille de prendre un amant pour subvenir à ses besoins financiers. Mais Denise ne peut supporter l’idée même : elle préfère se fatiguer à faire des nœuds de cravate la nuit. Mais, en même temps, touchée par la galanterie hypocrite de Hutin qui se moque d’elle dans son dos, elle s'en croit amoureuse. Petit à petit, naît entre elle et Mouret une sorte de complicité dont aucun des deux ne comprend qu’il s’agit en fait d’un véritable coup de foudre : en effet, ni l’un ni l’autre ne savent ce qu’est l’amour, qu’il s’agisse de la naïve Denise ou du déjà trop expérimenté Mouret, habitué à des relations sans lendemain.

Elle discute souvent avec son amie Pauline et va souvent voir Robineau : l’inspecteur Jouve l’a remarqué, mais n'en informe pas la direction, qui est très stricte : pas de bavardages, pas d’amants, il faut dormir la nuit. En juillet, Denise s'inquiète : c’est la morte-saison, l’époque des renvois. Bourdoncle, l’adjoint tyrannique de Mouret, renvoie pour un rien, de plus il n’apprécie pas trop Denise, qui pense que si quelqu’un du comptoir doit être éliminé, ce sera elle. En réalité, Bourdoncle ne fait qu’exécuter les ordres de Mouret : celui-ci veut rester un patron paternaliste, mais reste tenté de licencier pour économiser.

Un jour de juillet, Jouve qui n’a rien dit à Bourdoncle sur Denise et Pauline, espère « se faire remercier » de Denise (il lui fait des avances, comme à d’autres vendeuses). Celle-ci refuse catégoriquement, et Jouve veut se venger. Un peu plus tard, à l’heure du déjeuner, elle rencontre Jean qui veut encore une fois lui demander de l’argent. Le problème, c’est que la rumeur court que Jean serait l’amant de Denise et Pépé son enfant (on ne sait pas qu’ils sont frères et sœur). Elle se fait alors surprendre par Jouve qui fait cette fois son rapport à Bourdoncle. Denise est donc renvoyée. C’est à ce moment-là que les autres personnages commencent à sentir la tendresse de Mouret pour Denise : Jouve préfère voir Bourdoncle plutôt que Mouret qui l’accueille dans son bureau « par un instinct », et Bourdoncle préfère tout de suite passer au renvoi sans consulter Mouret, de peur d’une « faiblesse ». Mouret est alors victime de son système : apprenant le renvoi de Denise, il s’énerve contre Bourdoncle car il voit là une tentative d’échapper à son pouvoir (alors qu'il s'agit du fonctionnement habituel). Il se renseigne et parle même de réembaucher Denise : une bien étrange attitude aux yeux de Bourdoncle. Denise, renvoyée, aimerait aller se justifier auprès de Mouret, en expliquant que Jean et Pépé sont ses frères, même si cela n'a aucune incidence sur son emploi. Mais elle ne s'y résout finalement pas.

Le passage par les petites boutiques[modifier]

Denise loue alors une chambre chez Bourras, un artisan qui fabrique des parapluies. Il l’embauche même par charité. Denise est ensuite vendeuse chez Robineau qui a repris une des boutiques du quartier. Celui-ci, aidé par Gaujean, un petit tisserand lyonnais, décide de batailler contre le Paris-Bonheur de Mouret, la soie miracle. Lui aussi décide de créer sa faille (soie noire). Mais Mouret baisse le prix du Paris-Bonheur devant les yeux effarés de ses salariés et le vend à perte. Robineau le suit, baisse le prix de sa faille. Finalement, c’est Mouret qui gagne la partie, Robineau est ruiné.

Denise, un an après son renvoi, promène comme d’habitude Pépé aux jardins des Tuileries. C’est là qu’elle rencontre Mouret, qui se rend chez Mme Desforges, une maîtresse dont il se sert pour approcher le baron Hartmann, important financier du monde parisien. Mouret préfère retarder sa visite et se promener avec Denise, qui veut repartir. Il lui propose de réintégrer le Bonheur des dames et discute avec elle des grands magasins. Il se rend alors compte qu’elle lui « chauffe le cœur ». Mouret va même jusqu’à prétexter n’importe quoi pour rester avec elle. La scène est décrite comme une nuit passée (« un brusque réveil ») : mais finalement, il s’en va, se rend compte en apercevant les fenêtres de Mme Desforges qu’il ne peut la retenir davantage.

Le retour triomphal

Manuscrit d’Au Bonheur des Dames.

Peu après, Denise Baudu revient au « Bonheur » en tant que vendeuse appointée, à la grande joie de Mouret. Cela comporte des inconvénients : dès que Mouret parle, tout le monde chuchote en la cherchant des yeux. Pauline aiguise, sans que Denise le sache, sa jalousie, en lui faisant la description complète des caprices de Mouret avec Clara, une vendeuse. Deloche, un vendeur aux dentelles qui s’amourache de Denise, est toujours triste. Mme Desforges, vient au Bonheur accompagnée de Bouthemont, un premier à la soie, pour voir le « caprice de Mouret ». Bouthemont lui a seulement dit qu’elle était à la confection. Du coup, elle croit que Denise est cette maîtresse. Mme Marty lui dit que non, que c’est Clara Prunaire, mais elle n’a plus de doute à la vue de l’attitude de Mouret avec Denise. Elle se venge déjà en faisant tourner Denise en rond dans le magasin, puis invente un stratagème pour « convaincre Mouret de sa trahison ». Le directeur du Bonheur promeut, le soir, Denise seconde vendeuse du rayon confections et cherche à la séduire avec la recette de la journée, mais cela échoue : non seulement elle refuse les avances de Mouret mais, en plus, la vue de l’argent la blesse. Elle est cependant bouleversée par l’affaire (elle l’aime). Bourdoncle, qui pressent une liaison sérieuse, arrive dans le bureau sous prétexte d'un record de fréquentation, au grand dam de Mouret.

Le jour de l’inventaire, Denise reçoit une lettre de Mouret qui l’invite à dîner le soir avec lui. Elle est au courant des légendes au sujet de ce dîner : après, il y a le « dessert »; Clara et d’autres y sont déjà allées. Denise refuse le dîner mais prend conscience que sa jalousie a pour origine l'amour qu'elle éprouve pour lui. Puis, après, avec un stratagème de Mme Aurélie qui est complaisante envers Mouret, elle se retrouve avec lui. Elle refuse toujours ses avances, malgré des discours destinés à l'apitoyer, parlant de famille, allant jusqu'aux pleurs. Il utilise les arguments de l’argent, évoque l’entorse que Denise s’est faite… Elle se défend sans maladroitement.

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