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Sante Mentale

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vie en vue de les insérer au mieux. La plupart du temps ce sont les travailleurs sociaux qui en ont la charge. Il est clair que ce n'est pas parce qu'un patient est stabilisé que ses problèmes d'insertion et de qualité de vie sont résolus.

Nous savons tous que la maladie mentale est une des composantes de la santé soumise à un champ de forces multiples et complexes : actions et représentations, pratiques et discours, conflits et négociations, qui, en se manifestant, engendrent selon les situations des ruptures et des processus de réadaptation psychosociale.

L'enjeu majeur auquel nos échanges vont s'orienter est le refus de l'exclusion sociale des malades mentaux. La réadaptation en santé mentale c'est de maximiser le fonctionnement individuel du malade mental. Ce n'est pas un traitement unique ou une suite donnée de traitements mais une intervention qui visera surtout à long terme à maintenir le fonctionnement social et à soutenir l'adaptation.

Deux attitudes sont possibles dans ce contexte : La maladie mentale n'existe pas ou apparaît simplement comme un cas extrême des modèles de relation entre les hommes. Le problème se résume alors aux disciplines psychologique et sociologique ; Ou bien la maladie mentale existe et c'est le champ de la psychiatrie médicale.

La deuxième attitude apparaît plus raisonnable car nous la vérifions tous les jours à travers les soins donnés à certains sujets qui ont des systèmes particuliers d'interactions avec autrui et avec les choses. Ces systèmes se modifient avec les soins psychiatriques.

III - DEFINITION DE LA SANTE MENTALE

Il est difficile de donner une définition de la santé mentale qui fasse l’unanimité. Chaque auteur a la sienne. En effet depuis sa création par Marie Jahoda en 1950 jusque dans des rapports plus récents de la Commission présidentielle américaine sur la santé mentale, le concept de santé mentale est resté très vague et ce n'est pas la façon dont l'OMS a défini la santé : « Un état de bien-être physique, social et psychologique… » qui va rendre la définition plus précise.

La santé mentale est un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté. Une bonne société est celle qui permet à ses membres un développement optimum au point de vue physique, intellectuel et affectif tout en étant tolérante à l’égard des autres sociétés.

Pour Bergson, la santé intellectuelle de l’esprit de l’âme se manifeste par le goût de l’action, la faculté de s’adapter.

IV - EXEMPLES DE PROBLEMES DE SANTE MENTALE

Nous tenterons de citer quelques exemples qui nous semblent significatifs dans notre société par l'atteinte de la santé mentale de la population :

– Le chômage qui casse les couples, détruit l'image du père chômeur chez l'enfant, amène des conflits et des tiraillements dans les ménages ;

– Les nombreuses affections du système nerveux central survenant chez l'enfant et génératrices plus tard de troubles mentaux d'origine organique ;

– La toxicomanie qui est devenue un véritable problème de santé publique avec la délinquance juvénile ;

– La multiplication des conflits à l'échelle nationale et/ou internationale avec des milliers de populations déplacées, de centaines de villages rayés des cartes.

V - LES INDICATEURS DE SANTE MENTALE

Le développement des indicateurs de santé mentale va de pair avec celui de l'épidémiologie des maladies mentales, les indicateurs étant en quelque sorte le produit de cette épidémiologie. Ces indicateurs sont recueillis en général lors des enquêtes de populations, cependant tout ce qui est lié à la santé mentale peut être utilisé comme indicateur. On peut citer principalement :

– Le taux de suicide dans la société ;

– L’échec scolaire ;

– Le taux de divorce et de conflits conjugaux ;

– Le taux d'absentéisme au travail ou à l'école ;

– Le taux d'insomniaques dans une population ;

– L’augmentation des dépenses consacrées à la santé mentale.

VI - NOTION DE SOCIOGENESE

La notion de sociogenèse peut être conçue en deux sens :

– En un sens restreint, elle désigne les effets de l'environnement social sur la production et l'évolution d'une maladie mentale. C'est ainsi qu'on peut décrire les maladies liées au chômage, à la transplantation, à la misère, à la guerre, etc. Cette sociogenèse correspond à une pathologie mentale réactionnelle ;

– En un sens large, le milieu influence un individu non seulement au moment de l'éclosion ou du développement de sa maladie mais bien avant comme facteur modelant de la personnalité (élevage, éducation) et même du fonctionnement physiologique (malnutrition). Il ne faut pas négliger également les influences de la culture et des coutumes.

Il est donc important de préciser les indicateurs sociaux pris en compte (morbidité, pathologie de la famille, délinquance, ressource économique, etc.). La présence d’un enfant dans un couple apporte un très grand changement dans la vie du couple au point que certains problèmes peuvent être dépasses.

VII - LA PREVENTION

Selon l'attitude que l'on a vis-à-vis de la place de la maladie mentale, on peut ou non croire à la prévention. Deux modes de prévention sont possibles, l'un au niveau individuel, c'est évidemment le cas pour la prévention secondaire et tertiaire, et au niveau primaire pour les populations à risques pourvu qu'elles soient détectées. C'est par exemple le cas du conseil psychologique pour les chômeurs qui ont des difficultés existentielles.

Mais en réalité il est difficile de prévoir qui va succomber au choc. Il faut distinguer une prévention de groupe, spécifique et non spécifique. Citons quelques exemples spécifiques. Il semble bien que la santé mentale des enseignants et des enseignés constitue un système qui ne peut être traité que sur les deux protagonistes à la fois.

Ainsi, l'enseignant qui arrive dans sa première classe, toujours difficile est en but à des difficultés pédagogiques parce que sa formation est insuffisante ; il résulte souvent de ce « choc de la 1ère classe » une insomnie qui va se chroniciser, des échecs scolaires pour les enfants et des conflits avec leurs parents. Il est évident que l'amélioration de la pédagogie de l'élève-enseignant serait un facteur d'amélioration considérable de la santé mentale de tous.

Mais il existe aussi une prévention non spécifique : elle peut se résumer à l'élaboration d'une politique d'ouverture de l'esprit, apprenant à chacun l'écoute d'autrui et le respect de son identité. Ceci doit être complété par les trois principes de base que propose l'OMS pour l'étude des dimensions sociales de la santé mentale :

1° - la vie mentale est ce qui donne sa valeur à l'existence des individus, les actions de santé doivent en tenir compte ;

2° - l'application des connaissances provenant du domaine de la santé mentale peut améliorer l'ensemble des soins de santé ;

3° - les troubles mentaux et neurologiques peuvent être prévenus ou traités et les incapacités qui leur sont associées évitées ou réduites.

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LE CONCEPT DE NORMALITÉ

I – INTRODUCTION

Le terme de normalité vient du mot latin normalis, « fait à l’équerre », de norma, « équerre » et au sens figuré, « règle ». Le normal est ce qui est conforme à la règle. C’est ce qui s’observe le plus souvent, dans une société donnée et à un moment donné.

Dans un ensemble statistique dont la dispersion est normale (courbe en cloche), les notes qui se rapprochent de la moyenne arithmétique caractérisent la normalité. Les notes qui se situent aux extrémités de la courbe sont anormales. La moyenne arithmétique étant le quotient de la somme des valeurs individuelles par leur nombre.

Dans toute société, il y a des normes, que la majorité suit et dont s’écarte une minorité constituée de « déviants ». Ces normes ne sont pas fixes et immuables. Elles se transforment avec l’évolution des mœurs. C’est une notion relative, variable avec les milieux socioculturels et les temps.

En psychologie humaine il est difficile de tracer une frontière entre le normal et l’anormal. En médecine, on a tendance à assimiler l’homme normal à l’être parfaitement

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