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Texte : L'huître Et Les Plaideurs De Jean De La Fontaine

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ez soi s’en aille » (v.21).

* Les vers 22 à 25 correspondent à la morale ajoutée par la fabuliste et adressée directement au lecteur à l’impératif (Mettez, v.22 ; Comptez, v. 23) puis au futur (Vous Verrez, v.26).

Dans cette narration, la SI et la SF sont les parties qui occupent le moins de place alors qu’en générale ce sont celles qui sont les plus intéressantes, donc les mieux mises en valeur.

2) Le rythme du récit :

Rapidité, volonté d’accélération du rythme (-> récit « court »/ « plaisant »). L’on peut distinguer trois moments de longueur à peu près identiques : 6,9 ,7 vers. Le premier moment met en scène la naissance du conflit (v.1 à 6), le deuxième montre la dispute, l’échange d’arguments (v. 6 à 14), le troisième est placé sous le signe de Perrin Dandin (v. 15 à 21) qui écoute, agit et prononce le verdict.

*Le premier temps est marqué par le rythme régulier des alexandrins aux rimes croisées. Le 1er vers s’allonge pour rejeter le mot « Huître », objet de la discorde, au début du vers suivant. La narration est au présent (v.1 à 3). Le chiasme du vers 3 [verbe complément moyen (des yeux)//complément moyen(du doigt) verbe], accentué par la césure, équilibre le vers. Le ton est celui d’une narration objective mêlant aux temps du passé (v. 4-5) le présent de narration (v.1,3,6).

*Le rythme du second mouvement est vivace et de plus en plus « furioso » : le passage de l’alexandrin à l’octosyllabe (v. 7,10,12), l’enjambement (continuité d’un vers au vers suivant) du vers 6, le multiplication des coupes(virgule,pause) (v.13-14) montrent que la conversation s’enveniment .

*Le troisième temps est marque par le retour à la narration et à l’alexandrin régulièrement cadencé. Perrin Dandin, allégorie de la Justice, semble communiquer son autorité paisible à tout ce mouvement (excepté le passage à l’octosyllabe –v.18- écartant les 2 gourmands et le verdict rapporté en style direct avec 2 brèves formules « Tenez » et « Sans dépens »). Ce mouvement est introduit au vers 15 par une ellipse marquant l’idée d’accélération du rythme du récit. L’asyndète (v.16) montre une absence de liens logiques entre les deux hémistiches, les deux Pèlerins désignant Perrin Dandin comme juge à peine arrivé.

3) Caricature des personnages :

*vers 3 : Le chiasme souligne la gourmandise des personnages (pèlerins) qui sont censés représenter un certain ascétisme religieux. Mise en valeur des sens (goût « avalent »/ vue « yeux »/ touché « doigt »/ goût « dent »).

*vers 4 : Métonymie « à l’égard de la dent il fallut contester ». Aucunes informations précises sur les personnages qui sont réduits à leur état de gloutonnerie et de gourmandise. Ces deux derniers sont aussi égoïstes, ceci étant marqué par la récurrence du « je » (v.11/12/13/14).

- Leur attitude est puéril et ridicule (rivalité enfantine) : (v. 13) «je l’ai vu avant vous, sur ma vie ». Allitération en [v] souligne la dimension satirique du passage.

- L’ironie est employée au vers 18 « deux Messieurs ». Le participe présent « regardant »(v.18) marque la naïveté des deux querelleurs bernés par le juge.

- Perrin Dandin : Caricature- Ridicule du nom (sonorités- allitération en [in] syllabe nasale). Le nom Dandin fait penser au mot « Dindon ».

De plus , ce personnage a une connotation littéraire : Chez Racine, dans les Plaideurs, Dandin est un mauvais juge. Chez Molière, Dandin est un mari « cocu ».

-L’anaphore (v. 16/17) correspond à un comique de répétition. Le cynisme du juge et son abus d’autorité sont marqués par les adverbes (fort gravement, v.17) et l’emploi de la modalité impérative (v.20/21).

II/- Une portée morale :

Ce texte est bien un apologue puisqu’on y trouve une portée morale.

1) Condamnation des personnages :

a- Bêtise :

Décalage entre l’élément perturbateur (v .2) «une Huître » et leur réaction : Dialogue mis en abîme (v.6 à 14)

->Péripéties-Confusion : -Caractère ridicule v. 13/14

-Répétition « avoir vu »

-Reprise des propos v.11/12-litote- (les querelleurs emploient tour à tour les mêmes discours pour se justifier)

Mise en valeur par le rejet Mise en valeur par les personnages

v.2 «Huître » : II---------------------------------------I I------------------------------------------------

> Mise en scène intérieure (mise en théâtre qui n’aboutit à rien)

b- Importance donnée au Paraître : Ironie : v.1 « Pèlerins » # v.18 « Messieurs »/ v.16 « P.Dandin » # v.19 « ton de Président ».

2) Condamnation de la Justice :

a- Volonté morale forte : Texte argumentatif -> Convaincre.

-Adresse directe au lecteur : 2°pers. du pluriel (v.22/23/24)

-Implication (du lecteur) v.18 « Nos »- (lecteur + auteur-> Le lecteur

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