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Théorie De La Restauration

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essentiellement différente de celle des choses représentées. Or toute discontinuité, toute interruption, vient forcement troubler la lecture de ce rythme. Mais, puisque l’unité de la forme n’est pas divisible en parties, chaque fragment qui en subsiste continue à participer de l’unité rompue, et donc à la suggérer dans la mesure ou il la contient encore en puissance. La reconstitution, impossible en tant que reprise du processus créateur, reste donc concevable, et même pleinement justifiée, si on la comprend comme un acte d’interprétation critique, destiné à rétablir une continuité formelle interrompue, dans la mesure où, celle-ci reste latente dans l’œuvre mutilée, et où la reconstitution rend a la structure esthétique la clarté de lecture qu’elle avait perdue.

Le problème des lacunes

Il est aujourd’hui évident, pour la compréhension moderne de l’art, que l’extériorisation par l’artiste de l’image intérieure qui s’élabore en lui n’est pas la copie de cette image, mais une phase décisive de son élaboration : de sorte qu’il n’y a pas, en peinture ou en sculpture, d’exécution qui ne soit en même temps formulation de l’image. (B. Croce, Estetica, Bari 1950, C. Brandi, Carmine o della Pittura, Florence, 1947). Or, la démarche créatrice étant par essence unique, irréproduisible – en toute rigueur, même par l’artiste lui-même qui, ou il se copierait, ou il ferait une œuvre nouvelle -, toute reprise du processus est donc impossible en raison de sa nature même.

Il semblerait à première vue qu’il faille en conclure à l’impossibilité, et renoncer toute tentative de reconstitution des parties manquantes d’une œuvre mutilée. Ce serait cependant éluder et résoudre le problème que les lacunes continuent a poser, et qui exige une solution conforme à l’esthétique nouvelle.

Temps adéquat de l’intervention de la restauration

Le temps mis par l’œuvre d’art pour arriver à nous après son émanation de son créateur, est nécessaire pour sa maturité, si on peut le dire. Nous avons besoin de cet espace, de cette distance qui nous sépare de l’œuvre pour pouvoir juger clairement. Car l’œuvre contemporaine s’est amalgamée avec nos sentiments et avec notre conscience objective. C’est dans la troisième phase de la vie de l’œuvre que notre intervention sera justifiée.

Problèmes de la restauration d’après l’instance historique

Tout oeuvre d’art du passé a son contexte historique d’où elle émane. Quand les documents historiques qui la font remonter à une époque, à une région, à un peuple, à une personne, sont perdus, nous sommes en présence des problèmes de l’instance historique. Le manque de cette documentation empêche toute intervention de restauration.

Problèmes de la restauration d’après l’instance esthétique

Pour pouvoir apprécier les valeurs figuratives et esthétiques basées sur la philologie et la tradition, un niveau culturel doit être assuré par celui qui prend la charge de la restauration. Ce sont ces valeurs qui imprègnent l’œuvre de ses qualités pittoresque et de beauté. L’instance esthétique comprend les normes de valorisation de l’œuvre selon un standard élevé. La reconnaissance de ces valeurs est subjective et elle ne peut pas être généralisée.

La patine d’après l’instance historique-esthétique

Toute œuvre d’art présente, du point de vue de sa restauration, un double caractère historique. D’une part, elle est historique en tant que création de l’homme réalisé à une époque déterminée. D’autre part, elle se présente à nous à travers le laps de temps qui s’est écoule depuis cette création, et dont l’élimination est inconcevable. Or, cette durée affecte la matière à laquelle a été confiée la transmission de l’image. Quand les modifications ne nous apparaissent même pas comme des altérations, mais comme la simple marque du temps, c’est la patine. Aucune restauration ne pourra donc jamais prétendre rétablir l’état original d’une peinture, par exemple. Elle ne pourra que révéler l’état actuel des matières originales. Elle ne peut, en aucun cas abolir l’historicité seconde de l’œuvre, le temps qu’elle a traversé pour se présenter à nous.

Cette constatation nous permet d’aborder le problème critique en reliant son aspect historico-esthétique aux facteurs matériels dans lesquels il se concrétise. Et c’est ici que trouve sa place la notion de patine. La patine en effet, est précisément cet effet « normal »du temps sur la matière. Ce n’est pas un concept physique ou chimique, mais un concept critique. La patine n’est autre chose que l’ensemble de ces altérations « normales » en tant que qu’elles affectent l’aspect de l’œuvre sans la défigurer.

L’espace de l’œuvre d’art

L’œuvre d’art s’identifie dans l’Imagination qui convient à l’Intuition et non à la Matière. Elle se meut dans des plans culturels qui reconnaissent en elle une portée cosmique, un message cultuel et culturel pour l’humanité. L’espace de l’œuvre d’art est reconnu par le support de l’œuvre, par le fond et l’emplacement.

La restauration préventive

Entre la Restauration et l’œuvre d’art il y a un rapport évident de base. Toute oeuvre qui a une valeur historique et une autre esthétique garde une dignité artistique et mérite d’être restaurée.

La Restauration est alors la tentative de restituer l’œuvre d’art, de la remettre dans son premier état.

Deux principes de base pour la restauration sont indispensables :

1. On ne restaure pas l’Oeuvre d’art mais sa matière.

2. La Conservation des surfaces de l’Oeuvre d’art doit rétablir l’Unité existante de l’Image et non l’Unité Définitive.

Principes de la Restauration Architectonique

Introduction

La Restauration est l’intervention qui vise à remettre au monument, une valeur culturelle.

Si nous considérons que l’édifice en question, a cette valeur, nous répondons à la première question indispensable avant d’intervenir à définir le monument dans ses qualités intrinsèques.

Le second acte important, c’est de savoir à quel concept, à quel système philosophique peut-on remettre cette valeur culturelle du monument pour pouvoir les adopter.

Avec les deux arguments, moral et testimonial, nous pouvons distinguer deux aspects de la Restauration. L’historien doit définir les deux bases historique et culturelle de l’édifice en question.

Lexique

ITALIE USA FRANCE ESPAGNE ANGLETERRE

Restauro Préservation Restauration Restauracion Conservation

Préservation

Conservazione ----------- Conservation Conservacion Conservation

Restauration

Reconstruction

--------------- Curator Conservateur ------------- --------------

Restauratore Conservator Restaurateur Restaurador --------------

Restorer

Archéologia ----------- Archéologie Archeology

(Romaine) (Médiévale)

Anastylosi ----------- Anastylose -------------- Anastylosis

Autentico ----------- Authentique -------------- Genuine,Autentic

Concepts de la Restauration

L’histoire du passé et le développement de la Restauration ne paraissent pas clairs. Il faut avoir une objectivité de voir le passé. Commençons par l’histoire de la Restauration qui consiste dans l’étude des Concepts adoptés par les architectes du passé.

Une conscience est née vers la deuxième moitié du XVIIIème Siècle, quand la pensée classique était élaborée presque dans tous les domaines de l’art.

Et, c’est en 1794, deux ans après la République, que la “Convention Nationale Française“ proclamait le principe de la Conservation des Monuments Historiques. Ceci dérive d’un motif historique et d’une façon évoluée de voir l’histoire. C’est un acte réfléchi crée d’un processus créatif.

Entre le Passé et la Restauration, il y a

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