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Traçabilité

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a collaboration inter-entreprise garante d’une réponse adaptée des industriels face à l’évolution des caractéristiques du marché et de leur environnement. Même concurrentes, les entreprises industrielles n’hésitent plus à collaborer comme l’illustre la conception, la construction et la location des plates formes voisines par Prologis, permettant à Continental et Bridgestone de mutualiser leur préparation de commande avec un même prestataire logistique. (Houe, 2006) souligne que le passage à une attitude plus coopérative au sein de la chaine logistique étendue témoigne de la dilution des frontières des entreprises et de l’émergence de nouvelles organisations aux multiples caractéristiques, appelées réseaux logistiques. On entend par " Réseau Logistique " toutes les activités qui se rapportent à l'adaptation des ressources aux besoins des clients internes, à la recherche et la proposition de solutions logistiques innovantes, correspondant, soit à l'évolution des cahiers des charges, soit au maintien du taux de service en optimisant les coûts. De tels réseaux peuvent fonctionner grâce à des mécanismes de coopération entre les partenaires. Il faut donc en premier lieu que les acteurs des réseaux logistiques cherchent à définir ensemble la nature des informations qu'ils doivent échanger et les procédures d'échange pour mettre en œuvre ces mécanismes et qui leur permettraient de progresser dans le cadre d'une relation gagnant-gagnant. Le transport est un élément prépondérant de ces réseaux logistiques. Véritable maillon de la chaine d’approvisionnement, il est devenu un acteur incontournable de la logistique dont la performance impacte fortement celles des chargeurs et clients. La maîtrise des transports routiers, objet d’étude de ce papier, est une préoccupation très actuelle, dans un contexte où le développement durable devient un enjeu économique majeur, s’agissant de sensibiliser l’ensemble des acteurs économiques et politiques aux problèmes de maîtrise de l’énergie, de respect de l’environnement sans pour autant renoncer à l’optimisation des profits. Ainsi, de nouvelles initiatives se développent dans le domaine, autour de l’utilisation des NTIC (Nouvelles Technologies de l’information et la Communication) afin notamment de favoriser la traçabilité des produits et d’optimiser l’usage d’une flotte de transport. L’utilisation de la technologie RFID (Radio Frequency Identification) permet particulièrement de faciliter 2

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l’accès à l’information, et de renforcer l’interopérabilité (aptitude de deux partenaires à interagir efficacement et sans effort, que ce soit au plan organisationnel ou technique) au sein de la chaîne d’approvisionnement. Cette propriété, à l’ère où le transport multimodal peut devenir une stratégie gagnante dans la recherche de maîtrise des coûts, tend à favoriser un échange aisé d’information, pouvant être exploitée à des fins de transfert de responsabilités (lors de ruptures de charges entre deux prestataires transport), une facturation à l’acte, ou encore le calcul de la trace carbone associée à l’acheminement du produit. Ce travail n’est pas en soi le résultat d’une recherche aboutie, mais se veut prospectif. Au travers d’une discussion argumentée, nous cherchons à poser les fondements du projet PRODIGE, financé par l'Agence Nationale de la Recherche, qui pose le problème de l’usage des NTIC durant le transport routier de marchandises, et de la valeur d’une telle technologie à des fins d’optimisation de l’activité. Ainsi, dans une première partie, nous définissons les enjeux liés à la traçabilité dans le transport. Nous tentons alors en partie 3 de nous appuyer sur un standard privatif existant pour comprendre comment maîtriser le flux d’information vis-à-vis du flux physique afin d’assurer la traçabilité des matières tout au long de leur cycle de vie ; l’analyse reste cependant circonscrit au transport, depuis la prise en charge de la marchandise chez le chargeur jusqu’à sa délivrance au client. Nous introduisons en partie 4 les bases, avantages et limitations de la technologie RFID avant de montrer comment cette technologie peut modifier les usages en transport routier (partie 5). Le projet PRODIGE est alors décrit à travers ses attendus techniques et scientifiques. Les premières bases de réflexions sur les développements à réaliser sont présentées avant de conclure sur l’avenir de ce travail. 2. TRAÇABILITE ET TRANSPORT La traçabilité caractérise dans sa définition la plus générique la mise en œuvre d’une chaîne d’information donnant la faculté d’une organisation à retrouver l’historique, l’utilisation ou la localisation d’une entité au moyen d’identifications enregistrées (Norme NF EN ISO 8402). La norme réfère entre autre à la caractérisation de l’origine de matières participant à la fabrication de produits plus complexes, à la connaissance des processus appliqués au produit, à la distribution et l’emplacement du produit après livraison. Les nouvelles organisations émergentes, telles que les chaînes d’approvisionnement et réseaux logistiques, tendent à ce que la maîtrise de la conception et fabrication d’un produit ne s’inscrit plus au sein d’une seule et même entreprise mais fasse appel à un réseau de partenaires. 3

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La traçabilité devient ainsi un outil incontournable dans la gestion de crise, où la situation la plus fréquemment rencontrée consiste à remonter la chaîne d’information caractérisant l’historique des transformations suite à la détection de défauts graves sur un produit, et ceci afin de rappeler tous ceux issus d’un même lot de fabrication. La dimension liée à la localisation des produits est par contre mal considérée et souvent sous exploitée. Une connaissance plus ou moins précise de la localisation du produit tout au long de son cycle de vie, tout au moins jusqu’à sa distribution au consommateur (utilisateur du produit), représente pourtant aujourd’hui une source de gains appréciable dans la possibilité qu’elle offre de mieux coordonner les actions distribuées tout au long d’un réseau logistique de plus en plus collaboratif. L’activité pouvant le plus tirer profit d’une traçabilité intégrant tout particulièrement la localisation des produits est sans aucun doute le transport de marchandises. Si la chaîne d’information assurant l’historique des transformations existe dans le domaine, il n’en demeure pas moins qu’elle reste perfectible dans le domaine du captage de données en rapport avec le respect de l’intégrité des produits (chocs) ou de ses contraintes de conditionnement (chaîne de froid). La localisation du produit n’est quant à elle disponible la plupart du temps qu’en cas de rupture de charge, c'est-à-dire lorsqu’un produit est transféré en terme de responsabilité d’un partenaire logistique à un autre, ou lorsqu’il subit une activité de fractionnement / regroupement avec d’autres en rapport avec son acheminement. Fort de ce constat, le présent travail tente de poser les fondements de nouveaux usages dans le domaine du transport, associés à la mise en œuvre renforcée d’une traçabilité intégrant la connaissance quasi temps réel de la position de l’ensemble des produits en transport. Les propositions faites dans ce papier sont donc par nature prospectives, et font l’objet de développements actuels. 3. PRATIQUES LIEES A LA TRACABILITE La définition de nouveaux usages impliquent la connaissance des pratiques telles qu’elles sont mises en œuvre dans le domaine étudié. Peu de documents font état de ces pratiques, tant elles sont propres à chaque prestataire offrant un service transport. Certains standards tentent cependant de s’imposer dans la manière d’organiser l’activité transport et d’assurer la traçabilité. Nous tentons ici de nous appuyer sur un standard privatif, proposé par GS1 (GS1 France, 2006), pour comprendre et analyser succinctement les activités allant de la prise en charge chez l’expéditeur jusqu’à la livraison au client. Nous tentons notamment de renforcer, 4

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au travers de cette présentation, l’idée d’une « nécessaire » synchronisation des activités liées à la transformation du flux physique avec celles associées à la gestion et transformation du flux d’information. 3.1. Quelques définitions clés L’objet de ce paragraphe est le rappel de la définition des unités de conditionnement qui définissent à différents niveaux d’abstraction les emballages nécessaires à la préparation du produit à son transport. Ainsi, les unités consommateurs (notées UC) caractérisent un objet, ou une entité, souvent assimilé à un produit consommable identifié de manière unique et destiné à un client. C’est l’unité la plus élémentaire accessible à ce dernier. Les unités logistiques (notées UL) sont le regroupement d’unités consommateurs. Une unité logistique peut être standard lorsqu’elle se compose d’unités consommateurs identiques (en nature et en nombre) ou bien non standards si elle regroupe des articles de natures diverses dans des quantités non homogènes. Les unités d’expédition (notées UE) correspondent aux unités préparées à des fins de transport, c'est-à-dire pour l’acheminement d’un ensemble de produits

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