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A qui appartiennent les enfants ?

Dissertation : A qui appartiennent les enfants ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  28 Août 2020  •  Dissertation  •  1 661 Mots (7 Pages)  •  602 Vues

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Philosophie : A qui appartiennent les enfants ?

Appartenir à quelqu'un, qu'est-ce que c'est ? C'est être la propriété de quelqu'un, son bien, soit de fait, soit de droit. Mais cela signifie également être à la disposition de quelqu'un ou dépendre de lui. L'enfant quant à lui, est un être en formation. Il est issu de deux parents, un père et une mère. Mais leurs appartient-il réellement malgré tout ?

L'enfant appartient-il à ses parents ? A un gouvernement ? Ou à autre chose ? Peut-il s’appartenir à lui-même ?

Premièrement, l'enfant dans la sphère familiale. Qui est l’enfant ? Physiologiquement l'enfant naît de deux parents. Il fait tout d'abord qu'un avec sa mère lors de la grossesse, puis à sa naissance il devient un être à part entière. Cet être et ensuite en formation au cours de sa vie d’enfant dans l’objectif de devenir un être « complet ». Cette formation se fait en plusieurs phases. Tout d’abord, entre 0 et 6 mois, celui-ci est dit en phase de fusion avec sa mère. Il en est complètement dépendant. Mais cela veut-il signifier que l’enfant lui appartient ? La réponse instinctive serait que l’enfant étant le fruit de ses parents leur appartient de plein droit, mais la question est bien plus complexe.

A environ l’âge de deux ans, l’enfant « devient », il entre dans sa première phase d’affirmation, commence à s’exprimer oralement. « Je » apparait, ainsi que le « non », il s’individualise, se détache de l’emprise parentale. Il influe désormais sur la vie de ses proches en tant que personne.

Vient l’adolescence, la deuxième phase d’affirmation de l’enfant. Il s’affirme comme adulte. Cherche de plus en plus de liberté, dépasse les cadres et les limites qui lui étaient jusque-là imposés. Il cherche à ne plus appartenir à ses parents. (Ce qui est encore ici subjectif.) Et cherche à appartenir à un clan, un groupe (musique, sport, ou d’autres centres d’intérêts…). Ces deux phases d’opposition reflètent un processus d’individualisation qui le marque en tant que personne. Mais est-ce que ce processus fait qu’il s’appartient ?

On peut penser que oui, par ce détachement de ses parents et du fait qu’il fait désormais ses choix. Mais il fait des choix sous une certaine influence, par des pressions sociales de tout ce qu’il l’entoure. De plus cette rupture avec sa sphère familiale n’est pas réelle, il est devenu cette personne à travers la personne qu’il fut lors de son enfance, lors de sa formation. Malgré des libertés acquises, il n’est pas totalement libre. Il est soumis à des lois, à des règles, il ne fait pas ce qu’il veut. « Quand les limites sont posées, quand le cadre est défini, les libertés son possibles. »

L’enfant ne s’appartient pas et ne s’appartiendra pas à lui-même, car il vit et fait des choix en fonction de son environnement. Il n’est pas libre de lui-même. « Nous ne sommes nous qu’aux yeux des autres et c’est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes. » Jean-Paul SARTRE. L’être, majeur ou non, ne peut pas exister sans l’autre et ne peut donc pas s’appartenir.

L’enfant qui ne peut s’appartenir à lui-même. Appartient-il à quelqu’un ? Fait-il l’objet d’une multipropriété ?

Il est le fruit des ses parents mais leur appartient-il ? Prenons l’exemple d’un extrait du décret du 23 décembre relative aux droits du conjoint survivant et des enfants adultérins […]. « L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant. Elle appartient en commun aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. » Les parents ont donc des droits et surtout des devoirs sur l’enfant. On comprend que les parents ne sont pas possesseurs de l’enfant mais uniquement responsables ! On a donc une opposition entre l’appartenance et la responsabilité ! Ils ont le devoir de le nourrir, de s’en occuper, de le socialiser. Ils n’en font pas ce qu’ils veulent. Ils ont tout de même des droits sur l’enfant, tant que ceux-ci n’enfreignent pas la loi (Les Droits de l’Enfant). Ils ont un pouvoir décisionnel sur lui, qui peut être d’ordre médical ou éducatif. Mais dès lors que les devoirs des parents auprès de leur enfant ne sont pas effectués, le gouvernement peut dépourvoir les parents de leur autorité parentale. L’enfant n’appartient pas concrètement à ces parents car dans certaines situations, l’état peut enlever tout droits sur l’enfant.

Notre enfant appartient-il donc au gouvernement ? Là encore l’opposition entre posséder et être responsable en présente. La place du gouvernement au sein de la famille n’était le même qu’actuellement. Par le passé, les droits de l’enfants n’existaient pas. Les parents avaient plein droits sur leurs enfants (hormis la mort). Ils étaient libres de les battre, de les privés de nourriture, de ne pas les guérir, … D’autant plus qu’en France au Moyen-Age, les parents enfantaient souvent pour avoir de la main d’œuvre au champ. Et c’est à partir du XIX° siècle que l’état français intervient dans la vie des familles au sujets de l’enfant. Le déclique est apparue par un taux de mortalité infantile exorbitant, les enfants travaillaient très jeunes dans des conditions des plus déplorables. A partir de là, l’état français est devenu éducateur dans le but d’avoir une population saine et de pouvoir former de bons soldats.

Mais l’état ne prétend pas que les enfants lui appartiennent. Il se montre comme un état qui se doit être protecteur pour toute la population. La république se place comme une mère, la mère-patrie. L’état se montre comme responsable de l’enfant et non comme possesseur. On peut citer l’exemple du covid-19 que nous vivons actuellement. L’état a contraint toute la population a un confinement afin de protéger au mieux la population de l’épidémie. Un cas lié

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