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Cimentier

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rents acteurs, avec une prédominance de LAFARGE dans le nord-ouest, Ciment du Maroc dans le sud et Holcim dans le Nord-Est. Les coûts élevés du transport expliquent, dans une large mesure, le fait que chaque groupe contrôle une grande partie du marché dans sa région.

Les années 90 ont constitué pour cette industrie, une période de restructuration, de développement et d’investissement. Les progrès réalisés ont permis au Maroc, d’une part, de rompre avec l’importation de ciment qui atteignait, par le passé, le tiers de la consommation nationale, d’autre part, de promouvoir, à partir de 1994, l’exportation du clinker et du ciment. La mise à niveau de l’industrie cimentière marocaine a été renforcée à partir de 1990. Le secteur a ainsi bénéficié sur une période de 10 ans de 6 Md.Dh d’investissements, destinés à la modernisation et l’augmentation des capacités de production. Il est prévu, pour la période quinquennale 2000-2004, de réaliser des investissements totalisant plus de 5 Md.Dh dont 500 millions par an affectés à la mise à niveau des installations. Le complément de ces investissements ira, quant à lui, à la mise en place exnihilo de deux usines cimentières (Tétouan II et Settat). Les programmes d’infrastructures routières, de tourisme et d’installations sportives ainsi que la ferme volonté affichée par le gouvernement de résorber le déficit en logement social, constituent des opportunités certaines pour cette industrie en plein développement. D’autant plus que la consommation de ciment par habitant au Maroc reste largement en deçà des chiffres réalisés par des pays à économies similaires. A titre indicatif, elle était, à fin 2002, de 586 kg/habitant/an en Tunisie alors qu’elle était seulement de 308 kg au Maroc. Le secteur cimentier marocain compte quatre entreprises, toutes adossées à des groupes internationaux, qui exploitent 11 usines d’une capacité de production annuelle de 11 M.T. Ces usines sont réparties sur les quatre coins du royaume : Agadir, Safi, Marrakech, Oujda, Fès, Bouskoura, Meknès, Tanger, Temara et Tétouan. Le secteur traverse une conjoncture favorable, comme en témoignent le développement des ventes de ciment et la hausse des crédits à moyen et long terme accordés par le secteur bancaire au logement. En effet, à fin décembre 2003, la consommation nationale de ciment a totalisé 9,280 M.T contre 8,486 millions en 2002, en augmentation de 9,4%. Par ailleurs, les concours à l’économie alloués à l’immobilier ont totalisé 39.475 M.Dh ou 18,4% du total des crédits, en 2003 contre 35.155 M.Dh ou 17,7% du total, un an auparavant, s’inscrivant en hausse de 12,3%. A fin décembre 2003 toujours, les ventes de ciment se sont établies à 9.280 tonnes, enregistrant ainsi une évolution de 9,4% par rapport à la même période de l’année 2002.

Handicaps du secteur Le coût de l’énergie reste la préoccupation majeure de l’industrie cimentière marocaine. La suppression de la TIC sur les combustibles industriels ayant été accordée au titre de la Loi de Finances 2004 a cependant, été accompagnée d’un relèvement du taux de la TVA applicable à l’énergie électrique de 7% à 14%. A ce titre, il convient de signaler que le coût de l’énergie représente les deux tiers du prix de revient du ciment au Maroc. Le démantèlement progressif des droits de douane placera les industriels marocains du ciment face à la concurrence frontale des opérateurs internationaux qui disposent de ressources énergétiques dans des conditions plus avantageuses. Perspectives du secteur Les chantiers ouverts par le Gouvernement permettent d’anticiper un rythme de progression élevé durant l’année en cours. Le mois de décembre 2003, à lui seul, a connu une hausse des ventes de l’ordre de 24%. Elles se sont établies à 780.000 tonnes. Pour les cinq années à venir, les investissements engagés par les cimentiers membres de l’Association Professionnelle des Cimentiers (APC) atteindront plus de 5 Mds.Dh, mobilisés pour développer les installations existantes et créer de nouveaux sites, tablant sur une consommation annuelle de l’ordre de 15 M.T à l’horizon 2015. Les professionnels estiment que la production annuelle du ciment devrait, à partir de 2006, augmenter de 600.000 tonnes pour faire face au déficit en logements qui se situe, selon le Gouvernement, à 800.000 unités. Ainsi, Holcim Maroc compte investir 2,6 Md.Dh entre 2004 et 2007, Lafarge Maroc 2,5 Md.Dh entre 2004 et 2008 et Ciment du Maroc 600 M.Dh entre 2004 et 2006. Cependant, l’un des grands défis auxquels est exposé le secteur est, sans doute, l’ouverture de nos frontières à travers les accords de zones de libre échange que le Maroc a signés. Il s’agit spécialement de ceux avec l’Egypte et la Turquie. En effet, ces deux pays sont structurellement excédentaires en énergie, d’où le prix abordable de leur ciment. Aujourd’hui, le ciment turc est écoulé à 35 dollars/t et celui égyptien à 36 dollars/t contre 70 dollars/t pour le ciment marocain. Livré à Casablanca, le ciment de ces deux pays serait toujours compétitif malgré la hausse du coût du fret maritime. Il faut tout de même noter que dans l’immédiat la menace proviendrait de l’Egypte qui serait en mesure d’écouler le ciment gris en exonération de droit de douane dès le début de l’année

prochaine. A ce phénomène de la baisse du coût de l’énergie, il faut ajouter la forte dévaluation des Livres turque (50%) et égyptienne (43%) par rapport au dollar observée entre 1999 et

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