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DM de philosophie sur Phèdre

Chronologie : DM de philosophie sur Phèdre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  12 Septembre 2022  •  Chronologie  •  1 242 Mots (5 Pages)  •  212 Vues

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DM DE PHILO

Bernier Verlin 1J

  1. Phèdre met l’imagination en œuvre dans son récit. L’imagination est la faculté de représenter ou de rendre présente à l’esprit des choses qui en sont actuellement absentes, soit que ces choses existent en effet et aient été déjà perçues, soit qu’étant simplement possibles, elles n’aient jamais encore été perçues. L’imagination est une forme de la mémoire mais aussi une forme de l’intelligence proprement dite ou de la raison. En effet, elle imagine un passé dans lequel elle l’aurait rencontré à la place de Thésée et où elle aurait joué le rôle de sa sœur pour le sauver du minotaure. Tout d'abord, Phèdre établit une analogie entre Thésée et Hippolyte. C'est une analogie naturelle : Hippolyte est le fils adulte de Thésée. Ce scénario imaginaire, lancé par l’analogie entre Thésée et Hippolyte, prend rapidement une nouvelle structure, un nouveau sens, que l'on pourrait appeler émergent. Dans cette nouvelle scène imaginaire, Phèdre assume un nouveau rôle. Elle devient la complice du héros dans le labyrinthe. Et, identifiée maintenant à ce nouveau rôle, elle en vient à une nouvelle conclusion : le fil est insuffisant; la complice du héros, dans cette scène imaginaire, écarte le projet de ne donner au héros qu’un fil pour le guider et le sauver, et conclut qu'elle doit plutôt entrer dans le labyrinthe avec le héros. 
  1. Phèdre parait transgresser les interdits qui s’opposent à son amour pour Hippolyte car c’est un amour interdit. Le fait que Phèdre éprouve de l’amour pour Hippolyte est un péché car c’est l’épouse de Thésée  L’amour de Phèdre pour Hippolyte est marqué du sceau de la culpabilité et de l’inceste. L’amour de Phèdre est surtout un amour passion d’une violence extrême contre lequel ni la raison ni la volonté ne peuvent lutter On distingue alors 3 grands interdits : le premier est l’aveu progressif de Phèdre, l’annonce de la mort de Thésée laisse Phèdre libre d’aimer Hippolyte. Dans son discours, elle confond progressivement le père et le fils dont elle superpose les images. Elle dresse des deux hommes un portrait parallèle très élogieux. Puis elle substitue l’image d’Hippolyte à celle de Thésée. Secondement, Hippolyte l’objet d’une passion frénétique, Hippolyte se retrouve au centre du discours de Phèdre, il comprend à la fin de sa tirade qu’il est le véritable objet de la passion de Phèdre. Dernièrement, l’engrenage de la mécanique tragique, cet aveu de Phèdre précipite le cours tragique des évènements. Hippolyte la repousse et quand Phèdre comprend qu’il en aime une autre, une terrible  jalousie va s’emparer d’elle. Elle préfère détruire l’objet de son amour plutôt que de le perdre.

Question de réflexion :

Pour définir le désir le plus simplement possible, nous pourrions nous reporter aux propos de Platon qui affirme que : « Le désir est l'expression d'un manque ». Le désir devient alors synonyme de souffrance et impose au sujet de combler ce dernier. Le désir, c'est ce qui anime principalement la vie quotidienne de l'Homme. Celui-ci s'efforce ainsi, sans relâche d'assouvir ses besoin et de nourrir des passions. Nous allons nous demandez si le désir amoureux parait étrange a toute règle et si il ne se conforme pas souvent à des normes. Dans un premier temps nous verrons  si le désir amoureux  doit toujours se soumettre à des règles et puis, dans un second temps si le désir amoureux est forcément compatible à des normes.

Le désir amoureux c’est la part intime de l’individu, qui n’est pas négociable avec le reste de la société, et avec les autres individus. Une règle qui tenterait de soumettre le désir amoureux serait celle d’un Etat totalitaire qui aurait décidé d’entrer dans les fantasmes, les rêves, la part la plus intime des individus. Le désir amoureux est absolu. Il est sans limites. La seule limite que peut rencontrer le désir amoureux au moment de son accomplissement c’est l’autre. C’est là que se pose la question de ses limites. Et c’est le moment où les règles interviennent. Le législateur se pose souvent la question si l’étendue de ses compétences va jusqu’à la sphère du désir, de l’intime, de ce qui est considéré comme le champ du privé. Le désir englobe la sexualité, au sens de la libido mais aussi l’amour. Ici, ce n’est pas les règles juridiques qui dominent : si un sujet ne limite jamais ses désirs, il va vers la mort. Donc ce n’est pas une question de règle, c’est une question de savoir que l’on ne peut pas tout. Mais si l’on parle du désir au sens de la pulsion, la civilisation, comme Freud l’a écrit en 1930, est faite pour limiter les pulsions, notamment les pulsions meurtrières. Dans un état démocratique, les règles interviennent dans le privé. Le problème est que la civilisation laisse entendre que les règles sont fondées à entrer dans la sphère du privé quand la liberté de l’un s’exerce aux dépens de l’autre, quand on est face une situation d’inégalité objective, les règles doivent intervenir. On est plus libre quand les règles sont là que quand il n’y a pas de règles du tout et que chacun fait ce qu’il veut c’est certain.

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