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Dette Publique Et Croissance Économique

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tés, ce qui apporte aux Etats une situation où la dette publique est beaucoup plus importante que les bénéfices souhaités. Dans les cas les plus extrêmes, l’Etat est en faillite et n’arrive plus à rembourser ses dettes seul. C’est notamment le cas en Grèce, par exemple.

On peut donc se demander quels sont les liens entre dette et croissance? Quel équilibre serait le meilleur pour optimiser ces deux stratégies ? Quelles solutions peuvent être envisagées par les Etats pour réduire la dette publique et augmenter la croissance ?

C’est pourquoi ce rapport vise tout particulièrement à comprendre et envisager la réduction de la dette publique, à relancer la croissance économique et à étudier des solutions mises en place par les Etats pour améliorer leur situation.

I- Etude de l’équilibre entre réduction de la dette publique et augmentation de la croissance économique. Est-il juste de favoriser la réduction de la dette au détriment de la croissance ?

La question est de savoir, dans un premier temps, s'il faut réduire les dépenses publiques, réduire la dette publique pour influencer positivement la croissance économique et ainsi la relancer.

Dans l'économie générale, les dépenses publiques sont logiquement prises comme un des facteurs de la croissance économique d'un pays. Elles sont régulées par la politique budgétaire mise en place par les différents états ; comme, par exemple, le pacte de stabilité et de croissance instauré par la zone euro visant à coordonner leurs politiques budgétaires et évitant ainsi de trop gros déficit public successif et donc une trop grande dette publique pour chaque état. Ce pacte consiste à ce que les états européens ne dépassent pas le déficit public fixé à 3% du PIB et la dette publique fixée à 60% du PIB. Ce pacte est sensé visé avant tout la réglementation des états pour qu’ils ne dépassent pas les limites et pour qu’ils ne se retrouvent pas dans un état critique.

Selon Keynes et son multiplicateur d’investissement, les dépenses publiques mènent à une croissance économique selon un plan budgétaire précis et calculé par l’Etat. Keynes considère qu’une partie des dépenses publiques doit être majoritairement consacrée aux investissements pour financer la dette et ainsi relancer l’économie et l’emploi s’il y en a besoin. En effet, un investissement consiste à créer ou augmenter une demande chez d'autres sociétés financières ou non-financières. Si l'on prend l'exemple d'un producteur de biens d'équipement, il va voir sa production augmenter de par la hausse de demande. Ses bénéfices vont augmenter et ainsi il va pouvoir investir, épargner ou augmenter les revenus des salariés qui vont avoir un meilleur pouvoir d'achat, par exemple.

C'est un cercle vertueux qui ne cesse de continuer à fonctionner sur les états à moins d'une erreur ou d'une mauvaise politique budgétaire. Les états ont souvent utilisé le multiplicateur de Keynes comme politique de relance de l'économie lorsque la dette est devenue trop importante, lorsqu'il y a une crise ou comme simple stimulation de la croissance économique. Par exemple, la France a adopté cette politique budgétaire.

En effet, selon les chiffres de la Banque Mondiale (source du graphique), en 2007, la dette publique est de 67,7% du PIB et elle ne cesse d'augmenter ; en 2010, la dette publique atteint 83,2% du PIB.

Cependant, cette politique présente un risque pour cette croissance économique. En effet cette méthode fonctionne sur une croissance économique fermée, rapide et active. Lorsque la croissance économique ralentit ou qu’elle s’ouvre à des économies étrangères la logique de Keynes a plus de mal à s'appliquer aux états, selon les non-partisans keynésien.

Robert Barro réfute l’argument de Keynes dans un article de 1974 « Are Government Bonds Net Wealth ». En effet, selon « l’équivalence ricardienne », la dette publique ne permet pas une relance ou une augmentation de la croissance économique. Une augmentation de la dette provoque, selon lui, une hausse des impôts futurs pour rembourser la dette et le paiement des intérêts. De plus, en prévision de l’augmentation future des impôts et si l’Etat propose une politique de relance financée par la dette publique, les ménages ont tendance à épargner plutôt qu’à consommer. Ainsi la croissance économique serait freinée plutôt que relancée.

Par ailleurs, à cause de la mondialisation, les économies des différents Etats sont devenues plus ouvertes. Or, les politiques budgétaires de relance de l’économie keynésiennes ont plutôt tendance à soutenir les économies étrangères puisque ces politiques financent principalement l’achat des biens importés laissant de côté l’économie de l’Etat en question.

Friedman remet, lui aussi, en cause la politique budgétaire proposé par Keynes. En effet selon ce dernier, les agents économiques réagissent de façon stable lorsque leurs revenus courant augmentent, c’est-à-dire que les ménages pour Keynes vont davantage consommer; les ménages adaptent leur consommation à la variation du revenu courant. Selon Friedman, c’est au revenu permanent auquel le ménage adapte plus sa consommation. Le revenu permanent c’est, selon Poncet, « le revenu que l'individu s'attend à recevoir pendant les années à venir, compte tenu de ses revenus passés [...].». Les dépenses d’un agent économique vont ainsi rester stables, dans un premier temps, si le revenu courant augmente. Le multiplicateur d’investissement est alors un risque pour l’économie de l’Etat par le biais d’une forte inflation, plutôt qu’une relance pour celle-ci. La politique budgétaire utilisée pour remédier à la crise financière des années 80, en France, en est un des exemples. En effet, cette crise cumule augmentation du chômage et forte inflation comme le montre le graphique ci-dessus ; c’est le phénomène de «stagflation ». Ainsi, augmenter la dette publique pour relancer l’économie et la croissance n’a pas été la bonne solution dans les années 80.

De plus, la crise financière de 2008 a creusé la dette publique de manière incontrôlable et trop important pour tous les états. Cette crise est l'une des conséquences pour l'Europe d’une mauvaise politique budgétaire. En effet, le pacte de stabilité et de croissance qui assurait les risques encourues d'une crise, a été remanié, assoupli et délaissé en 2005 pour assurer le multiplicateur de Keynes. Or, il a été démontré, auparavant, que ce multiplicateur n’a pas toujours été la solution pour remédier à une crise économique et financière. Une des solutions est-elle peut-être alors une réduction des dépenses publiques pour favoriser la croissance ?

On peut constater, avec ce graphique (source chiffres : Banque Mondiale) que la politique keynésienne n’a pas eu l’effet escompté pour la crise de 2009. En effet l’endettement a toujours été plus important mais la croissance a chuté jusqu’à -4.5 % du PIB pour la zone euro en 2009.

« La crise financière de 2008 a porté les taux de déficit et d’endettement public à des niveaux préoccupants. Sous la pression des marchés financiers et des agences de notation, l’heure est désormais à la rigueur dans tous les pays industrialisés, et plus particulièrement en Europe ». Il est vrai qu’actuellement, les pays développés doivent réduire leurs lourdes dettes. Cependant, cette réduction n’est pas sans conséquence car les institutions doivent économiser et réduire fortement leurs dépenses publiques pour rembourser leurs dettes. Cette réduction budgétaire implique beaucoup de changement au sein d’une nation. En effet, pour faire face à la crise et à la récession, les Etats se sont lourdement endetté dans des plans de sauvetage visant plusieurs aspects de l’économie. Cependant, maintenant les pays doivent réduire leurs dettes mais nous allons voir que mettre en place des plans d’austérités peut nuire à la croissance.

En effet, comme nous l’indique la source documentaire n°3, la dette publique est une des contreparties de la richesse matérielle. Comme nous l’indique le document, la dette publique au sens de Maastricht ne prend pas en compte les actifs financiers obtenus par les Etats grâce à leur endettement. Or, ces actifs financiers sont aussi importants pour le bien-être de la population car ils comprennent des infrastructures positives pour tous comme des hôpitaux, des écoles….qui sont essentiels au bon fonctionnement de la société. Si on compare la dette brute et la dette en tenant compte des actifs financiers, on remarque une nette différence entre ces deux notions en termes de valeurs. Cette différence vient du fait que les actifs financiers réduisent la dette en rapportant à l’état des dividendes et des intérêts non négligeables. On constate que la valeur nette en France est de 417 milliards d’euros (la France est l’un des pays de la zone euro qui possède le plus d’actifs financiers) . Ce revenu est donc une source positive pour le pays et pour sa croissance économique car grâce à des actifs non financiers, tels que les hôpitaux ou les écoles, cela permet d’améliorer la productivité comme le capital humain (à travers l’éducation) et ainsi, sur une grande échelle, améliorer le processus de production et donc, la croissance tout en limitant un maximum les inégalités.

De plus, l’Etat peut s’endetter pour agir contre le chômage. Il est important de dire que le

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