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Directif Bolkenstein Allemange - Pologne

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dès le départ fait partie de la CECA.

Aujourd'hui l'Allemagne est devenu le moteur économique de l'Union Européenne. L'Exportweltmeister enregistre encore aujourd'hui une balance extérieure positive, et ce, malgrès la crise.

Forte de plus de 80 millions d'habitants, faisant d'elle le pays le plus peuplé de l'UE, l'Allemagne a été le 1er exportateur mondial jusqu'en 2010, laissant sa place à la Chine et passant en seconde position.

L'Allemagne peut donc légitimement faire partie du groupe des « pays riches » européens et donc attirer les migrants venant des pays de l'Est. De plus, l'Allemagne est de part sa position géographique, au porte de l'Europe de l'Est (le centre de l'Europe se trouve dans le land de la Hesse) et l'allemand est une langue communément apprises dans ces pays, rendant ainsi l'émigration plus facile.

La peur du « plombier polonais » et de ses conséquences étaient aussi très forte et ont suscité de nombreuses réactions Outre-Rhin suite à l'annonce de la directive Bolkestein. Même le GEW, le principal syndicat enseignant, a défilé dans les rues de Berlin pour dénoncer les conséquences humaines et sociales possibles de cette directive.

Plusieurs année après la mise en place de la directive Bolkestein, l'Allemagne compte environs 6,75 millions de personnes n'ayant pas la nationalité germanique, dont un est né sur le sol allemand.

Malgrès sont adhésion de longue date à l'Union Européene, la grande majorité des étrangers Outre-Rhin sont d'origine extra-européenne. Seulement 36 % des étrangers en Allemagne détiennent la nationnalité d'un des 27 pays de l'Union Européenne. Un quart des émigrés en Allemagne viennent de Turquie. L'autre principale minorité éthnique est nommée les « Russlanddeutsche ». Ce sont des allemands ayant émigrés en Russie et qui sont revenus en Allemagne suite à la réunification.

Voici un graphique résumant l'origine des principales minorités allemandes :

Comme nous pouvons le voir, près de 30% des émigrés Outre-Rhin sont originaire d'Europe de l'Est et 20% des nouveaux entrants dans l'UE. Pourtant, cette émigration n'est pas du à l'adhésion des pays de l'Est dans l'Union. Lors de la révolution industrielle, de nombreuses familles d'Europe de l'Est avaient déjà émigré en Allemagne afin d'y trouver du travail. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne, en pénurie de main d'oeuvre et ayant subi de très grandes pertes humaines et matérielles, a connu, tout comme la France, une forte immigration en provenance des pays d'Europe du Sud, et plus particulièrement d'Italie.

De part son histoire un peu particulière (l'Allemagne est le seul pays européen né de la fusion de deux autres au cours du 20ème siècle), l'Allemagne a aussi connu des flux migratoires particuliers.

L'Allemagne est une nation très récente (1871 ou 1990 suivant les faits historiques que l'on veut retenir) et a connu de forte migration à l'intérieur même de ses frontières au cours de sa courte histoire. Pour ne se concentrer que sur le Xxème siècle, entre 2,6 et 3,6 millions d'Allemand ont fuit la RDA entre 1949 et 1961 (année de la construction du mur de Berlin). Mais Berlin a aussi été un moyen, principalement pour les Tchèques et les Polonais, de fuir le communisme. En novembre 1989, suite à la chute du mur, ce mouvement migratoire a repris. Comme l'Allemagne de l'Est faisait partie du bloc communiste, les mouvements migratoires étaient facilités avec les autres pays du bloc, et donc de façon générale, avec les pays d'Europe de l'Est.

La tradition d'immigration en provenance d'Europe de l'Est est donc assez ancienne et assez forte en Alllemagne mais n'est pas directement en rapport avec les lois et directives européennes relatives à l'émigration.

Les flux migratoires en provenance des pays de l'Est n'ont pas spécialement fluctué suite à la Directive Bolkestein.

Par contre, nous pouvons noter depuis peu, une forte augmentation de l'immigration en provenance de Grèce et d'Espagne principalement. Les populations concernées sont diplomées et cherchent à fuir le chômage. L'Office des Statistiques allemand (destatis), note une hausse de 84,5% et de 49% de l'immigration respectivement en provenance de Grèce et d'Espagne au premier semestre 2010.

Le réseau des Goethe Institut (équivalent allemand des alliances françaises), a d'ailleurs enregistré une hausse de 10% de la demande de cours d'allemand, principalement dans les pays du sud de l'Europe. Ces nouveaux élèves cherchent a aquérir les bases de la langue de Goethe pour pouvoir immigrer et travailler Outre-Rhin.

Cette immigration est voulue de la part de Berlin. La fécondité étant très faible en Allemagne (1,4 enfant par femme) et le chômage « plutôt » faible par rapport à la moyenne européenne ( environ 7%), l'Allemagne manque de jeunes et surtout de jeunes qualifiés. On estime une pénurie de 500 000 travailleurs qualifiés par an.

L'Allemagne attire donc les travailleurs étrangers pour faire face à cette pénurie. Il ne s'agit pas d'une « invasion » subie, comme le laissait penser la menace du « plombier polonais ».

Reste la peur du « dumping social », née du principe du pays d'origine.

Nous allons donc nous pencher un peu plus sur le droit du travail allemand.

Tout d'abord, il faut savoir que l'Allemagne fait figure d'exeption au niveau européen. En effet, il s'agit d'un des rares pays européens refusant de se doter d'une salaire minimum. Les minimums salariaux sont fixés par branche et par Land. Et encore, un bon nombre de secteurs ne disposent d'aucun accord. Le marché de travail est donc totalement libre. Il n'existe aucun filet de sécurité pour les travailleurs pauvres. Les différences de niveau de vie sont encore très criantes entre l'Ouest et l'Est du pays (20% de moins en moyenne) plus de 20 ans après la réunification.

L'Allemagne est même accusée de faire du dumping social, au moins du point de vue de Chrstine Lagarde, ancienne ministre française et actuelle directrice générale du FMI.

Depuis

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