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actifs a diminué, ce qui se traduit par un taux de variation de –38,6 % en 43 ans. Cette baisse est particulièrement sensible à partir de la crise de la deuxième moitié des années 1970. De plus du tiers de la population active, ils ne représentent plus qu'à peine le quart, dépassés par les employés qui dans le même temps ont profité de la croissance des emplois tertiaires qui n'a jamais cessé. (TP 3)

3. Si on peut délimiter une classe ouvrière, doit-on y inclure tous les salariés qui vendent leur travail et ne possèdent pas les moyens de production, ou seulement les ouvriers et employés dont les revenus sont les plus modestes ? Doit-on enfin limiter la classe ouvrière aux seuls ouvriers qui ne représentent que un quart des actifs? (TP1)

Mais le déclin du poids des ouvriers dans la société va au-delà des chiffres.

B- On remarque ensuite surtout l'affaiblissement du rôle des ouvriers dans le changement social. (TP 4)

1. On ne parle plus des ouvriers et de la classe ouvrière, ceux-ci ont donc perdu de leur visibilité. Ils ne sont plus au cœur des analyses et des discours portant sur la société. Les spécificités des ouvriers, combatifs, dangereux pour l'ordre établi, semblent avoir disparues pour ne laisser place qu'à une culture nostalgique d'un passé désormais révolu.

2. Il s’en suit une perte de prestige et de poids politique et syndical de la classe ouvrière à partir des années 1960 et 1970. Le marxisme qui donnait une place fondamentale à la classe ouvrière dans les transformations sociales s'est affaiblit avec la perte d'audience du parti communiste et la disparition de l'URSS et du mur de Berlin.

3. On constate d'ailleurs la baisse des grèves. Si les ouvriers ont de plus en plus de difficultés à se mobiliser pour défendre leurs intérêts, c’est qu’ils ne développent plus la conscience de classe. Selon la définition de Marx, ils ne constituent plus une classe pour soi même s’ils partagent des caractéristiques communes (classe en soi).

Les ouvriers n’incarnent donc plus la transformation de la société comme le soutenait Marx. Comment en sont-ils arrivés là ?

II – Les explications du déclin numérique des ouvriers sont liées à celles de leur affaiblissement en tant que classe sociale, principal acteur du changement social.

A- Présentons d’une part les causes de la baisse du poids numérique. (TP2)

1.La salarisation a abouti à ce que 85 % des actifs « vendent leur force de travail », les ouvriers n’ont donc plus cette spécificité.Au sein des salariés ils ne constituent plus le groupe dominant : les employés, les professions intermédiaires et les cadres et professions intellectuelles supérieures ont vu leurs parts augmenter du fait de la concentration des entreprises et de la tertiarisation des activités.Une grande partie des salariés travaillent ailleurs que dans l'industrie, et dans les entreprises industrielles elles-mêmes, les emplois annexes à la production ont augmenté ( gestion, marketing, recherche-développement…). C’est pourquoi, malgré la hausse des effectifs des ouvriers, leur part dans la population active diminue entre 1962 et 1975.

2. La crise industrielle à partir du milieu des années 1970 a entraîné des restructurations : d’abord fermetures d’usines non rentables dans les industries traditionnelles comme la sidérurgie, le textile…, puis robotisation et enfin délocalisations dans les pays à bas salaires. Cela a fait disparaître de nombreux emplois d’ouvriers non qualifiés.

B-Voyons d’autre part les causes de la disparition de la classe ouvrière mises en avant par certains sociologues.(TP5)

1.Il y a d’abord eut une élévation du niveau de vie des ouvriers grâce à la forte croissance des années 1950 et 1960. Cet « embourgeoisement » des plus qualifiés et la mobilité sociale que l’allongement des études leur a fait espérer pour leurs enfants ont limité leur capacité revendicative puisque les inégalités de revenu se réduisaient. Il est à noter un rapprochement avec les employés par l'homogamie, les rémunérations, les conditions de travail (travail industriel moins pénible du fait de l'automatisation qui s'applique aussi au travail de bureau) et de vie.

2. De plus la culture ouvrière s’est éloigne de plus en plus de la culture traditionnelle et les nouvelles générations d’ouvriers n’ont pas les mêmes mentalités que celles qui les ont précédées. Désormais on ne devient plus ouvrier par hérédité mais du fait de l’échec scolaire qui sanctionne et légitime cette position sociale.

3. Puis les transformations de l’organisation du travail suscitées par la crise économique ont fait baisser la solidarité entre ouvriers. La réhabilitation de l'entreprise et du rôle des « entrepreneurs » ont justifié les restructurations présentées comme une modernisation nécessaire malgré l'opposition des ouvriers menacés de licenciements, qui sont alors apparus comme frein au changement, un groupe social dépassé.

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