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Dissertation Ishmael

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Par   •  19 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 853 Mots (8 Pages)  •  470 Vues

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Marc-Étienne Demers

Texte argumentatif final

   Pour commencer, une œuvre nommée Ishmael a été écrite par Daniel Quinn, c’est un texte philosophique qui nous incite tous et chacun, à se remettre en question par rapport à la vie que nous menons, mais particulièrement à nos habitudes de consommation qui ne font qu’élargir avec la constante augmentation des productions agricoles et de l’augmentation de la population mondiale, qui sont d’ailleurs très liés toutes les deux. Il le fait dans un récit mettant en lumière un élève et son maitre qui se trouve être un gorille doté d’une intelligence, ce qui lui permet d’échanger avec son élève par télépathie et d’avoir des réflexions philosophiques avec lui. Le message principal qui ressort du récit, est que les êtres humains sont captifs d’une prison mais qu’ils ne peuvent pas en voir les barreaux tellement ils sont occupés dans leur poursuite de dominer et de conquérir le monde, cette attitude les dirige droit vers la destruction de l’humanité. Dans le roman, le professeur aide le narrateur à s’apercevoir que Mère-Culture a endoctriné Ceux-qui-prennent depuis leur enfance et qu’ils ont débalancés les lois écologiques qui dirigent les autres formes de vie. Ishmael démontre aussi comment les mythes culturels ont définis les deux cultures (Ceux-qui-laissent et Ceux-qui-prennent). Ils dressent ensemble le portrait de ces derniers, et le rôle qu’ils ont joué dans l’histoire telle que Ceux-qui-prennent la connaissent.

Selon moi, la thèse de l’auteur est que les êtres humains sont captifs d’une prison mais qu’ils n’en voient pas les barreaux tellement ils sont occupés dans leur quête de gouverner le monde, et qu’ils détruisent les lois de la nature. Ishmael, ayant vécu dans un zoo et dans un cirque un peu plus tard, est à même de comprendre la situation dans laquelle sont les humains. Il se sert de ses expériences en tant que captif pour commenter et définir la thèse que j’ai énuméré plus haut. Ishmael explique au narrateur que son ancien propriétaire, M. Sokolow, était obsédé par l’étude de l’Allemagne Nazi, et que la clé du succès d’Hitler était qu’il racontait une histoire. Les gens l’ont cru. Les allemands ont tellement souffert après la première guerre mondiale, qu’ils avaient besoin de croire en quelque chose, Hitler les a bien rassurés avec son histoire de la race aryenne. Ce n’était pas seulement une simple propagande, son message a également fait objet d’un programme intensif d’éducation de la jeunesse et de rééducation des adultes. Même ceux qui n’ont pas embarqués ou acceptés cette histoire, et qui ont restés en Allemagne, ont quand même pris part dans la même histoire que ceux qui ont gazés des juifs et des communistes : « Même si vous n'adhériez pas personnellement à l'histoire, vous en étiez malgré tout prisonnier, du fait que votre entourage faisait de vous un captif. Vous étiez comme un animal emporté au milieu d'un troupeau en débandade. » (Quinn, 1997, p. 51)   Leur prison à eux, était l’histoire qu’Hitler leur racontait, ne voulant avoir qu’une seule race, la leur, les barreaux devenaient impossibles à voir à cause de leur admiration face à leur figure d’autorité et de leur soif de retrouver leur place légitime en tant que race suprême. Ceux-qui-prennent, sont eux aussi prisonniers d’une histoire, celle que le monde aurait été créé pour l’homme, ayant pour cause qu’on prend la nature comme si elle nous appartenait. Puisqu’on croit que la nature nous appartient, on croit qu’on peut épuiser ses ressources à l’infini, et la loi de compétition limitée est alors brisée, car nous croyons être exclu de celle-ci vu notre statut d’espèce suprême. Ishmael rappelle aussi au narrateur que Ceux-qui-prennent sont tous emprisonnés par un mode de vie destructeur, et comme dans toute « bonne » prison, il doit y avoir des distractions pour qu’ils ne se rendent pas compte de leurs conditions de détention : « Naturellement, une prison bien gérée doit intégrer une industrie. Je pense que vous voyez pourquoi. — Eh bien... cela permet d'occuper les détenus, je suppose. Pour qu'ils oublient l'ennui et la futilité de leur existence. » (Quinn, 1997, p. 336) En prison ces distractions seraient la drogue, la cigarette, la nourriture et tout autre forme de privilèges, mais dans notre société consommatrice notre distraction qui nous empêchent de voir les barreaux de notre cage est nulle autre que la consommation. On consomme toujours à l’extrême pour oublier ou se fermer les yeux sur ce qui se passe réellement peut-être aussi qu’on s’est résigné à ne plus voir la réalité comme le narrateur dans sa jeunesse qui, après quelques temps à vouloir sauver le monde, s’était découragé puisqu’il ne sentait pas qu’il ferait changer les choses à lui seul. Une des principales motivations d’Ishmael, au cours de leurs rencontres, était d’enseigner au narrateur pour qu’il comprenne mieux les principes de la captivité. En reprenant l’exemple de la prison, Ishmael lui rappelle comment Mère-Culture intervient pour cacher ses barreaux. Le narrateur voyant maintenant que Ceux-qui-prennent sont tous dans la même cage, il est à même d’aider ses futurs élèves à leur faire prendre conscience qu’ils sont eux aussi dans la même prison mais que Mère-Culture fait tout pour ne pas qu’ils s’en rendent compte.

On peut faire un lien entre l’agissement sur la nature de Ceux-qui-laissent et la théorie d’Épictète et de l’éthique stoïcienne. Tout d’abord, Épictète est un philosophe, il vécut de 50 après J.C. à environ 125-130. Il est né en Phrygie (Asie mineure) et amené à Rome comme esclave, il sera affranchi quelques années plus tard. Comme Socrate, Épictète ne laissa nulle œuvre. Un de ses élèves, Arrien, entreprit de transcrire quelques-uns de ses propos (Le Manuel). Quelques-uns disaient que la volonté et l’intelligence humaines sont impuissantes à diriger le cours des évènements, et de ce fait, il ne serait pas de liberté d’action de l’homme. Il disait aussi que la vraie liberté consiste à agir selon l’ordre du monde. Ceux-qui-prennent agissent en conquérant depuis la révolution agricole, ils ne se posent pas de question sur ce qu’ils devraient faire, ils le font. Ils font exactement le contraire de ce que dit Épictète, ils tentent par tous les moyens de s’avantager et de tout contrôler, les espèces nuisibles qui pourraient mettre en péril leurs récoltes par exemple. Les stoïciens croient au fatum(destin) : agir sur ce qui est en notre pouvoir et apprendre à accepter ce qui ne peut être évité. Dans l’histoire de Ceux-qui-prennent, la chose qu’ils n’ont pas le pouvoir de changer est la loi de compétition limitée comme ils ne peuvent pas changer la loi gravitationnelle non plus. Il y a une chose qu’ils sont en mesure de changer, et c’est leur attitude de conquérant, ils n’ont jamais agi selon l’ordre du monde, au contraire, ils se croient tellement supérieurs, qu’ils jouent dans la chaîne alimentaire aux risques et périls de l’équilibre terrestre. Pour le stoïcien, la vertu consiste à connaître la nature et à vivre en harmonie avec elle. Ce qu’on sait de l’histoire, nous démontre bien que Ceux-qui-prennent ont, la plupart du temps, détruits la nature pour y bâtir soit des résidences ou soit un nouveau centre d’achats sans penser aux espèces vivantes qui pourraient s’y trouver et qu’ils détruiraient du même coup, et si c’était moral de le faire pour s’avantager nous-même. Au final, ils n’ont jamais été en harmonie avec la nature, au contraire, ils l’ont toujours vu comme un ennemi à combattre.

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