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Dissertation y'a t-il un mal absolu ?

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Par   •  5 Novembre 2015  •  Dissertation  •  2 121 Mots (9 Pages)  •  1 315 Vues

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Philosophie

Y a t-il un mal absolu ?

Il semble que, suite à différents événements, tout le monde s’est déjà posé les questions suivantes : Pourquoi cela m’arrive à moi ?  , ou encore, qu’ai je fais pour mériter cela ? Ainsi, il semble, que toute personne qui a un peu vécu est fait l’expérience du mal. En effet le mal semble résidé dans le déséquilibre entre le mal commis dont je suis responsable, et le mal subi, devant lequel je semble impuissant. Ainsi, on semble arriver à une conclusion : le monde est injuste, il y a donc du mal sur Terre.  On peut alors se demander d’où provient cette injustice : Y a t-il un mal absolu ? En effet  le monde est marqué par des guerres, des catastrophes, il y aurait alors bien du mal absolu, qui existerait par soi-même, sans dépendance, qui porterait en soi sa raison d’être. Cependant, on ne peut percevoir le mal que à travers des expériences de chose mauvaises, des maux pour soi. Ainsi, on peut se demander si l’expérience des maux nous permet de constater qu’il y quelque chose d’objectivement, d’absolument mauvais ensoi ?  Nous verrons dans un premier temps  que l’on  peut donner un sens au mal, au delà de l’expérience : le monde est injuste , il y a du mal. Nous verrons ensuite voir que le mal semble principalement relatif , s’analysant alors en mauvais. Enfin nous verrons qu’il ne faut pas légitimer le mal, mais essayer de trouver un équilibre entre le mal commis et subis.

     Tout d’abords, il semble y avoir des criminels, des actions qui sont absolument mauvaises en soi , sans condition et en dehors de tout contexte. Les crimes contre l ‘humanité, par exemple, ne peuvent semblés que mauvais. En effet, qui a t-il de pire de que de tuer des hommes innocents ? Les responsables  du génocide contre les juifs , semblent alors incarnés par un mal absolu, puisqu’ils tuent des milliers d’hommes par cruauté , sans raison morale, et sans que eux , ne subissent aucun mal en échange. Ainsi, on voit bien que l’idée du mal réside bien dans le sentiment d’injustice : ce qui est mal  c’est que ce ne sont pas les mêmes personnes qui font et subissent le mal, que  l’on puisse commettre un mal sans en subir un en échange. Il y bien, comme l’énonce Platon, un « malheur de la vertu » et « une prospérité du vice ». Ainsi on voit bien que certaines actions semblent absolument mal en soi, sans conditions, par le sentiment d’injustice qu’elles engendrent.

    De plus, dans la religion, l’idée d’un mal absolu semble présente, comme « une fatalité » : il y a, comme nous l’avons vu, du mal sur Terre , on peut alors chercher à donner un sens à ce mal. En effet, en se plaçant au delà de l’expérience du mal, on va essayer de trouver un sens au mal : pourquoi le monde est injuste ? Pourquoi il n’est pas ce qu’il aurait du être ? Le mal serait alors cet écart entre un monde imaginaire «  parfait » et le monde réel, il serait ce qui ne devrait pas être. Par exemple à Job, il arrive plusieurs maux dont Satan est responsable, la foudre qui va consumait ses troupeaux par exemple. Ainsi, on voit bien que la religion chrétienne va pouvoir donner un sens au mal. On peut également penser, dans la religion chrétienne, que le mal vient du péché originel : Adam a péché, il y a du mal dans notre nature, le mal serait alors comme un dysfonctionnement de notre libre arbitre, thèse permettant de disculper Dieu. Ainsi on voit que la religion chrétienne peut avec différentes théodicées donner un sens au mal en se plaçant au delà de l’expérience, dans le but de disculper Dieu.

     Enfin, dans une autre approche, nous pouvons considérer qu’il y un mal en soi chez l’homme, pas absolu, mais du moins radical.  Avec Kant, on peut penser que le mal pourrait avoir une racine chez l’homme. En effet, selon lui,  il y aurait un mal différents de l’expérience des maux, lié à notre nature interne. En effet, dans la théorie d’un mal radical, le mal  serait une corruption de notre libre-arbitre, lié à la nature interne de l’homme libre. Le mal serait alors en soi car antérieure à nos choix effectifs, il ne serait pas relatif car œuvre de ma propre volonté.

    Ainsi , nous avons vu que l’on peut donner un sens au mal, on peut l’analyser comme une substance en soi, dans une approche religieuse ou encore radicalisme. Cependant, il semble impossible de faire l’expérience « du mal » et d’ainsi le définir de manière précise, puisque chaque mal vécu, et différents pour chacun, relatifs. Ainsi, plus que un mal, il semble y avoir une multiplicité de maux.

    En effet,  tout d’abord, il semble qu’il n’y est pas de mal, mais que des maux relatifs. Avec Hobbes, on peut penser que personne ne fait l’expérience du mal, mais juste l’expérience de quelque chose de mauvais pour lui. Il y a bien alors une multiplicité de maux et pas de mal en soi. Hobbes disait en effet «  l’objet quel qu’il soit de sa haine et de son aversion, l’homme l’appelle mal ». Le mal ne serait alors que un mot utilisé par la personne pour décrire son maux, « son aversion », puisque, selon Hobbes « il n’y a aucune règle commune du bien et du mal qui puisse être empruntée à la nature des objets mêmes. ». Par exemple, si quelqu’un vole mon portefeuille, je vais considéré que c’est un mal qui m’arrive, or cette expérience est mauvaise pour moi et, si je change de point de vue, l’expérience sera bonne pour le voleur. Il n’y a donc rien de mauvais en soi, mais que des relations d’aversions.

   De plus, il semble que, même une expérience qui peut apparaître mauvaise pour nous, peut contenir en elle-même un coté positif. Tous d’abords, les maux physiques peuvent  avoir une utilité. En effet, dans de nombreux cas, la douleur peut apparaître comme un avertissement. Par exemple, si j’ai une forte douleur à la tête, cela peut être le signe d’un problème plus grave, que j’aurais alors découvert et que je pourrais traité grâce à la douleur que j’ai ressenti. De plus, on peut considérer que certains maux que l’on commet peuvent contenir  en eux du positif dans le fait qu’ils expriment notre nature. Spinoza conçoit alors les hommes comme des natures dynamiques, ainsi  tout acte venant de moi exprime ma puissance et peut alors apparaître comme positif. On peut prendre avec Spinoza l’exemple de Néron qui a tué sa mère Agrippine, alors que cela pourrait apparaître comme le pire des crimes , on peut considérer que Néron se réalise dans cet acte , il ne fallait pas attendre qu’il fasse autre chose que de réaliser sa nature.

   Enfin , on peux également remettre en cause la part de mal absolu au sein des hommes : en effet on a vu précédemment que certains hommes peuvent sembler par leur actes absolument mauvais, de façon objective, avec l’exemple des hommes responsables des génocides contre les juifs. Or, avec Anna Arendt, on peut remettre en cause cette capacité de juger ces crimes contre l’humanité, de juger si ces hommes par leurs actes deviennent absolument mauvais. En effet, si ces hommes ont agis sous une autorité , ou avec l’absence de tout sens morale , sont t’ils absolument mauvais. Anna Arendt, va alors introduire le concept de la banalité du mal avec l’exemple de Eichmann, responsable nazi, jugé à Jérusalem en Avril 1961. En effet, pour l’auteur, Eichmann était un homme dès plus banal, comme beaucoup d’homme , il était «  ni pervers ni sadique ». Ainsi le mal qu’il a commis  peut lui aussi être considéré comme banale : son action n’est pas un manquement à la morale, Eichmann a cru faire son devoir puisqu’il a suivi la loi. Complétement soumis à l’autorité, il n’a pas su distinguer le bien et le mal. Il est bon de préciser que pour Anna Arendt, Eichmann reste tout de même coupable, et son acte reste impardonnable. Mais, on voit bien que la vision du mal change : il n’y avait rien de absolument mal dans l’acte commis par Eichmann , cet un acte qui a été commis par un homme réduit à une certaine animalité , de qui on a enlevé toute capacité morale. Ainsi, nous pouvons constater qu’il est difficile de définir le mal de manière absolu chez l’homme, de savoir si il a agit en toute conscience, ou sous l’influence d’éléments extérieures.

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