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Dossier Archéologie Contemporaine, Manufacture Des Tabacs De Lyon

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Annexes............................................................................................................

Bibliographie....................................................................................................

Historique de la Manufacture des Tabacs de Monplaisir

Au XIXe et XXe siècle, la ville de Lyon a abrité entre ses murs deux manufactures de tabacs. Ces deux manufactures peuvent à elles seules résumer l'histoire des manufactures en France. Avec le rétablissement du monopole des tabacs des en France dans les années 1810, on voit naître la première manufacture. Celle ci était implantée dans une indiennerie, une ancienne fabrique de textile, dans un des premiers quartiers industriels de Lyon à savoir le quartier de Perrache. Ne répondant pas aux nouveaux besoins de l'industrie car jugée insuffisante, on l'abandonne à la fin du XIXe siècle. Ce n'est qu'à partir de 1912 que commence les travaux de construction de nouvelle manufacture de tabacs dans le quartier de Monplaisir situé sur la rive gauche de Lyon. Cette dernière a été conçue par Joseph Clugnet. Cet établissement est un immense bâtiment conçu comme une forteresse isolée dans un quartier en voie de développement. La manufacture des tabacs de Monplaisir fonctionne jusqu'à la fin des années 1980 pour être ensuite délaissée au profit d'une nouvelle usine située à Mions dans le Rhône. La délocalisation de la manufacture marque la fin d'une ère. De part son architecture et son revêtement, cet établissement industriel reste un des monuments les plus remarquable de Lyon. Il fait partie du partie intégrante du patrimoine lyonnais et il est aussi le reflet d'une activité passée qu'il est nécessaire de sauvegarder.

Ce n'est qu'à partir de 1993, que la manufacture des tabacs de Monplaisir est reconvertie en université.

Le projet de construction de la nouvelle manufacture des tabacs

Des années de négociations

Le quartier des Hirondelles appartenait aux autorités militaires. Vers la fin du XIXe siècle, il restait un vieil établissement désaffecté, « La lunette des Hirondelles », situé sur un terrain en friche de plus de 26 000m2. Ce bâtiment a été reconverti en fabrique d'équipement en 1884 mais a été incendié mettant ainsi fin à cette pseudo activité industrielle. En 1866, le chemin d'enceinte situé à l'ouest de La Lunette est surnommé Boulevard des Hirondelles en raison de sa percée vers le sud qui cisaille le grand domaine portant ce nom. Sur toute la longueur, il est juxtaposé à la nouvelle voie de chemin de fer construite en tranchée. Dans la dernière décennie du XIXe siècle, la Redoute des Hirondelles tombe à l'abandon ; l'Administration militaire après avoir été longuement sollicité par les Contributions indirectes pour leur céder ce vague espace consent à le faire pour la somme symbolique d'un franc. Le déclassement des fortifications débute le 6 juillet 1895. L’État français cède à la ville de Lyon le terrain de La Lunette des Hirondelles si celle ci approuve la construire quatre rues ; ces rues auront pour but de donner une valeur foncière à ce terrain.

Le 21 novembre 1899 débute les négociations entre l’État et la ville lorsque le Ministre des Finances consent à construire une nouvelle manufacture des tabacs à Lyon. La ville se voit contrait de restituer la Lunette des Hirondelles à l’État tandis que l'Administration des manufactures de l’État rembourse à la ville la somme de 39 245 francs pour les travaux effectués.

Alors que le projet du transfert de cet établissement date 1899, les travaux de construction de la nouvelle manufacture des tabacs ne commencent qu'à partir de 1912.

De nombreuses polémiques sont naît quant au transfert de la manufacture. Cette dernière ne pouvant rester dans le quartier de Perrache. Qui plus est le transfert convient à la grande majorité des employés de la manufacture car les deux tiers résident à la Guillotière et seulement une centaine sur la presque île. Le transfert doit se faire dans les plus bref délais sinon l’État la fondera à Grenoble. Le 9 août 1907, la municipalité de Lyon rétrocède à l’État français l'emplacement de la Lunette des Hirondelles après que la Commission générale de la ville est menée une enquête, cette dernière a été entrepris du 7 au 24 janvier 1907 par la mairie du IIIe arrondissement de Lyon.

La construction de la nouvelle manufacture des tabacs de Lyon est prévue entre le cours Gambetta, la Grande rue de Monplaisir et le chemin de grande communication n°18 bis.

En 1910, de nouvelles tensions et désaccords apparaissent entre le Ministre des Finance, Mr Cochery et la Commission générale de Lyon. Ces discordes interviennent dans le cadre de la création d'une rue projetée à l'est de la manufacture, aussi que sur les taxes que l’État est contraint de payer à la municipalité pour l'ensemble des nouvelles constructions. En 1909, l’État et un certain nombre d'individus (par pétition) exigent la création de la rue d'isolement de la manufacture. Celle ci avait pour but de relier le cours Gambetta et la Grande rue de Monplaisir. La municipalité a refusé le projet car l’État ne pouvait financé qu'un quart de la somme. Le litige s'est réglé par accord entre les deux parties : la ville prend à ses frais l'ensemble des dépenses occasionnées par la construction de cette rue d'isolement, à savoir 64 000 francs, l’État, quant à lui, leur cède le terrain. Toutes les conditions qu'imposent l’État à la ville sont acceptées par cette dernière, par exemple le versement à l’État d'une subvention de 75 000 francs. Le printemps 1910 marque la fin des discordes entre l’État et la municipalité de Lyon. Le maire de la ville, Édouard Herriot confit : « Nous avons accordé à l’État tout ce qu'il nous a demandé. Je ne sais pas ce qu'il pourrait nous demander encore. J'ai envoyé à Paris, la semaine passée, Mr. Le Secrétaire général de la Mairie pour régler les questions de détail ; je ne vois pas d'où pourraient venir nos difficultés nouvelles ».

A la fin de l'année 1910, la construction de la nouvelle manufacture sur le terrain de la Lunette des Hirondelles devient une réalité.

Sa conception

C'est Joseph Clugnet, l'ingénieur en chef du service central des manufactures de l’État qui est en charge du projet. Cet homme a le profil des ingénieurs issus de l'école Polytechnique de Paris. Il connaît toutes les nouvelles techniques et est membre de la Commission Centrale des machines à vapeur et des automobiles. Ce projet architectural est élaboré en collaboration avec la deuxième division de la Direction générale en ce qui concerne les manufactures des tabacs et le service central des Constructions et appareils mécaniques, dirigé par Clugnet. Adrien Mondier, l'un de ses successeurs explique l'influence de la façade du Louvre dans celle de la manufacture de Lyon. Clugnet ne voit pas la fin des travaux de son œuvre, il décède à l'automne 1911.

Le modèle utilisé

Au milieu du XIXe siècle, un modèle de manufacture est crée, de manière à construire en série à partir d'un plan unique. La manufacture de Strasbourg sera le modèle .

Le modèle en forme de H est laissé à l'abandon au profit de la construction de deux groupes de bâtiments nord et sud reliés entre eux aux étages par deux ponts de service. D'après, Mondiez, ces ponts étaient inspirés des « guichet » du Carrousel du Louvre, ce qui laissait au rez-de-chaussée, de vaste passages axiaux pour les véhicules qui circulaient de la cour nord à la cour sud.

Cette conception de la manufacture des tabacs de Lyon prenait en compte les risques d'incendie. Les ponts de service avaient pour fonction d'éviter la propagation du feu d'un groupe de bâtiment à un autre. Seule la manufacture de Lyon possède des ponts métalliques.

La réalisation de la Manufactures

Le 20 avril 1910, Clugnet signe les plans d'exécution en collaboration avec Henri Weill, ingénieur à Perrache et premier directeur de la nouvelle manufacture. Le 26 mai 1911, le Ministre des Finance approuve les plans. Les travaux débutent au printemps 1912 et prennent fin en 1932. Le chantier est dirigé par deux directeurs et ingénieurs des Travaux du Service Central, Henri Weill jusqu'en 1920 et André Viard jusqu'en 1937.

Comme nous l'avons précédemment, les travaux commencent en mars 1912, ils sont interrompus pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918. Les prisonniers Autrichiens et Allemands se trouvant à Lyon, se sont trouvaient contraints de faire le terrassement de la nouvelle manufacture. En 1920, les travaux reprennent. En 1928, certains services et matériels, ramenés de Perrache, cette dernière servait d'entrepôt, commencent à être installés. Le 27 février 1933, la ville donne à cette portion du cours Gambetta le nom d'Albert Thomas, l'ancien président du Bureau International du Travail. La manufacture se trouve au numéro 4 de ce cours.

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