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Faut-il se fier aux apparences ?

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Par   •  8 Janvier 2023  •  Dissertation  •  3 522 Mots (15 Pages)  •  812 Vues

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FAUT IL SE FIER AUX APPARENCES ?

        

        Pascal a dit un jour que « les sens absent souvent la raison par de fausses apparences ».        Ainsi, on voit bien que les apparences peuvent être bien souvent fausses. Et donc, l’obligation de se fier aux apparences n’est pas forcément la chose que nous ferrions sans se poser des questions. Nous avons tendance, en bonne et due forme, de douter encore et toujours de tout. Nous sommes dans un monde où la confiance est sans cesse brisée et où nous ne pouvons nous permette de se fier, du latin fidare, c’est à dire de s’en remettre corps et âme à quelque chose qui n’est qu’une apparentia, un aspect extérieur.

        Ainsi, le volonté de donner du crédit à quelque chose de simplement extérieur semble absolument incongru. Pourquoi vouloir donner sa confiance à quelque chose si on ne prend en compte qu’une partie de son entité ? De plus, il y a bien dans le sujet le verbe falloir qui prouve que il est question de savoir si c’est obligatoire ou non.

        Et donc, nous voyons très vite que nous ne pouvons nous fier complètement aux apparences car celles ci ne montrent que la moitié de ce qu’elles sont. Mais cette idée reste contradictoire, car comment pouvons nous douter de quelque chose qui pourtant constitue notre monde ? Sommes nous obligés de douter encore et encore de notre environnement ? Sommes nous trop méfiant pour voir en notre monde de simples illusions ?

        Car au fond, quel est le problème : les apparences ou les idées que nous tirons d’elles ? Si les apparences ne sont qu’extériorité, nous pouvons sûrement nous y préparer et nous habituer à celles-ci qui sont par définition une certaine essence de notre monde. Sans les apparences, la vision de celui ci devient impossible, flou, terrible. Car alors nous ne pouvons nous fier à plus rien.

        Nous allons donc voir dans quelles circonstances les apparences sont illusoires ? Comment l’humain tend à rentrer dans ce cercle infini des illusions ? Et si ce ne sont pas plutôt nos jugement qui ne le sont trop ? Car comment douter du monde qui nous entoure si ce n’est en le questionnant ? N’est pas ce plutôt question d’homme avant d’apparence N Car ne sont elles pas déterminées par nous même ?

        Nous allons donc voir dans un premier temps les apparences comme incarnation d’illusions, puis les apparences comme essence de notre monde et pour finir la société comme perversion des apparences.

        Nous pouvons décrire notre réalité comme confuse, trompeuse et complexe. Nous n’arrivons pas à la comprendre car celle ci n’est pas fiable. Nous nous faisons tromper par le monde qui est rempli d’illusions et qui de facto nous empêche d’avoir une totale confiance en notre environnement. En effet, il y a une grande différence entre le monde sensible et le monde intelligible. Le monde sensible c’est l’appréhender selon nos sens alors que le monde intelligible c’est le penser selon notre raison et selon des preuves. Les sens s’opposent considérablement à la réalité du monde. Par exemple, les apparences ont tendance à nous tromper : imaginons que nous sommes immobiles, sur une chaise, nous sommes alors tentés de dire que ne bougeons pas. Et pourtant, nous avons assez démontré que la Terre tourne sur elle même à une vitesse de 317,4 mètres par seconde. Nous voyons bien qu’il y a une grande opposition entre ce que nous voyons, ce que nous sentons et ce qui est réel.

        De plus, le monde n’est pas fixe : il tend inexorablement à changer, à se modifier, à évoluer. Que ce soit pour soi ou par les autres. Les apparences du monde ne sont donc jamais les mêmes et nous voyons apparaître une certaine instabilité. En effet, nous ne pouvons pas nous fier à celles-ci car dans le cas où elles changent sans cesse, nous ne pouvons jamais les prendre par acquis. Car une confiance est fragile et, une fois brisée, il est très difficile de la reconstruire ou de se fier à nouveau à quelque chose. En effet, si nous plaçons notre confiance dans l’apparence d’un objet ou d’une personne, nous devenons bien vite réticents vis à vis de notre environnement. Par exemple, prenons un arbre, que chacun peut très bien identifier. Disons que ce même arbre est coupé puis transformé sous les doigts d’un menuisier. Il n’aura absolument pas la même apparence, et pourtant, son essence sera la même : ce sera toujours l’arbre que nous connaissons et pourtant sans le savoir nous serions incapable de le reconnaître.

        Mais ce n’est pas tout, le monde est également soumis à un mal plus important qui entraîne la méfiance et le doute : ce mal, c’est le « malin génie » de Descartes. Nous pouvons décrire celui ci comme une entité, presque semblable à un Dieu, qui se complaît encore et encore à nous tromper de manière précise, rusée et réfléchie. C’est ainsi que nous sommes capable de douter à chaque instant : après tout sommes nous sur que cette vie est réelle ? Que le ciel existe ? Que cette couleur est belle et bien là ? Ainsi, avec l’arrivée de ce malin génie dans la vie d l’homme, les apparences d’ores et déjà trempeuses résultent d’une potentielle tromperie.

        Mais le monde est loin d’être le seul à nous tromper car autrui n’est aussi qu’illusions. Il faut savoir que l’homme est un être qui prétend en permanence. Nous ne pouvons nous fier aux hommes, que ce soit des inconnus ou des proches. Car l’homme se caractérise bien par deux choses : l’hypocrisie et l’intériorisation.

        En effet, les hommes ont tendance à cacher ce qu’ils pensent réellement et nous ne pouvons pas savoir qui sont nos véritables amis. Rousseau nous l’explique en rappelant que nous pouvons avoir conscience de nos véritables proches dans le cas où nous en avons réellement besoin. Sans réelles preuves, chacun de nos proches peuvent en réalité n’être là qu’en apparence lorsque le monde se porte bien : le poète et dramaturge François Ponsard nous l’exprime dans une citation « Heureux, tu compteras des amitiés sans nombre, mais adieu les amis, si le temps devient sombre ». Nous pouvons en comprendre que si nous avons l’impression que en apparence, une personne nous est terriblement proche et réciproquement, cela n’est souvent pas le cas. Nous sommes donc tromper par les autres, et même ceux que nous pensons connaître le plus.

        Mais ce n’est pas tout, l’homme, en plus d’être hypocrites dans ses relations, choisit d’intérioriser en permanence. En sachant qu’autrui ne montre pas ce qu’il ressent, car il le garde en lui, nous ne pouvons nous fier à ce que nous voyons en extérieur. Le meilleur exemple est donné par Rousseau avec le bonheur. Car si l’on a l’impression que plus un homme rit, plus il est heureux, alors on se trompe entièrement. Nous savons en réalité que c’est tout le contraire. Un homme qui rit plus fort est un homme qui est bien plus frappé par sa tristesse. Un excès cache forcément quelque chose de sous-jacent. Ainsi, l’homme n’est qu’illusion car son apparence est souvent le contraire de ce qu’il est réellement.

        Nous pouvons aussi dire que l’homme est un nid à illusions pour lui même. En effet, nous pouvons définir notre conscience comme une forme d’apparence et notre inconscience comme une certaine vérité. Car nous n’avons accès, comme le confirme Freud, qu’à une partie de notre propre être. Donc, si nous ne voyons qu’en nous cette partie de notre âme, comment pouvons nous prétendre pouvoir apparaître tel que nous sommes ? En sachant que nous ne sommes le reflet que d’une partie de nous même, pouvons nous penser que nous pouvons se fier aux autres ? Ainsi, la vérité n’est même pas apparente puis qu’est ce trouve dans l’entièreté de notre être et que nous n’avons accès qu’à une infime partie de ce qui nous constitue. Nous nous trompons nous même. Nous ne pouvons nous fier à personne, ni même à soi.

        De plus, nous sommes des êtres mimétiques puisque nous apprenons toute chose en imitant ce que nous voyons. Sauf que si nous apprenons quelque chose d’une apparence trompeuse, alors nous perpétuons sans cesse cette fausseté et ce doute. Par exemple, si nous voyons faire comme ceux qui sont rient pour cacher leur peine, et bien nous apprenons à faire exactement la même chose. Donc l’homme s’habitue à prétendre et n’arrive pas à se défaire de cette fâcheuse mimesis qui tend à se tromper et à tromper les autres.

        Mais au final, si ces apparences plus ou moins fausses viennent de nous, ne pouvons nous pas changer notre manière de les percevoir pour ne plus être tromper ? Toutes ces conditions ne peuvent elles pas disparaître avec un certain travail sur soi même ? N’est ce pas réducteur de réfuter ce qui nous permet d’appréhender le monde ? Car si nous sommes trompés en permanence par les apparences, c’est peut être aussi à cause de de que nous en pensons ?

        Ainsi, nous arrivons à notre deuxième propos : les apparences comme témoin du monde réel.

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