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Fiche de lecture Rousseau Essai sur l'origine des langues

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Par   •  11 Avril 2016  •  Fiche de lecture  •  2 163 Mots (9 Pages)  •  4 051 Vues

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ROUSSEAU, ESSAI SUR L’ORIGINE DES LANGUES

GF FLAMMARION

  • Description de l’ouvrage :

L’auteur : Rousseau (1712- 1778)

Sa mère meurt lorsqu’il nait, il est donc élevé par son père, puis un pasteur puis recueilli. Il a d’abord été laquais chez un compte, puis musicien et secrétaire d’ambassade à Venise.

Il présente une méthode de notation musicale qu’il a inventée sans succès. Fréquente le milieu littéraire et rencontre notamment Diderot ou d’Alembert et Grimm avec qui il se lie. L'Essai sur l'origine des langues (dont le titre complet est Essai sur l'origine des langues où il est parlé de la mélodie et de l'imitation musicale) est une œuvre posthume inachevée de Jean-Jacques Rousseau dans laquelle il réfléchit sur les langues et la musique, mais aussi complète le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. 

  • Résumé :

Au fur et à mesure de l’ouvrage on peut distinguer plusieurs grandes parties. La première partie concerne essentiellement que les langues proviennent des passions. Puis, vient l’origine des langues, et enfin une partie sur les langues et la musique : triomphe de la vision et de l’audition.

1er chapitre :

Dans le premier chapitre Rousseau pose d’emblée que la parole distingue l’homme de l’animal. La parole permet à l’homme de se forger, et de le connaitre. Pour lui, la parole est la première institution sociale qui ne doit sa forme qu’à des causes naturelles.

De plus, la parole sert à agir sur les sens d’autrui par deux procédés : le mouvement et la voix. Rousseau distingue donc que la vue et l’ouïe comme organe passif du langage entre des hommes dispersés. Puis, Rousseau va expliciter la parole par le geste. En effet, pour lui, la parole gestuelle est plus facile car « plus d’objets frappent nos yeux que nos oreilles ». Mais nos gestes finalement, ne transcrivent que notre inquiétude naturelle. Mais, il pose un fait : seul les Européens gesticulent en parlant et en définitive, ces gestes sont inutiles et vont au dépend de la parole en elle-même pour Rousseau : « nous avons oublié l’art des pantomimes ».

Cependant, pour émouvoir, c’est autre chose que Rousseau démontre. Si les gestes sont en surplus pour un langage « normale », un discours sans geste nous « laissera presque tranquille ». A l’inverse un discours avec gestes nous arrachera les pleurs, la colère, la pitié etc.

Rousseau en conclut, que si « nous n’avions jamais eu que des besoins physiques, nous aurions fort bien pu ne parler jamais, et nous entendre parfaitement par la seule langue du geste. » Et donc, sur les deux sens cité précédemment sur lequel nous sommes actifs, seul un suffirait pour  former un langage. Ainsi, cet organe qu’utilise l’homme pour communiquer, pour faire sentir ou agir celui qui l’écoute, la différence de l’animal.

2nd chapitre :

Rousseau dans ce second chapitre s’efforce de montre que la première invention de la parole vient des passions, et non pas des besoins. « Les besoins dictèrent les premiers gestes, les passions arrachèrent les premières voix ». Rousseau met en place tout un mythe de l'origine du langage, il admet que l'homme met en place un système par gestes, pas encore une langue. Ce qui va déterminer l'utilisation du langage, ce sont les premières passions.

3ème Chapitre :

Rousseau dans ce troisième chapitre montre comment le langage figuré est apparu avant d’avoir son sens propre. Il développe l’exemple d’un homme voyant son semblable, le qualifiant d’abord de géant –le prenant pour un homme plus fort et plus puissant- avant de lui donner le nom d’homme.

4ème chapitre :

Ce quatrième chapitre montre la diversité des accents de la langue qui nécessitent de l’exercice, contrairement aux sons qui sortent naturellement de la bouche.

5ème Chapitre :

Rousseau prouve que le langage progresse naturellement au fil du temps, les consonnes se multiplient, les voyelles aussi. Le langage change aussi de caractère, il devient plus passionné : « il ne parle plus au cœur mais à la raison ».

Il compare dans un second temps les langues avec l’écriture. Il existe grossièrement pour lui, trois manières d’écrire. La première est celle de peindre les objets même à l’instar des Egyptiens. La seconde est de représenter les mots et les propositions par « des caractères conventionnels » et la dernière manière est de décomposer la voix parlante en un certain nombre de parties élémentaires. Cette dernière manière décrite est en fait la nôtre. Rousseau va aller plus loin dans sa comparaison en montrant que ces trois manières reflètent la « nature » des hommes. La première manière ainsi va convenir aux hommes « sauvages », la seconde aux « barbares » et la troisième, qui est ni plus ni moins que l’alphabet aux peuples « policés ».

Enfin, jusqu’à la fin du chapitre il se demandera quel alphabet est le plus ancien entre Grecque, Phénicien…etc. sachant que des lettres sont rajoutés au fur et à mesure du temps.

Il conclura sur le fait que les nations futures ont pris l’alphabet des uns et des autres et les ont complété.

6ème chapitre :

Dans cette partie, Rousseau se demande si Homère a vraiment su écrire, mais aussi, si l’on écrivait de son temps. Il nous montre que lorsqu’Homère « écrit » l’Iliade, lors du siège de Troie, il est peu probable que les grecs savaient écrire, et que finalement l’histoire était dans leur mémoire et non sur des feuilles.  

7ème Chapitre :

Une fois encore Rousseau montre que la langue change selon les accents, accents que l’on pense avoir dans notre langue mais qui est une idée fausse. Il montre que les accents forment une « mélodie », une quinte par ci par là pour un accent grave ou aigue. Mais, il explique que « toute langue où l’on peut mettre plusieurs airs de musique sur les mêmes paroles n’à point d’accent musical déterminé ». En bref, une langue sans accent, n’est pas une langue, et n’est pas une langue musicale. Il amène donc à confirmer son principe que par un progrès naturel toutes les langues doivent changer de caractère en perdant de la force mais gagnant de la clarté.

8ème chapitre :

Rousseau dans ce 8ème chapitre va montrer la différence dans l’origine des langues. La première vient du climat (dite « locale ») et de la manière ou les langues se forment. Or, il nous explique qu’il faut d’abord observer les différences pour découvrir les propriétés même des langues, soit l’origine des institutions humaines.

9ème chapitre :

Rousseau dans cette partie montre les origines de langue méridionale. Pour cela, il va rappeler que les hommes avant de savoir écrire, étaient faibles, craignaient tout et ne connaissait rien, ce qui explique la raison de leur barbarie. Il considère qu’on peut concilier l’autorité de l’écriture avec les monuments antiques. Il expliquera les trois états de l’homme considéré par rapport à la société (chasse, soin de troupeaux et l’agriculture), et que l’industrie humain finalement s’étend avec les besoins qu’ils la font naitre. C’est ainsi qu’il montrera la diversité des langues et l’opposition de leur caractère. Pour lui, la langue va naitre petit à petit laissant transformant les mariages familiaux en mariage d’amour par exemple.

10ème Chapitre et 11ème chapitre :

Dans ces deux chapitres, Rousseau va expliquer la formation des langues du nord puis en montrer leur différence. Pour Rousseau, ce qui est premier c'est la dimension vocale dans la langue originelle, mais une contradiction est possible entre passions douces et passions plus dures. Rousseau fait intervenir la théorie des climats et considère deux types de langues :

- Certaines langues plus mélodieuses, nées du désir, en accord avec les passions douces mènent aux langues du Midi (désir).

- D'autres langues (passions dures) mènent aux langues du Nord (besoin).

Rousseau par la suite nous explique que les langues ne se sont pas nées autour des foyers mais autour des points d’eau. Les langues du nord sont nées plus tard autour du feu. D'après Rousseau la "socialisation du feu" vient du nord, le berceau de l'homme se trouve dans le midi. Dans les régions difficiles, l'évolution du langage suit les besoins de l'homme : langage moins mélodieux, marqué davantage par l'articulation qui mène au langage actuel. Il y a trois thèses qui s'emboitent, le concept central est la sonorité, la "vocalité" de ces langues.

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