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Kant le fondement de la métaphysique des moeurs.

Fiche : Kant le fondement de la métaphysique des moeurs.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  10 Février 2018  •  Fiche  •  4 459 Mots (18 Pages)  •  888 Vues

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MECHMECHE                        Fiche de lecture : Kant                                 08/11/2017

Fatima-Zohra

PSUP

  1. En quoi l’analyse qui est faite des qualités comme la modération dans les affections et les passions, l’empire de soi et la puissance de calme réflexion est-elle une critique de l’éthique des vertus ?

        Dans l'éthique des vertus, les qualités telles que la médiété ou l'empire de soi sont considérées comme bonne et doivent être adoptées or Kant, ici, montre la limite de ces « qualités ». En effet, appliquer ou avoir ces qualités sans avoir une bonne volonté peut avoir l'effet inverse, les actes qui en résultent peuvent être nuisibles et les personnes qui les ont peuvent avoir de mauvaises intentions. La modération dans les affections et les passions, l'empire de soi et la puissance de calme réflexion ne sont bons que si la personne qui les a possède une bonne volonté, ils ne rendent pas la personne bonne. La critique se porte donc sur le vouloir de l'individu qui possède ses qualités, soit il a une bonne volonté et ces qualités peuvent être considérées comme telles et être bonnes, soit l'individu n'a pas une bonne volonté et alors ces «  qualités » deviennent un danger pour autrui et rendent l'individu encore plus détestable que s'il ne les possédait pas. Autrement dit, les qualités sont bonnes si le vouloir de la personne l'est aussi, avoir ces qualités ne feront pas de la personne une bonne personne, ne meilleure personne ou une personne plus appréciable si elle n'a pas une bonne volonté qui la guide. Il faut donc modérer le propos des anciens, de l'éthique des vertus. Il ne faut donc pas croire ou supposer que les qualités citées sont «  absolument » bonnes, c'est bien sur le terme «  absolument » qu'est engendrée la critique de ces qualités.

  1. Quelle est la différence entre la volonté et la bonne volonté?

        La bonne volonté es bonne en soi, elle est estimable et plus puissante que la volonté en elle-même car son vouloir ne peut qu'être bon alors que la volonté peut être bonne comme mauvaise, selon les caractères ou principes qui la dirigent, elle peut rendre des objets désirables, néfastes et nuisibles. La bonne volonté a ses propres principes qui sont bons, c'est la valeur absolue de la volonté. La grande différence entre la volonté et la bonne volonté serait donc l'essence de ces dernières, l'une peut être bonne ou mauvaise alors que l'autre est bonne par elle-même, et rend ce qui peut être appréciable appréciable et surtout c'est grâce à la bonne volonté que l'on peut être et jugé digne d'être heureux. Le bonheur ne peut être atteint que par  l'application d'une volonté bonne,  ce qui n'est pas le cas de la volonté simple ou mauvaise.

  1. Pourquoi la seule chose absolument bonne est-elle la bonne volonté ?

        La bonne volonté est la seule chose bonne car, tout d'abord, la bonne volonté est atteinte pour elle-même, non pas en vue d'une autre finalité, elle est bonne en soi et cela indépendamment de toutes inclinations. De plus, ce qui importe est le vouloir, l'intention, c'est-à-dire qu'une bonne volonté a de bonnes intentions, un bon vouloir et même si cela n'aboutit pas à l'accomplissement d'un acte, la réalisation d'un projet tant que le vouloir est bon, cela suffit et n'enlève en rien à sa valeur. Autrement dit, la réalisation du dessein ne fait pas la beauté de l'individu, c'est sa volonté qui la fait et cela même si ce n'est pas visible par autrui car l'acte ne s'est pas réalisé. La bonne volonté permet de guider et de « remettre sur le droit chemin »  l'individu que soit au niveau de son âme ou de ses actions, elle permet de « redresser et  [de] tourner vers des fins universelles » tout ce que l'on peut considérer comme  bon mais qui pourrait devenir  nuisible à l'individu.  

  1. Cela signifie-t-il qu’en morale « il n’y a que l’intention qui compte » ? (A retravailler)

        L'intention est la condition indispensable, elle est importante et non négligeable certes mais les actes sont à prendre en compte aussi, car l'intention ne relève pas du simple souhait, du simple « vœu » mais bien «  de l'appel à tous les moyens dont nous pouvons disposer».  Si l'acte est réalisé sous les principes d'une bonne volonté, avec des qualités qui lui sont favorables, cela est pris en compte dans la morale. La praxis est importante tout comme l'intention même si l'intention prime. Car l'intention n'est-elle pas liée à l'action ? On a l'intention de faire une action, même si pour toutes sortes d'aléas, sa mise en pratique est différente.

  1. Commentez l’opposition entre la prudence et le devoir à propos de la promesse mensongère.

                L'opposition entre la prudence et le devoir est très importante dans l'exemple de la promesse mensongère. Elle illustre une idée importante qui est que l'on doit faire de nos actions des maximes universelles. Ici, la prudence est représentée  comme attractive mais nuisible par rapport au devoir. En effet, choisir la prudence, c'est choisir une voie risquée et hasardeuse, on ne peut prévoir toutes les conséquences que cela peut entraîner mais c'est aussi choisir la voie d'un possible échappatoire immédiat face aux problèmes que l'on rencontre. Or cette réflexion qu'entraîne la prudence montre bien son aspect contraire à la morale. Pourtant, ce choix n'est pas si simple à faire, choisir le devoir est certes plus moral dans le sens où l'on est conscient que mentir volontairement n'est pas une « bonne » chose mais lorsque l'on fait une promesse à quelqu'un cette opposition est-elle si distincte, si claire que cela ? Il me semble que, l'intention n'étant pas visible, perceptible réellement par l'individu, faire une promesse avec l'intention de la tenir ou de ne pas la tenir a la même conséquence si elle n'est pas tenue pour la personne à qui l'on a fait la promesse. Les désagréments ne concernent donc que la personne qui la fait, soit il s'attache au devoir moral de tenir sa promesse mais il n'est pas sûr de la tenir, soit il fait la promesse sans avoir l'intention de la tenir et il se sort d'un embarras.  Mais l'opposition va plus loin, agir conformément au devoir est agir en fonction de loi qui sont présentes chez nous, alors qu'agir en étant prudent n'a pas cette idée de loi, ce qui va appuyer le choix d'un acte conformément au devoir. En effet, agir conformément au devoir, c'est faire de l'acte une maxime ,qui peut être une loi universelle alors que dans le cas de la prudence, c'est agir en fonction de ses propres intérêts et donc  faire ce qui est souhaitable avant tout pour nous ce qui ne peut pas être une loi universelle valable.

  1. La prudence a-t-elle encore une valeur morale ?

        La prudence va se rapporter au bien-être et non plus à la morale même. On a pu voir que, dans le cas de la promesse mensongère, la prudence allait à l'encontre de la morale. Cette idée est reprise par la distinction entre les impératifs, la prudence se caractérise par des impératifs hypothétiques, c'est-à-dire des impératifs conditionnels. La prudence a donc perdu de son importance dans la moralité au profit du devoir, des lois morales qui s'expriment sous la forme d'impératif catégorique. On peut donc dire que la prudence n'a plus de valeur morale mais prend une valeur dans le bien-être de l'individu.

  1. Comment Kant définit-il le bonheur ?

        Le bonheur est un concept indéterminé, on peut le rechercher mais pour définir précisément ce que l'on désire, ou ce que l'on veut, on n'y arrive pas avec des termes précis. Ce que l'on peut dire du bonheur, c'est qu'il est composé de choses empiriques et qu'il est nécessaire d'avoir un maximum de bien-être. En tant qu'être fini et non infini ( ou omniscient), l'homme ne peut déterminer ou savoir précisément ce qu'il souhaite, ce dont il désire pour être heureux. Il est donc définit par Kant, comme un idéal de l'imagination fondé que sur des principes empiriques dont on souhaite vainement «  qu'ils puissent déterminer une action par laquelle serait atteinte la totalité d’une série de conséquences en réalité infinie. »

  1. Pourquoi affirme-il que c’est un idéal de l’imagination et non de la raison ?

        Si il s'agissait d'un idéal de la raison, le bonheur pourrait être déterminé, défini, ou du moins possiblement définissable ou déterminable. La raison nécessite une détermination précise, générale et sûre de la notion de bonheur, or en tant qu'être raisonnable on aurait dû pouvoir déterminer ce qu'est le bonheur si cela était de notre ressort. Si ce n'est pas le cas comme semble l'indiquer Kant en qualifiant ce problème « d'insoluble » c'est parce que le bonheur n'est pas le fruit de notre raison mais celui de l'imagination, qui lui n'a pas besoin de calculer une suite de conséquences afin de trouver l'action par laquelle l'homme peut atteindre le bonheur. De plus, Kant ajoute qu'il n'y a aucun impératif possible de commander de faire ce qui rend heureux, car cela serait trop confus., pas assez précis, clair.

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