L'humain est-il son apparence?

Nous croisons tous les jours de multiples personnes dans notre environnement et de façon naturelle il est normal de critiquer l’apparence de ces gens. Ce regard posé nous amène à nous poser parfois plusieurs questions, mais jamais réellement en connaitre la réponse, car il est fort possible de ne jamais recroiser ces gens. Cependant, l’humain est-il réellement son apparence ? Il est possible de croire que oui, car l’apparence peut être la manière que quelqu’un se présente et cela en dit beaucoup sur cette personne ou bien elle peut être l’apparence physique pensant alors à sa couleur de peau ou ses traits physiques propres à certaines nationalités qui sont évidents. D’une autre part, on peut penser que l’humain ne se définit pas par son apparence, puisqu’on ne peut pas savoir si cette apparence est vraie ou dissimulée pour plaire. Cette apparence peut aussi être trompeuse et cela dépend de la réelle nature morale de la personne. Par exemple, un riche qui paraît pauvre. Alors, peut-on réellement juger une personne par son apparence sans avoir appris à la connaitre ? Est-ce qu’une personne devrait être traitée différemment à cause de son apparence physique ? Pouvons-nous être certains que l’humain est réellement ou pas son apparence ? Dans le cadre de ce texte, il sera défendu que l’humain n’est pas son apparence physique et les auteurs philosophes Rousseau et Montaigne serviront d’appuis pour se positionner sur le sujet à l’aide du manuel « L'être humain, 5e édition - Quelques grandes conceptions modernes et contemporaines » de Jacques Cuerrier.

L’humain n’est pas son apparence, car ses apparences sont trompeuses. L’humain consacre sa vie à se faire valoir en projetant une image de réussite, oubliant l’objectif principal, qui est de devenir un être authentique. Les médias influencent l’humain en lui montrant constamment des modèles à suivre fabriqués sur des apparences et nous voulons devenir comme eux et obtenir la réussite matérielle, mais nous oublions de voir ses modèles pour leurs valeurs ou sur la portée humaine de leurs réalisations. L’humain dissimule ce qu’il est réellement derrière des rôles et des apparences qu’il se donne pour avoir une image de réussite professionnelle accompli comme ses modèles. Montaigne accuse même l’humain de tromperie, d’imposture et d’hypocrisie : « Cette nouvelle vertu de feintise et de dissimulation qui est à cette heure fort en crédit, je la hais capitalement et, de tous les vices, je ne trouve aucun qui témoigne tant de lâcheté et de bassesse du cœur. » Bref, l’humain privilégie le paraître par rapport à une authenticité propre où son apparence n’importe plus, car sa façon de penser reste la même, peu importe. De cette manière, l’humain ne peut être son apparence s’elle est dissimulée en quelqu’un ou quelque chose qu’il n’est pas réellement.

Néanmoins, l’humain n’est pas son apparence, car la société en a décidé ainsi. L’état de nature, qui correspond à la vérité intérieure de l’humain, à ce qu’il y a de meilleur en lui a, a dû laisser sa place à l’état de société qui n’est que de paraître. L’humain évalue sa propre existence d’après l’opinion des autres et ne peut se permettre d’avoir des qualités susceptibles d’attirer de la considération. Il veut être reconnu comme ayant de la valeur et son état de nature n’exprime pas cela avec toutes ses faiblesses. L’humain cherche à se distinguer d’un groupe avec ses richesses et se faire paraître et valoir socialement. L’homme naturel a donc été obligé de faire comme les gens autour de lui pour affronter les difficultés de la vie. Il a perdu ses qualités de son état de nature comme

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