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L'image temps et l'image mouvement

Cours : L'image temps et l'image mouvement. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  19 Décembre 2018  •  Cours  •  1 477 Mots (6 Pages)  •  519 Vues

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Les images en mouvement  elles permettent de ressaisir ce qu‘est un système perceptif. Rapport entre ce qui est vu et celui qui voit et ceux qui montrent celui qui voit. Elle complique le rapport perceptif. L’image mouvement fait varier la perception en fonction des personnages par exemple dans Blow up. Le cinéma travaille cette perception et mélange dans le phénomène perceptif subjectivité et objectivité. Théorème de Pasolini. La perception est d’abord l’inscription vivante dans un monde perceptible et pas seulement une fenêtre qui nous place hors du monde.

Image perception  Deleuze « ensemble d’éléments qui agissent sur un centre et qui varient par rapport à lui ». Cela donne une perception commune à la chose. De ce point de vue, le modèle pour penser l’image perception c’est un modèle rhétorique : discours indirect libre (Virginia Wolf) où le discours du personnage se fond dans celui du narrateur. Enonciation prise dans un énoncé qui dépend lui-même d’une autre énonciation. L’image perception c’est la manière dont une image réfléchit son contenu dans une conscience caméra devenue autonome. Toute image mouvement est une image perception.

Image affection  ce qui occupe l’écart entre une action et une réaction, ou encore ce qui absorbe une action extérieure dans un sentiment intérieur. Bergson : le monde est un ensemble de variation avec expérience du sucre qui fond. La chambre de Van Gogh avec une nouvelle perspective réutilisée dans le cinéma. Chez Spinoza, l’affectio est la modification du corps est l’affectus est le sentiment/la passion qui provoque cette modification. L’image affection c’est la vision du criminel face à la réaction du personnage avec un gros plan sur le visage. Deux grands types d’image affection qui permettent de voir comment le monde s’imprime en nous : soit gros plan sur le visage du personnage (Lulu) avec la montée de la peur. On doit éprouver le monde ; le cinéma c’est l’épreuve même du monde. Plan séquence = pure image affection.

Dans le schéma classique il y a le sujet et l’objet. Pour Bergson, il n’existe que l’ensemble des perceptions et des affections et non pas un sujet et un objet. Il n’existe pas des individus et des choses mais un ensemble de perceptions pris dans un agencement particulier. On n’est que les modifications perpétuelles que le monde opère sur le corps.

Image action  qui constitue la réaction du centre à l’ensemble. Le personnage principal réagit à ce qui se passe autour de lui. C’est tout le grand cinéma classique. Plus précisément, l’image action elle nomme le rapport entre des milieux et des comportements. Le modèle de l’image action est déjà abordé dans la littérature. Cinéma qui ne cesse pas de réécrire la naissance d’une nation y compris sous une forme de mensonge. L’image action n’est pas une idéologie, mais le message comme grand mensonge. Manière dont le monde entier parvient toujours à se réorganiser  deux formes de l’image action (Deleuze) : premièrement, la grande forme c’est-à-dire le passage d’une situation initiale, une action et une situation finale (SAS). Deuxièmement, les petites formes : elle produit un schéma en ASA cad une action initiale qui vient produire une situation qui produit elle-même une action. Ce qui devient centrale c’est la situation. C’est le modèle souvent suivi dans le burlesque.

Cette image mouvement nous représente le monde comme un ensemble de mouvements sans support. Iconodulie = culte des images. Idée d’un monde commun.  Cette image mouvement nous offre une perception commune à travers une nouvelle structure cinématographique. C’est avec des images différentes qu’on peut voir les mêmes choses.

On a une perception qui remplace la machine d’Alberti, on a des actions communes petites et grandes. Crise de l’image action est induite en Europe et aux USA par Hitchcock notamment, remplacé par l’image raisonnement cad où l’action vient se suspendre pour réfléchir sur les relations entre les personnes. Les modalités de son raisonnement et de sa mise en question sont mises en avant, au détriment de la découverte de l’action « qui l’a tué ? ». Dans Fenêtre sur cour l’action est totalement bloquée, elle est réduite à rien, puisque le personnage ne voit que ce qui se passe par la fenêtre. Deleuze explique que l’action n’intéresse plus autant les réalisateurs. Il y a qqch qui ne fonctionne plus très bien. La crise de l’image action suit 5 traits :

  • L’image action ne renvoie plus à une situation globalisante ou synthétique mais dispersive. Il ne se passe plus bcp de choses, et le héros ne sait plus tellement ce qu’il a à faire. Taxi Driver où Robert de Niro, chauffeur de taxi paumé et raciste, se demande s’il va se suicider, ou tuer des noirs… Finalement il ne fait rien. L’action n’est plus précisément déterminée.
  • La ligne d’univers se casse, celle qui prolongeait les événements les uns dans les autres. La réalité devient lacunaire. Little big man. Tout se joue pour des raisons qui manquent.
  • Film d’errance, pas d’itinérance mémorielle. Errance urbaine.
  • Il n’y a plus que des clichés : affiche publicitaire, mode… Le cliché suscite une réaction immédiate sensori-motrice. Démultiplie les scènes invraisemblables, impossibles. Monde miséreux. Cinéma dépressif. 
  • Le cinéma devient paranoïaque et qu’il tourne autour des théories du complot. Le grand cinéaste du complot en France  Rivet.
  • Le cinéma ne peut plus soutenir l’iconodulie qui aurait pu permettre de refonder notre croyance au monde. Le cinéma ne nous fait plus croire au monde à moins de relever le défi de cette fin de l’image de mouvement, et d’en trouver une autre afin de refonder cette « croyance au monde » (Deleuze) dans l’image temps. La croyance au monde c’est un tout autre problème : on pense la croyance d’une manière différente.

Croyance : Donner son adhésion suggestive à quelque chose qui n’est pas certain.

Comprendre d’abord pourquoi on ne parvient plus à croire à ce que l’on sait déjà : on sait que le monde n’a pas disparu mais on ne parvient pas à y adhérer. On n’adhère pas à cette communauté du monde ; impression que le monde s’est défait. Politiquement, même problème.

Les films qu’on fait n’arrive pas à nous faire croire.

Quels types d’images peuvent nous faire recroire au monde ?

On ne doit plus raconter des histoires à travers les images-actions. Il faut produire des images qui nous arrachent au monde des clichés et retrouver une efficacité grâce à l’image temps. Tout le sens d’une image dans son excès d’horreur ou de beauté pour réanimer puissance d’action, d’affection. Le cinéma de la nouvelle vague.

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