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La Guerre Sociale, Sujet De Dissertation

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sont exclus de la possession des terres qu'ils ont contribué à prendre. Malgré cela, ils sont dans l'obligation de fournir les contingents indispensables aux guerres de conquêtes romaines.

Finalement, c'est l'incapacité du système à se réformer qui va générer un soulèvement où on voit que l'organisation de la puissance romaine va devenir une des failles du système.

b) Les problèmes liés à la guerre, aux finances et le développement de la question italienne

La guerre romaine est basée sur le principe de la formula togatorum. Il s'agit d'un recensement qui donne aux Romains un état exact des disponibilités en hommes mobilisables pour toutes les communautés. On comprend que pour la politique romaine, basée sur l'impérialisme, il est nécessaire de connaître les contingents afin de mener au mieux les campagnes. En principe, le système romain prévoit des bases de contingents équitables. Mais à partir du 2ème siècle avant JC, les problèmes vont se poser puisque, en réalité, le nombre d'Italiens sous les armes dans l'armée romaine a toujours été supérieur au nombre de citoyens. On peut donc dire que les contingents militaires sont fixés de manière arbitraires par le Sénat. De plus, les Italiens sont en général plus durement traité que les citoyens. On peut dire que leur service est beaucoup plus long et que par conséquent leurs pertes sont plus importantes. Enfin, on peut noter un déséquilibre des avantages qui sont liés à la guerre. En effet, le partage de butins, d'argents et de terres tourne systématiquement à l'avantage des citoyens.

Les inégalités financières sont criantes entre les citoyens et le reste des Italiens. Les traités qui sont mis en place entre Rome et les peuples italiens définissent un aspect financier en particulier. En effet, selon l'organisation romaine, les peuples conquis doivent fournir la solde alors que les citoyens, eux même, sont dispensés du tributum. Cette solde correspond à une somme d'argent versée pour financer les rations et l'équipement du légionnaire romain. Le témoignage d'Appiens explique que cette solde est très lourde et qu'elle atteint son pic autour de -125.

Les inégalités de statuts juridiques face à la citoyenneté romaine et aux avantages qui en découlent cumulées aux inégalités qui frappent l'essentiel des domaines de la société témoignent du blocage du système. C'est donc dans ce contexte que se développe la question italienne.

Qu'est ce que la question italienne ? Durant tout le 2ème siècle avant JC, l'objectif des peuples italiens est d'obtenir la citoyenneté romaine afin de rétablir l'égalité entre tous les hommes. Dans un premier temps, les auteurs antiques font part de quelques poussées individuelles. En effet, à partir de 177 avant JC, on note des immigration vers Rome ainsi que des pénétrations de l'ordre équestre et du Sénat par des italiens. Cependant, collectivement, il n'y a aucun suivi des cités d'origines quant à l'idée d'abandonner le droit latin. Dans un second temps, on note de nombreuses tendances de l'état romain à empiéter sur les libertés et l'autonomie des cités. Les comportements abusifs, autoritaires et illégaux des magistrats laissent penser que les citoyens romains agissent dans les provinces comme en pays conquis. Face à ces abus, les peuples italiens n'ont aucune légitimité face aux tribunaux puisqu'ils ne sont pas des citoyens. Dès lors, les latins et les alliés commencent à entrevoir les avantages d'un éventuel changement de statut. Clairement, les latins aspirent à devenir des citoyens à part entière et les alliés espèrent acquérir le statut de cives sine sufragio.

La période qui précède la guerre sociale se caractérise donc par un accroissement des inégalités et le développement d'une identité romaine chez les peuples italiens. Dans ce contexte, certaines hommes s'illustrent par leurs projets de réforme qui seront systématiquement contrés par les répressions de l'aristocratie.

c) La question italienne : entre tentatives de réformes et phases de répressions

Face aux nouvelles aspirations des peuples italiens, certains citoyens comprennent la nécessité de réajuster le système. Des tentatives de réformes importantes sont donc proposés par les tribuns de la plèbe :

En 133 avant JC, Tibérius Gracchus propose un partage des terres publiques afin que les sénateurs ne se les approprient plus. De plus, il propose de fixer une limitation des propriétés à 250 hectares. Pour les sénateurs, ce projet est un retour à la réalité première de Rome : ce projet est donc réactionnaire et fait scandale. Tibérius Gracchus est assassiné.

En 123 avant JC, Caius Gracchus remet au goût du jour la réforme concernant la limitation des propriétés. Mais il va plus loin : il souhaite élargir le droit à la citoyenneté pour contenter les aspirations des latins et des socii. Avec ce projet, les sénateurs sont politiquement et financièrement menacé et à nouveau, ce tribun de la plèbe est assassiné.

Vers la guerre sociale... Malgré l'avortement de tous les projets de réformes, la volonté d'obtenir la citoyenneté romaine demeure dans les esprits. En effet, peu à peu, certains individus italiens prétendent participer à la vie politique. Ces activités sont envisagées comme des dangers par l'aristocratie qui reste très conservatrice. Suite aux assassinats de Tibérius et Caius Gracchus, deux mesures de répressions interviennent au début du 1er siècle avant JC :

En 95 avant JC, Lucinius Crassus et Marius Scaevola aspirent à renvoyer les citoyens dans leurs cités d'origines. De plus, ils demandent l'ouverture d'une enquête pour poursuivre ceux qui ont usurpé la citoyenneté.

En 92 avant JC, Lucinius Crassus et Domitius Ahenobarbus proposent l'interdiction de l'enseignement de rhétorique en latin pour tous les non-citoyens afin de contrer l'influence grandissante des orateurs qui ne sont pas dans les rangs de l'aristocratie.

En réponse à ces répressions, le vaste programme engagé par Livius Drusus en 91 avant JC constitue une reprise des idées gracchiennes qui s'animait une trentaine d'année auparavant. Il axe son programme autour de deux grandes idées : la question agraire d'une part et la question de la citoyenneté d'autre part. Concrètement, Livius Drusus va proposer l'accord de la citoyenneté à tous les habitants de la péninsule italienne. A partir de là, une partie commune italienne va prêter une sorte de serment de fidélité avec Livius Drusus. Les avantages du Sénat et des citoyens romains sont à nouveau menacé et Livius Drusus est assassiné.

Les inégalités face aux différents statuts juridiques marquent les esprits :

parce que les populations retiennent l'incapacité de l'état romain à se réformer

parce que les tribuns de la plèbe sont envisagés comme les représentant du peuple mais qu'ils sont assassinés

parce que Rome base sa politique sur l'extérieur, or elle ne tient pas compte des failles internes de son système

Les tensions devinrent de plus en plus importantes et les projets de réforme proposés par Livius Drusus firent naître de tels espoirs chez les alliés que l'échec de ces dernières furent à l'origine de l'insurrection.

III – Rome et l'Italie au lendemain de la guerre sociale

et les questions historiographiques

b) Des modifications juridiques, administratives et urbanistiques

Au lendemain de la Guerre Sociale, une question se pose. On se demande alors, comment des cités dont les institutions étaient si anciennes et si diverses pourraient-elles se fondre dans un nouvel ensemble constitutionnel unique ? Face à cette interrogation, on répond que la procédure existe déjà et qu'il suffit de l'élargir.

Pour cela, il faut que les cités italiennes et les alliés fassent table rase de leur droit et de leur organisation civique si elles se révèlent contraire au système romain. C'est ce qu'on appelle le « fundifactio des nouveaux citoyens ». Par la suite, les cités vont demander aux romains de désigner le premier Collège de magistrats qui définirait la Constitution de la cité en question.

Les magistratures sont donc réorganisées selon un modèle commun :

Les Collèges sont des Quattuorvirs

Un système municipal se met en place : les cités latines et les alliés possèdent désormais des institutions semblables, ainsi ils prennent le titre de Municipes.

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