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La Matière Et L'Esprit

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re, et concevoir la matière comme un aspect de l’esprit (idéalisme), voire dans une perspective moniste, réduire la matière à l’esprit (spiritualisme) ou au contraire, réduire l’esprit à la matière (matérialisme) ? Y a-t-il consubstantialité ou unicité de la matière et de l’esprit ?

I. Matière et forme

A. La substance et l’accident

Attribut

Substance

Etymologie latin substantia : « substance » ; « être » ; « essence »

substare : « se tenir dessous ».

C’est la réalité permanente qui sert de support ou substrat aux qualités, aux attributs.

* Aristote a analysé la substance, en grec ousia, qui définit l’essence d’une chose, sa nature, sa définition de façon nécessaire. La substance d’une chose ne change pas, elle a une valeur universelle

Aristote a divisé le monde, le cosmos, en 2 domaines :

* Le monde sublunaire, dans lequel nous vivons.

C’est la partie inférieure de l’univers (= monde sensible chez Platon)

* Le monde supra lunaire : monde céleste (= monde intelligible chez Platon).

C’est une vision géocentrique

Livre p 369

Pour Aristote, le monde supra lunaire constituait un domaine immuable, réglé par des lois mathématiques, s’opposant au monde sublunaire, de l’ordre du devenir, où les choses naissent, se développent, et meurent (= la vie).

On doit à Aristote le premier traité sur la vie, et sur les animaux, 1ere analyse du vivant.

Accident substance

Etymologie latin accidere : « survenir » ; « arriver ».

Au sens métaphysique, l’accident désigne ce qui existe non en soi-même, mais en une autre chose.

Ex : la forme ou la couleur d’une chose

L’accident peut aussi être une qualité accessoire de qqch.

Au sens second, ce qui peut être modifié ou supprimé, sans que la chose elle-même change de nature ou disparaisse.

a. L’hylémorphisme : la doctrine d’Aristote

Etymologie : grec morphé : « forme » ; « figuré » d’une chose.

Grec hylé : « la matière »

* Pour Aristote, la constitution de tout être relevant du cosmos géocentrique est expliquée par deux puissances en corrélation :

- la matière

-la forme

* Aristote critique la séparation platonicienne entre le monde sensible et le monde intelligible.

L’hylémorphisme fait valoir que l’intelligible se trouve dans le monde matériel, c'est-à-dire le monde sublunaire.

Il montre que le devenir, qui caractérise le monde sublunaire, est une réalité intelligible.

Le monde intelligible = ce que l’on peut analyser d’un point de vue logique.

Ex : fresque de Raphaël avec Platon L'École d'Athènes exposée dans la Chambre de la Signature (les Stanze) des musées du Vatican.

b. La théorie des quatre causes d’Aristote (// chapitre Art)

Cause : -efficiente : chez Aristote, l’agent d’une transformation

- finale : la fin (=but) en tant qu’elle est raison d’être d’un objet ou d’une action ; ce pour quoi une chose est faite

- formelle : chez Aristote, ce qui donne à une chose sa forme propre, la définition de la quiddité (l’essence des choses)

- matérielle : chez Aristote la matière dont l’objet est fait

Tout objet de la technè (art et technique) sollicite quatre causes dans son processus de production :

Ex : la réalisation d’une statue

* La cause matérielle : c’est la matière dont elle est faite ; ex : le bronze

* La cause formelle : c’est la figure représentée ; ex : Apollon

* La cause efficiente : c’est l’agent de la transformation ; ex : le sculpteur grec Phidias

* La cause finale : c’est le but visé, ce pourquoi la chose est faite ; ex : la représentation de la beauté

B. La puissance et l’acte

* La puissance définit la virtualité d’une chose, sa potentialité, par opposition à l’acte, qui définit ce qui est pleinement réalisé, ou accompli.

Acte : ce qui est pleinement réalisé

Synonyme : entéléchie

Grec entelechia : énergie agissante et efficace

« En puissance ». C’est l’état de l’être pleinement réalisé et achevé.

L’acte, ou entéléchie, renvoie à la forme selon Aristote, tandis que la puissance renvoie à la matière.

a. La matière n’est saisissable que par comparaisons

* Aristote utilise l’induction = procédé intellectuel pour saisir la matière (= se la représenter).

La matière n’est qu’un constituant d’une chose.

« Ce que l’airain est à la statue, ou le bois au lit, telle est la matière par rapport à la réalité physique » (Physique, I)

Procédé utilisé : l’induction

C’est par le procédé de l’inférence (induction) qu’on peut définir la matière comme un principe interne ou un substrat d’une chose physique.

« J’appelle matière le substrat premier de chaque chose, à partir duquel elle provient, et qui lui reste immanent » (Physique, I)

* La matière est inconnaissable par elle-même, c’est la forme qui lui permet de réaliser son essence.

Puissance indéterminée, qui, sous forme de matière première, échappe à toute saisie intellectuelle.

Forme : Les philosophes antique, scolastique et classique sont caractérisées par la distinction entre la forme et la matière.

Au XVIIIème siècle, Kant renouvelle profondément cette notion. La forme (espace-temps-catégories) manifeste l’action de l’homme et de l’esprit sur les données empiriques et sur la manière de la connaissance.

« Par matière, j’entends par exemple l’airain, par forme, la configuration qu’elle revêt, et par le composé des deux, la statue, le tout concret » (Physique, II)

La forme, c’est pour la statue, la figure représentée, la détermination essentielle, c’est le principe déterminant qui actualise le « composé des deux », c'est-à-dire la statue.

b. L’âme est l’acte du corps

On doit à Aristote les premiers traités de psychologie.

Ame : Dans l’Antiquité, Aristote voit dans l’âme la forme du corps, tandis que les atomistes soutiennent que l’âme est composée d’atomes, comme n’importe quel objet. A l’époque moderne, Nietzsche rapproche, lui aussi, l’âme et le corps. Ainsi, toute une réflexion nous signale que le corps n’est nullement l’autre de l’esprit.

« [L’âme] est la forme d’un corps naturel ayant la vie en puissance […]. L’âme n’est donc pas séparable du corps » (De l’âme, II).

Chez l’homme, l’âme est unit au corps comme la forme à sa matière : c’est la théorie du composé humain, élaborée par Aristote, « père de la psychologie ».

* Aristote, dans l’étude du vivant, a décrit trois sortes d’âme :

-L’âme « végétative » (propre aux végétaux) : elle assure la nutrition, la croissance, la reproduction.

-L’âme « sensitive et motrice » (propre aux animaux et à l’homme) : elle permet la perception des choses, le mouvement dans l’espace.

-L’âme « intellectuelle et raisonnable » (propre à l’homme seulement) : c’est le principe de la pensée, du jugement, de la réflexion. D’où la définition de l’homme comme « animal

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