DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

La Philisophie Politique Aux Temps Modernes Et Contemporains

Commentaires Composés : La Philisophie Politique Aux Temps Modernes Et Contemporains. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 15

.

* La violence légitime chez Max Weber : Aujourd’hui, c’est l’Etat (une puissance neutre) qui dispose du « monopole de la violence légitime » pour assurer cette protection des citoyens. Trois questions légitiment cette « violence légitime » : quelle est la fonction du pouvoir ? (le bonheur et la vertu, la sécurité et la paix civile, la justice et l’égalité sociale) ; sur quelle légitimité se fonde la domination et l’obéissance ? (question du droit politique) ; comment contrôler le pouvoir ? (séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs).

* Le point de vue anarchiste : Pour les anarchistes, l’Etat n’est pas une solution mais un problème. Pour l’empêcher de nuire, il faut le supprimer. Néanmoins, on peut répondre à cette thèse que l’homme n’est pas totalement rationnel. Il y a donc une question anthropologique derrière la question politique.

b- Le rationalisme politique :

* La critique des Anciens chez Machiavel : Les Grecs avaient une conception idéaliste de l’homme et de la politique. Par exemple, la « République » de Platon permettait d’instaurer la justice car elle était gouvernée par des philosophes, des hommes sages et vertueux. Mais pour Machiavel, ceci est une utopie, car Platon a envisagé les hommes tels qu’ils devraient être et non pas tels qu’ils sont.

* Les trois principes de la philosophie politique de Machiavel (« Le Prince », 1513) :

- Le principe de réalisme : Les hommes sont guidés par leurs passions (et pas par leur raison) et n’agissent que par intérêt. Machiavel recommande au Prince d’être comme une bête : comme un lion capable d’exercer une force, et comme un renard capable de ruser quand cela est nécessaire ; car en face il n’y a que des lions et des renards.

- Le principe de pragmatisme : Ce qui compte, ce n’est pas de respecter les normes admises mais d’être efficace. Un homme politique doit être capable de transgresser les normes morales et religieuses si le succès de son action en dépend : « La fin justifie les moyens ». En effet, on juge une action politique à ses résultats et à son efficacité, et non à sa moralité. Un Prince doit plutôt se faire craindre que de se faire aimer : morale et politique ne sont pas toujours compatibles.

- Le principe de l’art de paraître : Ce qui compte, ce n’est pas d’être bon ou sage, mais de paraître bon ou sage aux yeux des citoyens : justification de la démagogie. Machiavel fait donc l’éloge de la dissimulation et du mensonge comme des vertus politiques.

Raymond Aron : « La politique n’est jamais le choix entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable ».

* Machiavel, « Galilée de la politique » : Machiavel, comme Galilée a dévoilé les mécanismes cachés de la nature, est un artisan de la rationalisation du monde, puisque tout son travail consiste à dévoiler les mécanismes cachés de l’action politique. Machiavel a transformé l’action politique en science expérimentale et moderne, c'est-à-dire autonome à l’égard des sciences morales et religieuses, en s’émancipant des préjugés et des croyances. Selon Max Weber, il s’agit de la « rationalisation du politique ».

2) Droit et politique :

a- Les théories du contrat :

* Pourquoi un contrat ? Il s’agit de donner une légitimité à l’origine et à l’exercice du pouvoir, puisque la question de la légitimité n’est jamais posée par Machiavel. A partir du 17ème s, on cherche une alternative à la théorie du droit divin. Le modèle du droit divin est rejeté pour trois raisons : il a introduit une confusion entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel (alors qu’il faut que le pouvoir du Prince soit indépendant du pouvoir de Dieu), on rejette le modèle patriarcal (selon lequel le Prince serait comme un père pour ses sujets) et on assiste à de fortes revendications de libertés individuelles : il s’agit désormais de substituer le pouvoir de la loi au pouvoir patriarcal et divin.

* Thomas Hobbes : « Le Léviathan » (1651) : Hobbes imagine un état de nature, supposant une absence totale de lois et de pouvoirs, étant un état de guerre de tous contre tous (« L’homme est un loup pour l’homme »). Il faut donc un pouvoir absolu (si le pouvoir est divisé, alors il est affaibli et donc on retourne à la guerre de tous contre tous) afin de mettre fin aux conflits. La fonction de l’Etat est alors la sécurité et la paix civile ; mais ceci exige une soumission des sujets qui sacrifient leurs libertés et leurs pouvoirs au profit du monarque. La légitimité du pouvoir relève donc du peuple : les hommes passent un contrat juridique entre eux afin de fonder le pouvoir.

* Le problème de Hobbes selon John Locke : Le peuple n’a aucune garantie que le Léviathan ne va pas abuser de son pouvoir. D’où la théorie du pouvoir limité au nom du droit naturel.

* Jean-Jacques Rousseau : « Le Contrat social » (1762) : Pour Rousseau : « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme ». Tout le problème est donc de concilier liberté et égalité de tous avec l’existence d’un pouvoir auquel on est soumis. La solution est l’établissement d’une autonomie politique et d’un pouvoir populaire : la souveraineté doit venir du peuple (égalité) et doit résider dans le peuple (liberté).

b- L’Etat de droit : la théorie du pouvoir limité chez Locke et la séparation des pouvoirs chez Montesquieu :

* John Locke : « Traité du gouvernement civil » (1690) : Contrairement à Hobbes, instaurer un pouvoir absolu, ce n’est pas sortir de l’état de guerre mais au contraire l’aggraver, le pouvoir politique s’exerçant sur des adultes libres (rejet du modèle patriarcal). D’où la théorie du pouvoir limité : la mission de l’Etat ne s’étend pas au-delà de la protection de la propriété individuelle : la vie, la liberté et les biens. Si l’Etat sort de sa mission, les citoyens ont un droit et un devoir de résistance à l’oppression.

Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, article 2 : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ».

Raisonnement de Locke :

- Doctrine de la Création : tout homme a un droit naturel à conserver sa vie et à être propriétaire des biens qu’il a acquis par son travail.

- Le passage de l’état de nature à l’état civil est justifié par la précarité de l’état de nature (absence de lois et de juges).

- L’état civil est permis par un Contrat social, qui institue un pouvoir auquel on se soumet : chaque citoyen accepte de renoncer à juger et à punir par lui-même.

- Le pouvoir politique doit être limité à l’accomplissement de sa mission, qui est la protection de la liberté individuelle.

- En conséquence, le gouvernement est toujours révocable et les citoyens disposent d’un droit légitime de résistance en cas d’oppression.

* Montesquieu : « L’esprit des lois » (1748) : Pour Montesquieu : « Tous les hommes qui ont du pouvoir sont portés à en abuser ». La solution est donc l’existence de contre-pouvoirs : il faut diviser le pouvoir. D’où une nécessaire séparation entre les trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. Aujourd’hui, on dit que le 4ème pouvoir est la presse (qui informe objectivement les citoyens).

* La définition de l’Etat de droit : Un Etat de droit est donc un Etat fondé sur le consentement des individus ; dans lequel les actes du pouvoir sont conformes au droit naturel ; dans lequel les gouvernants sont soumis aux mêmes lois que tous les citoyens (nomocratie) ; et dans lequel les pouvoirs sont divisés.

3) Economie et politique :

a- Les théories du marché :

* Comment faire pour que les hommes parviennent à vivre en harmonie dans la société ? Pour Machiavel et Hobbes, l’homme a en lui des tendances à l’égoïsme, étant plus un être de passion que de raison. Deux solutions :

- La solution politique : le contractualisme : harmoniser la société par la contrainte de l’Etat.

- La solution économique : se servir des passions humaines, telles que la recherche du profit et du bien-être, pour unir les hommes. L’harmonisation peut se faire ici spontanément, mais dans le cadre de règles connues et admises par tous. Le bien peut venir du vice et pas seulement de la vertu : les passions et les intérêts matériels des hommes ont des vertus sociales. Pour Voltaire, c’est même l’amour propre qui est la source de tout progrès dans l’Histoire.

*Adam Smith : « La Richesse des nations » (1776) : La main invisible : idée selon laquelle, en ne travaillant que pour eux-mêmes par intérêt personnel, les individus contribuent bien plus à l’intérêt général que s’ils avaient pour but de le faire. Le marché (c'est-à-dire la rencontre des intérêts antagonistes selon la loi de l’offre et de la demande, et selon le système de prix) devient l’outil à partir duquel la société

...

Télécharger au format  txt (23.5 Kb)   pdf (180.4 Kb)   docx (15.3 Kb)  
Voir 14 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com