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La mémoire peut-elle se passer d’images ?

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Par   •  28 Janvier 2020  •  Dissertation  •  1 337 Mots (6 Pages)  •  493 Vues

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LA MÉMOIRE PEUT-ELLE SE PASSER D’IMAGES ?

La mémoire par définition est la faculté qu’a l’esprit de fixer, de conserver et de se rappeler des idées, des connaissances acquises, des images, des sensations, des états de consciences antérieurs. Dans la définition, comme on peut le voir, le terme « image » intervient dans un premier temps on peut donc émettre comme hypothèse que la mémoire a un lien immédiat avec les images car c’est par le visuel aussi qu’un homme se souvient d’une chose. Mais le problème de cette question est le suivant : Peut-on sans images faire fonctionner notre mémoire ? Est-ce obligatoire de faire intervenir des images pour se rappeler un événement ? Nous allons voir qu’il y a différents cas et que les images ne sont qu’une manière de se souvenir dont certains peuvent s’écarter.

Nous savons aujourd’hui que la mémoire est liée aux fonctions perceptives, ainsi qu’a l’attention portée par l’esprit d’un point de vue cognitif et affectif. Cela s’explique par la faculté de l’esprit à se consacrer à un objet, c’est à dire à utiliser ses capacités d’observations, d’étude et de jugement par rapport à une chose, quelle qu’elle soit. D’un point de vue biologique, et au sens large, nous employons le terme mémoire pour parler d’une action qui caractérise la conservation d’habitudes ou d’opérations acquises qui sont conditionnées par la reconnaissance et l’identification.Cette conservation porte sur des processus de répétition qui s’actualisent dans la situation présente en ne semblant pas se rapporter directement au passé. Au sens strict, la mémoire est donc l’ensemble des réactions de reconnaissance en présence d’un objet ou d’un événement qui semblent avoir déjà été perçus dans le passé (souvenir-image), ou par des mécanismes de reconstitution liés au langage.La mémoire repose sur cinq types de mémorisations : la mémoire de travail, la mémoire sémantique, la mémoire épisodique, la mémoire procédurale et la mémoire perceptive qui est celle dont on va parler ici. La mémoire perceptive dépend des sens , elle permet de retenir des images, des sons sans s’en rendre compte. Dans son œuvre « Matière et Mémoire », Henri Bergson définit en premier lieu le rôle du corps en insistant sur sa différence avec l’esprit. Il faut considérer la mémoire comme un élément indépendant qui recueille des images au fur et à mesure qu’elles se produisent. Bergson différencie la perception du « travail de mémoire » ce qui lui permet ensuite de s’atteler à la définition de la mémoire. Il défend l’existence d’une mémoire liée à la répétition, l’habitude, en opposition avec une seconde qui enregistrerait sous forme d’images-souvenirs l’ensemble des événements de notre vie quotidienne. Afin d’expliquer et de justifier cette idée, il s’appuie sur le célèbre exemple de la leçon. En effet, le souvenir de la leçon en tant qu’apprise par cœur est une habitude plutôt qu’une question de mémoire pure. La répétition des lectures constitue un mécanisme, et une suite mécanique de mouvements. Cette mémoire est donc liée à un ordre rigoureux, et possède un caractère systématique.

L’image a différentes signification, elle est la représentation matérielle d’une réalité invisible ou abstraite. Elle est chez Freud , une vision antérieure liée à la mémoire et à l’affectivité que l’on a d’un être ou d’une chose. Aristote soutient que l'âme ne peut penser qu'avec des images de choses concrètes et qu'il n'est rien qui soit dans l'esprit qui n'ait d'abord été dans les sens. Il convient donc de former des images des choses et des mots dont il faut se souvenir.Dans le cadre de la mémoire nous nous attacherons plutôt à la notion d’image immatérielle et donc d’image mentale. La formule « d’image mentale » est utilisée dans divers domaines, comme la philosophie, et la psychologie cognitive pour traiter de la « représentation cérébrale mémorisée ou imaginée d’un objet physique, d’un concept, d’une idée ou d’une situation ». Dès le plus jeune âge, nos expériences de vie nous permettent de créer de nombreux éléments de représentation mentale qui construisent dans notre esprit des images nouvelles, modifient, ou enrichissent des images pré-existantes. La perception, l’imagination et le rêve sont trois types d’expériences qui participent à l’enrichissement de notre mémoire. Dans son ouvrage sur « Les cadres sociaux de la mémoire », Maurice Halbwachs, dédie un chapitre à l’analyse des relations entre le rêve et les images-souvenirs. Il cherche à comprendre dans quelle mesure les actions du passé apparaissent dans nos rêves, de quelle manière, dans quel degré de réalité, et ce qu’il en subsiste au réveil. Il évoque le fait que nous pouvons soutenir que toute la matière de nos rêves provient de notre mémoire, et simplement que nous ne reconnaissons pas forcément toujours les souvenirs auxquels ils font appel. Mais la situation du rêve représente alors la possibilité d’une conception de la mémoire où le souvenir pourrait être reproduit sans pour autant être reconnu. En effet, si nous

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