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Le Bonheur

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Par   •  26 Janvier 2022  •  Dissertation  •  1 489 Mots (6 Pages)  •  316 Vues

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 Peut-on apprendre à vivre heureux ?

 

 On pense généralement qu’apprendre à vivre heureux est impossible. Apprendre est le fait d’ acquérir des notions sur un sujet pour pouvoir les réutiliser dans un futur proche ou non. On peut aussi définir le bonheur comme le but commun à chaque individu. Le bonheur serait alors le souverain bien, il serait une fin en soi. Il faudrait alors acquérir des notions sur le bonheur pour se faciliter la tâche. A cette fin, des écoles philosophiques apportent des clés pour nous permettre d’atteindre au mieux ce but. C’est par exemple le cas des stoïciens et des épicuriens. Cependant le bonheur est une idée bien abstraite presque indéfinissable qui dépend avant tout de chacun et qui est impacté par le hasard et/ou la chance. Aussi apprendre à vivre heureux ne servirait à rien, puisque instinctivement on vivrait pour l’être, notant par là, que toutes nos actions viseraient ce but. Personne n’aurait intérêt à apprendre à vivre malheureux. Ainsi un apprentissage n’aurait pas de sens ici, il serait trop hasardeux voir imprécis et concomitamment aussi bien inutile car c’est simplement en vivant qu’on peut apprendre à être heureux.

  Faut-il apprendre à vivre heureux en suivant les préceptes d’ une école ou doit-on estimer que cet apprentissage du métier de vivre heureux ne serait qu’une illusion, un exercice hasardeux voir inutile.

  On peut donc penser que vivre heureux peut s’apprendre en suivant quelques principes de vie qui peuvent être dictés par nous même ou par un tiers. En suivant donc des principes la tâche complexe de vivre heureux serait en théorie bien facilitée.

  Quand on cherche à être heureux, on essaie de reproduire, de revivre le plus souvent possible des schémas, des expériences, des plaisirs qui nous ont conduit au bonheur. Epicure, philosophe grec qui a donné son nom à son école de pensée, dit l’inverse, il pense qu’il vaudrait mieux limiter ses désirs pour ne garder que ceux qui sont essentiels à notre survie. Car selon lui, rechercher à réaliser des désirs insatiables nous conduirait tout droit au malheur. Il distingue ainsi 3 grand types de désirs qu’il faudrait apprendre à identifier: les désirs naturels et nécessaires (boire et manger par exemple), les désirs naturels et non nécessaire (désirs charnels etc.) et enfin les désirs non naturels et non nécessaires comme se divertir. Il privilégie donc une philosophie de vie qui pourrait être guidée par nos désirs simplement naturels et nécessaires. Et il faudrait limiter ses désirs non naturels et non nécessaires pour que justement ils ne deviennent pas nécessaire ou addictif par la force de l’habitude. Ainsi le malheur prendrait moins de place en en laissant plus au plaisirs simples de la vie comme échanger, réfléchir etc. pour vivre heureux.

  On peut aussi essayer à contrario de contourner ce qui nous empêche d’accéder au bonheur. C’est ce  que pensent les stoïciens, qui se sont interroger sur la place du malheur dans la quête du bonheur. Pour les stoïciens le bonheur ne résiderait que dans l’acceptation du malheur et de son existence en lui accordant une place moindre par rapport au bonheur. Il faudrait accepter l’ordre des choses. Epictète nous propose à ce sujet : « Désir que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux ». Il entend donc par là l’acceptation de l’ordre des choses, l’ordre naturel et au-delà même qu’il vaudrait mieux les désirer que les déplorer. En ce sens il faudrait dépendre seulement de ce qui dépend de nous et cesser de dépendre de ce qui ne peut pas l’être. Il faut donc apprendre à distinguer ces deux éléments. Devenir maître de soi-même mais pas maître du monde pour ne pas souffrir des mauvaises choses qu’il peut nous apporter. Par exemple il vaudrait mieux accepter la mort parce qu’elle est dans l’ordre des choses, et qu’on ne peut l’éviter plutôt que d’en souffrir ou de chercher à devenir immortelle ce qui nous ferait souffrir car c’est irréalisable, ce n’est pas dans l’ordre des choses. Il faudrait alors changer la manière dont on voit les choses pour qu’elles ne deviennent plus des souffrances. Pour les stoïciens les hommes vivraient dans un univers dans lequel tout serait aligné et ordonné. Il faudrait admirer,aimer cet univers qui ne peut être changer plutôt que de vouloir le changer. Accepter, aimer ce qui est dans le but de ne plus souffrir.

 Mais apprendre à vivre heureux serait une tâche trop hasardeuse et qui en soit ne servirait à rien.

Elle serait trop hasardeuse d’une part parce que le concept de bonheur lui même ne pourrait être défini en des termes assez précis pour qu’ils convienne à tout individu. Car en effet le bonheur est avant tout une affaire personnelle. Cela n’exclue pas qu’on pourrait s’accorder sur des bonheurs similaires voir identiques. C’est ce qui explique que les êtres humains que nous sommes s’entendent si bien sur le mot, « bonheur », en tant qu’il est, ce qu’ils désirent absolument sachant toutefois qu’ils ne désirent pas les mêmes choses. La définition on le voit  n’est que nominale. Ce n’est pas le mot qui importe mais la chose. Or, le bonheur n’est ni chose ni mot. C’est ce que nous explique Kant dans cette citation : « Le concept du bonheur est un concept si indéterminé que malgré le désir qu’à tout homme d’arriver à être heureux, personnes ne peut jamais dire en termes précis ce que véritablement il désire et il veut». Le bonheur est donc une notion loin d’une possible explication concrète voire scientifique. On ignore trop de ce qu’il peut être, pour pouvoir le définir. Et si à cet aspect on ajoute l’idée qu’il pourrait aussi dépendre du hasard ou de la chance, alors le bonheur n’en serait que plus implacable car plus incontrôlable. Si on croit cette idée on ne pourrait influer sur le bonheur que partiellement, les choix, les actions que l’on fait ne seraient pas suffisants pour pouvoir le provoquer et le contrôler totalement. Au contraire ces choix et actions pourraient même nous conduire à nous rendre malheureux, d’abord à force de vouloir essayer de trouver le bonheur sans y parvenir et d’autre part parce que le malheur aussi est imprévisible et qu’il peut arriver à tout moment. Nous ne sommes que des spéculateurs du bonheur du malheur. Nous ne pouvons pas le prévoir il est surtout une affaire de sensations, que l’on vit. C’est alors une notion qui ne s’envisage que dans l’espérance, l’espoir qu’ il ressurgisse.

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