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Le Régime De Vichy

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rels dans une période de désarroi général, c'est la livrer à l'ennemi.

Le renouveau français, il faut l'attendre en restant sur place, plutôt que d'une conquête de notre territoire par des canons alliés dans des conditions et un délai impossibles à prévoir.

Je suis donc d'avis de ne pas abandonner le sol français et d'accepter la souffrance qui sera imposée à la patrie et à ses fils. La renaissance française sera le fruit de cette souffrance.

Ainsi la question qui se pose en ce moment n'est pas de savoir si le gouvernement demande l'armistice, mais s'il accepte de quitter le sol métropolitain.

Je déclare, en ce qui me concerne, que hors du Gouvernement s'il le faut, je me refuserai à quitter le sol métropolitain, je resterai parmi le peuple français pour partager ses peines et ses misères.

L'armistice est à mes yeux la condition nécessaire de la pérennité de la France éternelle.

Cité par Marc Ferro dans : Pétain, Fayard, 1987.

(1) : Au château de Cangé (Indre-et-Loire) où le président de la République A. Lebrun a établi sa résidence provisoire de repli.

Document n° 2

Maréchal Pétain, chef de l'État français,

message radiodiffusé le 30 octobre 1940.

Français,

J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich.(')

Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes.

Je vous dois à ce sujet quelques explications.

Une telle entrevue n'a été possible, quatre mois après la défaite de nos armes, que grâce à la dignité des Français devant l'épreuve [...] La France s'est ressaisie. Cette première rencontre entre le vainqueur et le vaincu marque le premier redressement de notre pays.

C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Führer. Je n'ai subi, de sa part, aucun diktat, aucune pression.

Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement.

A tous ceux qui attendent aujourd'hui le salut de la France, je tiens à dire que ce salut est d'abord entre nos mains.

À tous ceux que de nobles scrupules tiendraient éloignés de notre pensée, je tiens à dire que le premier devoir de tous les Français est d'avoir confiance.

C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française - une unité de dix siècles - dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen que j'entre, aujourd'hui, dans la voie de la collaboration.

Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d'occupation. Ainsi pourraient être assouplie la ligne de démarcation et facilités l'administration et le ravitaillement du territoire.

Cette collaboration doit être sincère. Elle doit être exclusive de toute pensée d'agression. Elle doit comporter un effort patient et confiant.

L'armistice, au demeurant, n'est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du vainqueur. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d'éteindre les divergences de l'opinion, de réduire les dissidences de ses colonies.

Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi.

C'est moi seul que l'Histoire jugera.

Je vous ai tenu jusqu'ici le langage d'un père. Je vous tiens aujourd'hui le langage du chef.

Suivez-moi. Gardez confiance en la France éternelle.

Pierre Milza, Sources de la France du XXè, siècle, textes essentiels, Larousse, 1997.

(1) : A Montoire.

Document n° 3

Vichy vu par le général de Gaulle(')

Pour moi, la faute capitale de Pétain et de son gouvernement c'était d'avoir conclu avec l'ennemi, au nom de la France, le soi-disant "armistice". [... ] Par dessus tout, avoir soumis l'Etat à la discrétion du Reich, c'est cela qu'il fallait condamner, de telle sorte que la France fût dégagée de la flétrissure. Toutes les fautes que Vichy avait été amené à commettre ensuite : collaboration avec les envahisseurs ; lutte menée contre les Français Libres ou contre les alliés ; combats livrés à la résistance en liaison directe avec les polices et les troupes allemandes ; remise à Hitler de prisonniers politiques français, de juifs, d'étrangers réfugiés chez nous ; concours fourni, sous forme de main-d'oeuvre, de matières, de fabrications, de propagande, à l'appareil guerrier de l'ennemi, découlaient infailliblement de cette source empoisonnée.

Charles de Gaulle, Mémoires de guerre. Le salut 1944-1946, Plon, 1959.

(1) : Passage consacré au procès du Maréchal Pétain.

Document n° 4

Note au sujet de la déportation des Juifs de la zone non occupée.

Paris, le 4 septembre 1942.

Au cours de l'entretien qui a eu lieu le 29 entre Oberg(') et Laval, le Président a indique que les diplomates étrangers lui ont, à plusieurs reprises, posé la question de savoir pour quelle destination étaient acheminés les transports des Juifs livrés aux Autorités d'occupation. Il répondait qu'en principe, on les emmenait dans la partie sud de la Pologne. Il demande maintenant de lui indiquer la façon de répondre, afin d'éviter une divergence avec les renseignements donnés par nous.

Il a été convenu que le Président Laval communique en réponse à de telles questions que les Juifs transférés de la zone non occupée aux Autorités d'occupation sont transportés pour être employés au travail dans le Gouvernement général.

Signé : Hagen, chef supérieur des SS et de la Police du Commandement Militaire en France.

Cité par Serge Klarsfeld dans : Vichv - Auschwitz.Le rôle de Vichy, dans la solution finale de la question juive en France, 1942, Fayard, 1983.

(1) : Officier supérieur des SS en France.

Document n° 5

Eléments de correction.

Comment caractériser le régime de Vichy :

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