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Le bonheur, selon Susan Wolf

Commentaire de texte : Le bonheur, selon Susan Wolf. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  12 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 370 Mots (6 Pages)  •  962 Vues

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Lors de cette présentation de philosophie, j’ai appris que, selon Susan Wolf, ce qui donne du sens à la vie est ce que l’on fait par amour, selon certains critères subjectifs et objectifs qui seront développés plus tard. Avant toute chose, au début de l’exposé, il a été déterminé qu’une vie vide de sens rend l’existence humaine moins intéressante. En fait, il a été démontré que les individus n’attribuant pas de sens à leur vie sont plus malheureux que la moyenne et donc presque tous sont en quête d’une quelconque signification à leur existence. Plusieurs réponses à cette énigme épineuse furent énoncées. Certains dirent que c’était d’être entouré d’êtres aimés tandis que d’autres affirmèrent que c’était la réussite professionnelle.

Selon la vision de la philosophe contemporaine Susan Wolf, ces réponses ne forment qu’une partie de la solution. Le sens de la vie serait plutôt ce qui surgit de l’amour d’objets (des projets, des actions, des intérêts, etc.) dignes d’être aimés et en s’engageant activement avec eux de manière soutenue. En ses propres termes « when subjective attraction meets objective attractiveness. » Trois concepts entrant en relation se dégagent de ses propos soit : l’attraction subjective, la valeur objective et un engagement soutenu. L’attraction subjective fait référence à l’attrait d’un individu pour un certain objet et la valeur objective fait référence à la valeur qui est donnée à cette action de manière objective. Le sens s’affirme lorsqu’il y a combinaison de ces deux éléments.

La dimension subjective de l’action significative est remarquable, car lorsque l’on entre en relation avec cet objet, on se sent vivant, on est passionné, intéressé, engagé, on perd la notion du temps. Bref, on se sent complet. La dimension objective de l’action, quant à elle, se démarque par le fait que le jugement de la valeur de l’objet est indépendant et puise sa source à l’extérieur de nous, par exemple dans les fondements d’une norme sociale, et que les critères objectifs de l’objet significatif soient communs à tous. Pour illustrer la vision de Wolf nous ferons appel à un exemple concret. La vie d’un homme dont le but ultime serait de construire un bateau à l’aide d’allumettes n’a pas grand sens, car bien qu’il s’engage intensément et aime cette activité (l’attraction subjective), elle n’est pas digne d’être aimée, c’est-à-dire qu’on ne lui reconnaît pas une assez grande valeur pour être considérée comme une activité significative (valeur objective).

À partir de la théorie de Susan Wolf, je vais tenter de déterminer ce qui donne du sens à ma vie. Ceci me demande donc de trouver des objets que j’aime. En premier lieu, l’activité à l’égard de laquelle j’éprouve le plus d’amour serait de jouer de la guitare. J’en joue parce que j’affectionne l’instrument en tant que tel ; j’aime le son, le fait que ce soit un instrument aux multiples facettes et d’une complexité étonnante. Malgré tout, le geste qui témoigne le plus de mon amour pour la guitare est le suivant, je pourrais en jouer pendant des heures et cela ne me paraîtrait pas plus long qu’une dizaine de minutes. Quand je joue, je suis réellement éprise de la musique. En second lieu, je fais de la zumba avec ma mère par amour. Non seulement par amour de la danse, mais aussi par amour de ma mère. J’apprécie cette activité parce qu’elle me permet d’avoir quelque chose en commun avec ma mère qui est la danse. Et puis, en dansant, je me sens vivante, j’ai le sourire d’un bout à l’autre de la session. Je finirai ici en nommant quelques autres activités que je fais par amour. J’adore voir mes amis les plus proches, même si on ne fait pas grand-chose, nous pourrions parler pendant des heures pour au final n’avoir rien dit. J’adore cuisiner, mais j’aime surtout quand les gens me disent qu’ils apprécient ma cuisine. Et puis, j’adore colorier en écoutant mes émissions favorites. Tous ces objets, ces activités, correspondent à l’attraction subjective dont il est question dans la thèse de Wolf.

Mais qu’en est-il de la valeur objective ? C’est ici que ma vision des choses s’écarte de celle de Wolf. Certaines des activités ci-haut, comme cuisiner, s’accordent avec sa théorie : elles ont une valeur objective. Les autres par contre, comme colorier en écoutant des émissions, ne remplissent pas ce critère. En fait, je ne suis pas d’accord avec Wolf quant à la nécessité de formuler des critères objectifs. La majorité du poids de la valeur objective se base sur la société dans laquelle nous vivons. Par exemple, dans notre société hautement individualiste régie par un fort capitalisme, la valeur d’une action se porte souvent sur son degré de productivité. Ainsi, dans notre société nord-américaine, cuisiner a une valeur objective beaucoup plus grande que colorier, car l’une a un degré de productivité plus élevé que l’autre. Par conséquent, si aucune de mes activités n’était productive, est-ce que cela voudrait

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