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Les Firmes Multinationales

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Exemple de multinationale

Carrefour

Carrefour est un groupe français du secteur de la grande distribution. En 2010, c’est le 1er groupe européen et le 2e groupe mondial de ce secteur en termes de chiffre d'affaires derrière l’américain Wal-Mart. Créé en 1959 à Annecy, il est présent en Europe, en Amérique du Sud et en Asie, ainsi que dans d’autres zones du monde sous forme de partenariat local.

Pionnier de l’hypermarché en 1963, il existe sous plusieurs autres formes de grande distribution, essentiellement supermarchés, mais aussi de proximité et Hard Discount.

Le Groupe Carrefour a publié en 2008 un chiffre d’affaires de 87 milliards d’euros HT. Fin 2008, il possédait 8 006 magasins en propre et 15 430 sous enseignes (en incluant les franchisés et les partenaires). En 2007 il employait plus de 490 000 salariés au niveau mondial, dont 140 000 en France, en faisant le premier employeur privé de France et le septième mondial.

Le groupe structure ses activités en quatre zones géographiques : la France, le reste de l’Europe, l’Amérique du Sud et l’Asie.

Que ce soit sous forme de franchise ou directement, Carrefour est présent à fin 2006 dans 29 pays. Il s’est désengagé par le passé d’autres pays comme les États-Unis, ou plus récemment le Chili et le Mexique.

I - Les stratégies d’internationalisation

L’organisation des multinationales évolue avec les stratégies d’internationalisation. Technologies et recherche – développement ont un rôle crucial dans ces stratégies industrielles par lesquelles des multinationales atteignent une intégration mondiale de leur processus de production dans le cadre de stratégies dites globales.

Les stratégies industrielles


L’histoire du développement des multinationales décrit une succession de stratégies.

Les premières multinationales, dominantes jusqu’au début du 20e siècle, avaient une stratégie tout d’abord d’approvisionnement. Les implantations étaient réalisées à l’étranger pour approvisionner la société mère (à l’époque, les colonies).

A partir du 20e siècle, surtout jusqu’aux années soixante, sont apparues des multinationales à stratégie de marché, c’est à dire que la multinationale s’implante sur un territoire dans le but de prolonger la stratégie d’exportation par une production sur le lieu même de leurs marchés.

Vers le milieu des années soixante, et pour une quinzaine d’années, s’est imposée une troisième stratégie de rationalisation de la production des multinationales. Les IDE cherchent des coûts de production plus faibles dans les pays hôtes et des économies d’échelle dues à la forte spécialisation de filiales-ateliers (Chine). Celles-ci produisent les composants des produits de la société mère et les exportent vers le pays d’origine ou vers les filiales localisées en pays tiers. Ces multinationales amorcent l’intégration internationale de leur processus de production d’un même produit final

Dans les années quatre-vingt, plusieurs nouvelles stratégies ont vu le jour: fusion des stratégies de marché et de rationalisation de la production, stratégie techno-financière, alliances entre multinationales, formant ensemble une stratégie globale d’intégration mondiale de la production par des multinationales globales; c’est la fin de la stratégie industrielle.

La stratégie de rationalisation de la production a été adoptée par les multinationales dont les opérations de production sont segmentables, se prêtant à une décomposition internationale du processus productif. Une autre conséquence est la flexibilité accrue de localisation des multinationales, d’où des délocalisations et des relocalisations de filiales, redoutées par les pays qui les subissent.

Les technologies multinationales


Dans les années quatre-vingt, nombre de multinationales ont poursuivi leur internationalisation en se recentrant 
sur leur métier et sur des gammes de produits plus resserrées, jouant sur les synergies et les complémentarités et investissant dans la haute technologie, ce qu’illustre la stratégie des multinationales de l’informatique et de la chimie. Par ailleurs, la DIPP s’est développée dans l’état des techniques correspondant au fordisme (processus continu de fabrication, automatisation rigide, machines spécialisées, réponse quantitative plus que qualitative à la demande). Les années quatre-vingt marquent les limites et la fin des techniques fordistes et l’apparition d’une demande personnalisée et versatile, exigeant des gammes de produits renouvelées et une production flexible, en petites séries ; C’est la naissance du Toyotisme.
 Les connaissances scientifiques et techniques deviennent une sorte de «matière première » conférant des avantages absolus de coûts très supérieurs à ceux qui reposent sur de bas salaire. Le capital immatériel (logiciel) se substitue de plus en plus au capital matériel (équipement). Ces changements techniques engendrent une recomposition internationale des processus productifs et une relocalisation des activités d’assemblage et de production dans les PDEM (Pays Développés à Economie de marché). 
Comme les techniques fordistes n’ont pas toutes disparues dans les PDEM, on observe à la fois cette recomposition et le maintien de la DIPP (décomposition internationale des processus de production), selon les secteurs et les multinationales. Celles-ci décident en fonction du coût comparé de l’automatisation flexible et de l’IDE requis pour délocaliser.

La globalisation des stratégies. 


Les stratégies globales adoptées à la fin des années quatre-vingt par un nombre croissant de multinationales ont une triple cause: les mutations technologiques; l’adaptation à l’après-DIPP; la réaction aux risques encourus dans les pays hôtes, surtout les PVD (Pays en Voie de Développement) (instabilité économique et politique, nationalisations). Elles furent précédées de la stratégie techno-financière caractérisée par la sous-traitance et les alliances entre multinationales, par un dégagement des activités de production et un engagement dans la recherche développement, la fourniture de services et la recherche de gains spéculatifs facilitée par la globalisation financière, par le passage du contrôle du capital et de la filialisation vers la maîtrise d’une activité à l’étranger grâce à la technologie et au financement à partir d’une société mère ou d’une holding localisée si possible en paradis fiscal. Une telle stratégie n’a pas de cohérence industrielle. La stratégie globale n’est pas seulement technique et financière; elle est aussi, profondément, industrielle et commerciale, de marché et de production.

Les performances

Il est régulièrement constaté que les multinationales réalisent à la fois une forte croissance et une forte rentabilité depuis les années soixante et que ces performances étaient toujours beaucoup plus élevées que celles des firmes mononationales et des économies nationales. On peut interpréter ces résultats comme l’indice d’une flexibilité, d’une mobilité et d’une capacité d’adaptation des MN à l’évolution de l’économie mondiale. L’investissement des MN croît donc plus que celui des firmes mononationales. Le stock d’IDE croît plus vite que le PNB mondial. De telles performances ont conduit l’ONU à considérer que l’IDE est devenu le déterminant de la croissance de la nouvelle économie mondiale qui se forme dans les années quatre-vingt dix.

Par-delà les performances d’ensemble favorables, il arrive que telle multinationale rencontre des difficultés la conduisant à désinvestir de l’étranger ou, plus rarement, à faire faillite. Le désinvestissement intervient quand la multinationale ne parvient pas à suivre les stratégies globales de concurrents plus compétitives.

Le désinvestissement est le plus souvent suivi d’une rentabilité accrue de la MN. Avec la croissance du nombre de multinationales et la concurrence exacerbée par les stratégies globales, de telles situations sont appelées à être plus fréquente. Or, il n’existe pas de procédures internationales de liquidation et de règlement des faillites, si bien que l’ONU suggère l’adoption d’un traité multilatéral sur la gestion des faillites de MN globales.

II - La mesure du phénomène : les investissements directs à l'étranger (IDE)

La définition des IDE

Principaux indicateurs de la transnationalisation, les investissements directs à l'étranger (IDE) sont les capitaux que les résidents d’un pays possèdent dans un autre, et qui y sont investis prioritairement dans les activités productives. Les entrées d'IDE permettent d'évaluer l'attractivité d'un État alors que les sorties d'IDE indiquent les systèmes territoriaux émettant le capital et commandant donc la répartition de ces investissements dans le monde.

L’IDE est donc le capital investi dans la propriété d’actifs réels pour implanter une filiale à l’étranger ou pour prendre le contrôle d’une entreprise étrangère existante; il vise à établir

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