DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Les menstruation...encore un sujet tabou?

Étude de cas : Les menstruation...encore un sujet tabou?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  23 Mars 2019  •  Étude de cas  •  1 260 Mots (6 Pages)  •  525 Vues

Page 1 sur 6

Exercice : les Jugements (5%)

Les menstruations... encore un tabou ?

« Les Anglais débarquent », « j’ai mes ragnagnas », « matante rougette est là » ou encore « je suis indisposée » : la multitude d’expressions employées par les femmes au sujet de leurs règles montre qu’il s’agit d’un sujet encore tabou dans notre société.

ConsoGlobe

Par Pauline Petit, le 18 mai 2018

[pic 1]

Il s’agit d’un événement qui arrive tous les mois, pendant plus de trente ans, à la moitié de la population. Et pourtant, cela reste encore un sujet tabou au sein de nos sociétés. Les femmes n’expriment la situation qu’à demi-mot et dissimulent leurs protections, et les hommes ne se sentent pas concernés, cachant pour certains, un réel malaise.

Les règles, une honte ?

Une étude réalisée par la Coalition Internationale pour la Santé des Femmes montre que la quasi-totalité des femmes utilisent des euphémismes pour parler de leurs menstruations. Françoise Girard, présidente de la Coalition, explique au Washington Post : « En utilisant ces termes, on intériorise la honte, cela suppose que c’est quelque chose de mauvais, quelque chose dont on devrait avoir honte. La société vous dit que les règles sont quelque chose que les femmes devraient cacher ». Pourtant, rien de plus naturel que cette expérience millénaire, vécue par des millions de femmes chaque mois.

Cette même étude montre que 44 % des femmes françaises éprouvent toujours de la gêne lorsqu’elles ont leurs règles comme s’il s’agissait d’une période sale, et 43 % sont gênées lors de l’achat de produits d’hygiène féminine. La Coalition internationale pour la Santé des Femmes souhaite « briser le tabou des règles », et « inciter les femmes à être elles-mêmes ». Il devient important pour tous, de cesser de cacher ou de dramatiser ce moment pour éviter d’en faire un sujet tabou ou honteux.  Parlons-en en termes simples en société aux femmes et aux hommes, et à nos filles cesser de voir les menstruations avec terreur, ou pire, comme un moment sale et honteux. Faisons de ces règles un sujet public! 

Et c’est exactement dans cette intention qu’est né le mouvement « Free bleeding ».  

Free bleeding

Des femmes disent non aux protections hygiéniques

Par Laetitia Reboulleau et Noémie Rousseau

21 février 2015

Les tampons, coupes menstruelles et autres serviettes : certaines femmes ont décidé que ce n'était pas pour elles. On appelle ce mouvement plutôt radical, le "Free bleeding", à savoir des femmes qui laissent s'écouler leurs règles naturellement, et l'assument totalement quitte à tâcher leurs vêtements.

Le free bleeding est à l'origine un mouvement féministe né aux États-Unis. L'idée générale étant de briser les tabous selon lesquels les règles seraient impures et devraient être cachées. Et pour cela, certaines femmes ont décidé d'arrêter les protections hygiéniques afin de laisser leur flux s'écouler librement.  

[pic 2]

Un mouvement qui a ses adeptes... Sur des sites comme Tumblr, nettement moins sensible à la censure qu'Instagram, on trouve facilement des photos de femmes qui affichent sans complexes leurs cuisses ensanglantées.

Les opposants de cette tendance se questionnent et pointent du doigt l'hygiène. Même s'il est clair que le fait d'avoir ses règles n'est pas sale, le fait de laisser une trainée de sang derrière soi - sur les sièges du métro, d'un restaurant ou sur sa chaise de bureau - n'est pas vraiment hygiénique...

En effet, le fait de démontrer que le sang menstruel n’est qu’un processus naturel qui ne devrait pas être perçu comme étant répugnant, ne veut pas nécessairement dire de le laisser couler partout!  Certaines et certains restent sceptiques face à tout cela. Où se trouve la limite entre ce qu'on cache parce que c'est dû à un sentiment de honte imposé par la société (au même titre que les poils pubiens et l'allaitement, par exemple) et ce qu'on cache parce que ça appartient, tout simplement, au domaine commun du dégueulasse.  Si j’ai la « guédille » au nez, je ne me mouche pas parce que j’en ai honte, mais plutôt parce que ce n’est pas agréable. Dans la même lancée, ce n’est pas parce que les excréments sont naturels que je ne serai pas sérieusement « grossed out » si tout le monde se met au freepooping !

Peut-on douter qu’il peut s'agir d’un mouvement de protestation légitime? Dans une vision un peu moins extrémiste, une étudiante française demande le remboursement des produits hygiéniques féminins :

Protections hygiéniques: une étudiante fait

« couler son sang dans Paris »

5 février 2019

Valentin Etancelin, HuffPost France

Sans protection, Irene, une étudiante de 20 ans, a déambulé dans Paris pendant ses règles pour exiger le remboursement des produits hygiéniques féminins.

[pic 3]

Les protections hygiéniques sont encore un produit de luxe pour de nombreuses femmes précaires. Au point où beaucoup d'entre elles préfèrent s'en passer chaque mois, au moment de leurs règles. Ce phénomène, c'est ce qu'on appelle la "précarité menstruelle". Il est dénoncé par une jeune étudiante parisienne qui a lancé, le 1er février, une campagne coup-de-poing.

...

Télécharger au format  txt (8.4 Kb)   pdf (261 Kb)   docx (457.7 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com