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L’émergence du « Je » de Kant 

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Par   •  11 Avril 2023  •  Analyse sectorielle  •  1 574 Mots (7 Pages)  •  191 Vues

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TEPPA Lana

TG6

L’émergence du « Je » de Kant 

Observation :

        Emmanuel Kant, philosophe Allemand du 18ème, est le fondateur du criticisme et de la doctrine dite « idéalisme transcendantal ». Le texte « L’émergence du « Je », que nous allons analyser d’Emmanuel Kant, est un extrait de son dernier ouvrage « l’Anthropologie d’un point de vue pragmatique ». Ici, il étudie l'homme à travers l’observation de ses comportements au sein de différentes sociétés et cultures. Kant place l’être humain au-dessus de toute autre contingence comme une fin en soi . « L’émergence du « je » »  nous montre une voie par laquelle l’être humain devient un sujet dans la nature.

Au même titre que Descartes dans le cogito du « Discours de la méthode », « je pense, donc je suis », la conscience semble bien définir l’existence humaine. Le philosophe a voulu apporter sa thèse sur le sujet.

En effet, d’après lui, l’homme est digne et est défini grâce à sa conscience. Puis, il ajoutera dans sa thèse que la conscience de soi est universelle pour les hommes. Enfin, il ajoute que la conscience de soi n’est pas innée, elle s’acquière dans un processus de développement existentiel et psychologique.

Dans la première partie de la thèse, Kant énonce que c’est la conscience de soi qui confère à l’homme sa dignité et qu’il fait de lui une personne supérieure aux autres êtres vivants de notre planète.

Il compare même la conscience au mot pouvoir ; « […] ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. », (ligne 1-2). Par ce pouvoir, l’homme se constitue comme sujet pensant capable de se saisir soi-même par un retour sur soi de la pensée. « Posséder le Je dans sa représentation », cette expression désigne la capacité qu’a l’homme de se penser lui-même, de se constituer à la fois comme sujet et comme objet de ses propres pensées, littéralement de se rendre présent à lui-même. C’est une chance réservé à l’homme, chose que les animaux ou même les objets sont incapables de faire (exemple : un animal n’a pas la conscience qu’il va mourir un jour à l’inverse de l’homme).

De plus, Kant nous dit que c’est par ce pouvoir que l’homme devient une personne ; « il est une personne », (ligne 3). Ici, être une personne, cela signifie former une unité au-delà de la diversité des états psychologiques du sujet ; « […] et grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne […] » (ligne 3-4). Kant nous montre que l’homme est responsable de  ses pensées. C’est pour cela que Kant considère, d’ailleurs, que quoi qu’il fasse, l’homme est toujours responsable des actes qu’il a commis. Que ses actes se soient passés à une époque durant laquelle il se trouvait dans des conditions matérielles ou psychologiques différentes, il est un être qui reste toujours lui-même car il est en mesure de se penser lui-même. Aussi, nous ne le jugerons pas de la même façon, mais il sera toujours considéré comme étant en mesure de répondre de ses actes, au moment des faits (ce qui illustre complètement la notion de responsabilité).

Cette unité résultant de la conscience de soi, expliqué par Kant, fait de l’Homme « un être entièrement différent […] », un être digne et supérieur par rapport à tous les êtres vivants : Kant utilise le mot « dignité » : « […], par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise », (ligne 4-6). En effet, l’Homme n’est ni une chose, ni un animal, c’est un être vivant. A la différence de l’animal, il ne se satisfait simplement de la seule satisfaction des besoins que lui impose la nature, il se doit de donner un sens et une valeur à son existence en poursuivant d’autres buts, en cherchant à réaliser des valeurs morales qui lui sont dictées par sa raison (générosité, courage, justice,…) et qu’il doit respecter lorsqu’il agit en étant le seul sujet de ses actions. Certes, l’Homme est digne et déterminé par la conscience de soi, mais celle-ci possède des failles. En effet, elles sont liées à l’inconscient (notion apparue avec Freud au 19ème siècle). En fait, plus précisément, elles sont relatives au passage d’un état d’inconscient au conscient. Freud dans sa découverte de l’inconscient va distinguer le « ça » (inconscient), le « moi » (conscience) et le « surmoi » (censure). C’est une preuve que nous ne sommes pas tout le temps en état de conscience.

Par ailleurs, tout Homme possède cette capacité, ce pourvoir. Cette conscience de soi est commune à tous les Hommes, quel que soit leur langue, car tout Homme possède la faculté « d’entendement » : « et ceci, même lorsqu’il ne peut pas dire Je, car il l’a dans sa pensée ; ainsi toutes les langues, lorsqu’elles parlent à la première personne, doivent penser ce Je, même si elles ne l’expriment pas par un mot particulier. Car cette faculté (de penser) est l’entendement. », (ligne 6-10).

En effet, d’après lui, le « je » rend l’Homme digne et au-dessus des autres êtres vivants mais il précise que certaines langues ne possèdent pas le « Je » mais elles le pensent : « toutes les langues doivent penser ce Je même si elles ne l’expriment pas par un mot particulier ». Il explique que les langues doivent être dignes d’elles-mêmes et utiliser leur faculté que permettent aux Hommes de penser et d’avoir conscience d’eux-mêmes. Il appelle cette faculté l’entendement. D’après Kant le « Je » distingue l’Homme comme sujet qui fait l’action et qui prend conscience de lui-même. Si l’on suit la thèse de Kant, nous pouvons nous demander, quand il n’y a pas de langage mis en place, l’homme peut-il avoir conscience de lui-même et former ses pensées ? Si l’on prend l’exemple des sourds et muets, c’est grâce à l’invention de la langue des signes qu’ils ont pu être considéré comme des Hommes et être intégré dans la société. Par ailleurs, si l’on prend aussi l’exemple de personnes qui ont subit un accident vasculaire cérébral, eux, ont perdu la mémoire, l’usage de la parole, ils ont à l’égal des animaux. Comme il le signifie dans la première partie : sans langage, il n’y a pas de conscience possible.

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