Maslow

ée d’actualisation de soi et Maslow commence son propre travail théorique. C’est également ici qu’il commence sa croisade pour une psychologie humaniste, qui était finalement beaucoup plus importante pour lui que sa propre théorisation.

Il passe les dernières années de sa vie en Californie. Le 8 juin 1970, il meurt d’une crise cardiaque après des années de maladie. Il avait 62 ans.

A.Maslow est désormais célèbre comme psychologue américain d'origine juive, et est considéré, aujourd’hui, comme le principal meneur de l'approche humaniste, surtout connu pour son explication de la motivation par la hiérarchie des besoins, qui est souvent représentée par une pyramide des besoins.

* II – La pyramide des besoins :

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* Introduction : (diapo 6)

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Bien que le terme de « pyramide » soit fréquemment employé, il est à noter que jamais Maslow n’a mentionné que son modèle constituait une pyramide. En effet, Maslow parlait plutôt de hiérarchie des besoins.

La pyramide des besoins schématise une théorie élaborée à partir des observations réalisées dans les années 1940, par Abraham Maslow, sur la motivation. L’article où Maslow expose sa théorie de la motivation, A Theory of Human Motivation, est paru en 1943. Il ne représente pas cette hiérarchie sous la forme d’une pyramide, mais cette représentation s’est imposée dans le domaine de la psychologie du travail, pour sa commodité. Maslow parle, quant à lui, de hiérarchie, et il en a une vision dynamique.

La pyramide est constituée de cinq niveaux principaux. Selon Maslow, nous devrions rechercher d’abord à satisfaire chaque besoin d’un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide. Par exemple, il est préférable de rechercher à satisfaire les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité : c’est pour cela que, dans une situation où notre survie serait en jeu, nous serions prêts à prendre des risques.

Représentation schématique de la pyramide des besoins : (diapo 7)

Accomplissement personnel (morale, créativité, résolution des problèmes…) |

Estime (confiance, respect des autres et par les autres, estime personnelle) |

Besoins d’appartenance et affectif (amour, amitié, intimité, famille, sexe) |

Besoins de sécurité (du corps, de l’emploi, de la santé, de la propriété…) |

Besoins physiologiques (manger, boire, dormir, respirer) |

a) Définition d’un besoin : (diapo 8)

Un besoin est, pour les êtres vivants, une sensation de manque, de privation, d'insatisfaction qui les pousse à accomplir des actes perçus comme nécessaires, voire indispensables. Le but de ces actes est de faire disparaître cette sensation de manque : la satisfaction du besoin

b) Besoins physiologiques : (diapo 9)

Ce sont des besoins très différents tels que l’air, l’eau, la nourriture, le sommeil, le sexe…Quand ceux-ci ne sont pas satisfaits nous pouvons ressentir la maladie, l’irritation, la douleur, le malaise… Ces sensations nous motivent à les alléger aussitôt que possible pour rétablir l’homéostasie*. Une fois que ces besoins sont satisfaits nous pouvons penser à autre chose.

c) Besoin de sécurité : (diapo 10)

Les besoins de sécurité proviennent de l'aspiration de chacun d'entre nous à être protégé physiquement et moralement. Ce sont des besoins complexes dans la mesure où ils recouvrent une part objective - notre sécurité et celle de notre famille - et une part subjective liée à nos craintes, nos peurs et nos anticipations qu'elles soient rationnelles ou non.

Les besoins de sécurité évoluent avec les époques et l'environnement systémique de la société. Aujourd'hui les besoins de sécurité sont principalement liés aux thèmes suivants :

* La sécurité de l'emploi

* La sécurité des revenus et des ressources

* La sécurité physique -violence, délinquance, agressions ...

* La sécurité morale et psychologique

* La sécurité et la stabilité familiale

* La santé…

d) Besoin d’amour et d’appartenance : (diapo 11)

Ce sont les prochains sur l’échelle des besoins. Les êtres humains ont des besoins d’appartenance à des groupes : clubs, groupes de travail, groupes religieux, famille, gangs…

Nous voulons nous sentir aimé (non de façon sexuelle) par les autres, être accepté par les autres. Nous avons besoins de nous sentir nécessaire.

Exemple : les artistes de scènes apprécient les applaudissements.

e) Besoin d’estime de soi : (diapo 12)

Il y a deux types de besoins d’estime :

- Le premier est la satisfaction de soi qui est le résultat de la compétence ou de la maîtrise d’une tâche.

- En second lieu, il y a l’attention et la reconnaissance qui vient des autres.

Tout ceci est assimilé au niveau d’appartenance, cependant, vouloir être admiré est lié au besoin de puissance.

f) Besoin de réalisation de soi : (diapo 13)

La réalisation de soi, c’est l’affirmation de son individualité, la touche tout à fait personnelle ou ce qui identifie un individu de manière « unique » au sein des autres. Les personnes qui ont tout peuvent maximiser leur potentiel. Ils cherchent des connaissances, un savoir, la paix, des expériences esthétiques, la réalisation de soi, l’unité avec Dieu…

Le modèle de la hiérarchie des besoins de Maslow a été développé entre 1943 et 1954, et largement explicité dans un livre « Motivation et Personnalité » publié en 1954. A cette époque, le modèle de la hiérarchie des besoins comportait cinq besoins.

Le livre le plus populaire de Maslow est « Vers une psychologie de l’être » (1968), dans lequel plus de couches ont été ajoutées.

III – Limites du modèle, inconvénients : (diapo 14)

Dans la réalité, les gens ne passent pas nécessairement par ces niveaux un par un. Ils sont beaucoup moins structurés que cela dans la manière qu’ils ont de satisfaire à leurs propres besoins.

Différentes personnes venant de différents milieux culturels et dans diverses situations peuvent avoir des hiérarchies de besoins totalement différentes.

D’autres chercheurs argumentent que d’autres besoins sont également significatifs voir même plus significatifs.

Notamment, Mac Clelland qui, a identifié des besoins de réalisation, d’affiliation et de puissance.

L’individu cherche parfois à satisfaire des besoins d’ordre supérieur même lorsque ceux de la base de la hiérarchie demeurent insatisfaits. Cette hiérarchie impose qu’un besoin supérieur n’est atteint qu’à condition de satisfaire les autres, alors qu’un palier peut être passé.

Par exemple, un travailleur précaire peut être plus motivé que ceux qui bénéficient de la sécurité de l’emploi[].

Par ailleurs, et de même que dans tous les modèles par couches, le passage à des couches supérieures remet en question la stabilité des couches de base. Par exemple, le besoin d’estime peut amener à négliger le besoin de sécurité au cours d’activités téméraires mais socialement valorisées (Ordalisme).

En 1968, Maslow a lui-même rajouté des couches additionnelles dans son ouvrage « Vers une psychologie de l’être ».

Conclusion : (diapo 15)

Cette hiérarchisation est critiquable pour son caractère réducteur. En effet, d’un individu à l’autre, l’intensité des besoins est répartie de manière différente, tout comme les différentes phases de la vie (études, vie de couple, premier enfant, crise de mi-vie, retraite…) influencent la hiérarchie des besoins.

Notons encore que selon les circonstances, des besoins supérieurs peuvent primer les besoins élémentaires, par exemple le besoin d’estime poussé à l’extrême (héroïsme) fait fi du besoin de survie.

La pyramide de Maslow, présente l’avantage de pouvoir être aisément mémorisée par les managers. Lorsque ceux-ci analysent l’état de motivation de leurs subordonnés ou cherchent à les stimuler, ils peuvent vérifier si les besoins basiques sont couverts et si l’individu est suffisamment